Hey,
Putain, je suis en vacances ! 'fin, je vais organiser six fois moins de concerts cet été (quatre en deux mois, pour être précis). Du coup, je vais avoir plein de temps pour peindre des tableaux Black Metal de John Phillip Law, enregistrer des voix sur un titre de Jörge, composer mes morceaux pour le split avec The Austrasian Goat, me remettre à jouer avec Meny Hellkin, commencer à répéter avec Twin Pricks, partir à l'aventure avec Jennie, explorer la campagne mosellane, faire du vélo, boire des coups en terrasse, dormir, mater des films improbables... Bref, vivre.
En parlant de concerts, la programmation de fin d'année de l'Emile Vache est d'ors et déjà bouclée, tu peux aller y jeter un oeil là : www.myspace.com/lemilevache
Des travaux d'insonorisation seront effectués durant le mois d'août et on va s'arracher un peu sur la déco, histoire de te présenter un lieu tout beau tout neuf pour la rentrée. Voilà, autopromo hein mais j'y tiens, pour une fois que je peux dire que "j'aime mon travail"...
Sinon, rien de spécial.
Si le coeur t'en dit, tu peux toujours envoyer tes productions à l'adresse suivante :
Merci, bonne lecture et bonnes vacances.
Buddy Satan x Noir Fluo
ALL THE COLD One Year Of Cold CD
L’ambient black metal à son meilleur. Répétitif, glacial, nauséeux. Bel artwork. J’aime ces mélodies simplissimes qui s’étirent sur des kilominutes. Et ce New Day Without Me complètement barré que tu t’endors comme un bébé avant de te réveiller en sueur. Un sublime supplice. (Kunsthauch) www.myspace.com/allthecold
ARCKANUM PPPPPPPPPPPPP DoLP
Bon sans être génial, le projet ARCKANUM révèle enfin tout son potentiel maléfique avec ce nouvel album. Ou alors c’est peut-être moi qui avait du mal avec les précédents. On oublie donc les Kampen, Trulen et autres Antikosmos (pas mal, celui-ci) pour se concentrer sur ce concentré de haine mystique. Onze titres de black scandinave, véloce et à l’ancienne. Car c’est bien le classicisme d’ARCKANUM qui fait tout son charme. Les oreilles chauffent sur les trois premiers morceaux avant de se retrouver carbonisées vives à l’écoute de Fiursvitnir, chant guerrier mélodiquement imparable. Ca me fait penser à de l’émo sans le côté pleurnichard. Marrant, je sens que cette comparaison va m’attirer beaucoup de sympathie. Bref moi quand j’écoute ce disque, j’imagine les mecs d’ORCHID avec du corpsepaint et des cheveux longs. Blague à part, le Shamaatae responsable de tout ce vacarme est un très bon zicos (il gère tout, tout seul). Ca s’entend, notamment au niveau des subtilités de la basse. Bon, c’est con une chronique. Chercher à justifier pourquoi j’aime ou pas tel disque alors que le monde entier à part toi (et encore) s’en contrecogne. Je me tais, je me le remets et je vais me coucher. (Debemur Morti) www.arckanum.se
THE AUSTRASIAN GOAT / CHAMBRE FROIDE Split 7’
THE AUSTRASIAN GOAT : retour à la tristesse délétère et à cette abstraction progressive qui faisait tout le charme de son premier album. Morceau très classique mais de toute beauté, magnifié par des arpèges à se pendre. CHAMBRE FROIDE : du bon black lofi direct dans ta gueule avec des aigus qui remplissent toute la pièce. Encore un punk qui a tout compris à l’essence même de cette musique. Comme pour son collègue lorrain, les riffs scotchent le cortex. Un excellent split, une fois de plus. (213/Carbonized Cells/WeeWee/Nuclear Thrash/etc) www.213records.com
BATTLETORN Reflect The Filth LP
Putain de thrash. Troisième album, toujours en duo, toujours incroyablement carton. Moitié studio (pression jamais relâchée, son parfait, rythme infernal), moitié live (pression jamais relâchée, extrêmement fun). Pourquoi ce groupe n’est-il pas plus connu ? Parce qu’il n’a pas vendu son cul à Metal Blade ou Century Media et qu’il n’a pas attendu Municipal Waste pour en jouer, du thrash. On ne le retrouvera jamais à l’affiche du Hellfest ou au sein des chroniques de Metalorgie. L’intégrité, quelque part c’est quand même vachement rassurant. (Mad At The World) www.myspace.com/battletorn
BLUT AUS NORD Memoria Vetusta 2 : Dialogue With The Stars DoLP
Grandiose. Epique. Céleste (nan, pas le groupe de Lyon). (Candlelight/Back On Black) www.blutausnord.com
BUD SPENCER Le Commencement CD-R
Award haut la main du meilleur insert du monde (un mini-Bud Spencer en carton à faire soi-même). J’ai hurlé de rire en ouvrant le boitier DVD. Musicalement par contre c’est beaucoup moins original. 3 ex-SHALL NOT KILL qui réécrivent l’histoire de leur ancien groupe avant qu’il ne verse dans le doom poisseux + un GU GUAI XING QIU pour asseoir un peu plus ce côté écrasant et groovy indiscutablement efficace. En manque depuis la sortie du dernier album de KEELHAUL ? Viens te prendre ta baffe, tu l’as bien mérité. (DIY) budspencerband@gmail.com
BURZUKH The Abyss CD-R
One man band pakistanais. Troisième album. Rigole pas. Loué soit le démon, ce disque est parvenu sans encombres jusqu’à mes oreilles. Je veux pas faire mon polémiste ou mon socialiste à deux balles, mais y’a plus de mérite à faire du métal dans un pays musulman que de jouer aux petits provocateurs nazillons dans une commune quelconque du Nord Pas De Calais. BURZUKH (et non pas BURZUM, gros débile), c’est donc Syed Suleiman Ali. Il réside à Islamabad et joue de tous les instruments. Sa zik me fait beaucoup penser à celle de ce bon vieux Jeff. Il n’hésite pas à taper dans un peu tous les genres qui l’intéressent, à savoir le black, le doom, l’indus, la new wave, la folk… C’est bancal, un peu schizophrène, parfois génial. C’est une initiative à soutenir et un disque à écouter au moins une fois dans sa vie, histoire de pas mourir con. (DIY) www.myspace.com/burzukh
THE CESARIANS S/t CD
Ce disque est un chef d’oeuvre. Pour situer (car les mots manquent pour le décrire), tu prends Frank’n’Furter, Oliver Twist, Nick Cave, Tori Amos, Gatsby Le Magnifique, Tom Waits, tu secoues bien fort et tu bois cul-sec. Comédie musicale imaginaire, cabaret infernal, musicalité à nulle autre pareille. Sérieusement. Je ne sais pas dans quelle mesure mes petites chroniques de merde portent à conséquence, si tu t’intéresses aux groupes que je mets en avant, si tu fais la démarche d’aller y jeter une oreille, voir de télécharger quelques morceaux, ou encore (folie pure) d’acheter leurs disques. Mais merde putain, s’il y a un disque à se procurer d’urgence ce mois-ci, c’est bien celui-là. FAVORI. (DIY) www.thecesarians.com
COPY OF A COPY This Is It CD
Premier album après un maxi remarqué et une paire de concerts remettant la sueur au goût du jour. Ca sonne hardcore moderne avec une pointe de punk-rauque mélodique. Entre COMEBACK KID et STRIKE ANYWHERE. Très juste. Huit titres efficaces, bien branlés, joués dans les règles. Jamais été un gros fan de ce genre de musique, à dire vrai. Me suis arrêté après le premier BANE et No Division d’HOT WATER MUSIC. Néanmoins, COPY OF A COPY semble être un bon groupe. Du moins, c’est ce que mes oreilles me suggèrent. (What We Believe/Bad Mood/Flix/Shattered Thoughts/etc) www.myspace.com/copyofacopyband
CULT RITUAL S/t LP
Bon, je suis sensé ne pas aimer ce disque. Ca va hein. Le hardcore c’est moi. J’ai tout inventé. Je sauve l’industrie du disque en achetant de la musique grand format chaque mois. Sans compter tous les artistes que mes chroniques nourrissent. Tu peux me remercier. Tu peux t’agenouiller. Et me lire à haute voix. Ce premier long de CULT RITUAL est pas mauvais. Il est même bon, dans l’absolu. Non ? Hardcore d’épouvantail méchant et bruyant, tu commences à connaître la chanson puisqu’il n’y a plus que ça qui t’intéresse ici bas de toute façon. Si ça sature pas dans les aigus et que ça chante pas faux, tu t’en branles gelée royale. Manque plus qu’un petit sample d’un discours d’Hitler pour faire bonne mesure. Danse de la pluie de règles sur Saturday’s Blood, à l’aise le meilleur morceau du disque. Là je dis oui, ce groupe est génial, il a tout compris. J’espère juste que tous ces groupes ne suivront pas la même direction que FUCKED UP (ça m’étonnerait mais on n’est jamais à une incohérence près, aujourd’hui). Merci Mark McCoy. (Youth Attack) www.ihateyouthattack.com
DROWNING THE LIGHT Blood Of The Ancients LP
Le meilleur album de l’année de true raw black metal est également une sombre crapulerie déguisée. La formation australienne entretient des relations malsaines avec la scène NS (cf la tournée avec STORMHEIT et SATANIC WARMASTER ou l’ancien logo à base de Totenkopf), les parant, par manque de courage, d’un nihilisme cliché et d’une misanthropie dont on a fait le tour depuis Varg Vikernes. C’est bon, on a compris. Simple provocation d’adolescent attardé ? Idéologie nauséabonde mal-assumée ? Un mélange des deux ? C’est dommage, le type est doué, compose de sublimes morceaux old school où l’équilibre entre claviers primesautiers (façon de parler), riffs tronçonneuse et vocalises de reptile cancéreux est respecté. Azgorh, à sa décharge, écrit même de bons textes pas vraiment connotés. Mais bon, faut croire que la solitude, le désespoir, la nature, l’occulte et le vampirisme (thèmes abordés dans les textes du bonhomme) rendent CON. (Obscure Abhorrence) www.obscure-abhorrence.com
EMMOS Volume 1 & 2 CD
354e épisode de la discographie foisonnante de notre punk aux cheveux longs préféré. Jeff est un mec attachant. J’ai beau ne pas être tout le temps d’accord avec lui et trouver aussi qu’il s’éparpille parfois un peu trop, musicalement parlant, j’admets avec sincérité que notre chère ville ne serait pas la même sans lui, son sourire de beau gosse et sa grande gueule de fan de KREATOR. EMMOS est son projet thrash black métal punk old school. Je ne me rappelle plus du sac à propos de la sortie de ce nouvel album (en deux parties désormais distinctes). En tout cas, je préfère le second volet au premier (plus court et cash dans ta face). Bel artwork (par le grand Wun) et textes toujours aussi exaltés. Ca aide à patienter en attendant le chef d’œuvre que sera le premier album d’ABSURD ANNIHILATION. (Altsphere) www.altsphere.com
JESSIE EVANS Is It Fire ? CD
Autant j’ai eu du mal avec la personne lors de son concert au Tunnel (capricieuse, pas très sympathique), autant sa prestation m’a mis sur les rotules tellement c’était bon. Constat similaire à l’écoute de ce premier album. De la bombe, bébé. Is It Fire ? Quelle question ! Toby Dammit déconstruit ses rythmes pour les remonter à la sauce salsa du demon avec la rigueur d’un metronome et l’inventivité d’un Buddy Miles. La diva, quant à elle, invoque les dieux de la danse avec conviction et stupre. La recette fonctionne sur chaque titre (à neuf reprises, donc, sans compter l’horrible résucée DEAD CAN DANCE To The Sun et la version espagnole du morceau-titre), transformant ton salon cosy en dancefloor moite. Impressionnant. Bizarrement, je n’en attendais pas moins. Maintenant, interrogation cruciale : serais-je prêt à la faire rejouer, ne serait-ce que pour me reprendre une gifle monumentale, en faisant abstraction de tous ces côtés qui m’énervent chez elle ? (DIY) www.myspace.com/jessieevansmusic
EVERWAITING SERENADE Lungwork CD
Hardcore métallique Luxembourgeois. L’artwork computerisé à l’extrême n’engage pas vraiment à l’ouverture du boitier cristal. Mais la musique blaste dans les règles. Modernité, dissonance, toughguyisme pour de faux (voix bien virile comme il faut). Ca me fait fréquemment penser à un SHAI HULUD monolithique ou un CONVERGE qui n’aurait pas évolué. Autant je pouvais trouvé ça appréciable et funky il y a plus de dix ans, autant maintenant tout ce que j’entends c’est une suite de riffs et de breaks mis bout à bout en dépit de toute logique et manquant cruellement d’émotions. En bref, c’est bien joué mais je m’emmerde comme une tombe. (Granny) www.everwaitingserenade.com
FEVER RAY S/t LP
Fever Laid, ouais. (Rabid) www.rabidrecords.com
GENTLEMAN REG Jet Black LP
Son It’s Not Safe sur la BO du film Shortbus hante encore mes jours et mes nuits. Quatrième album (cinq si tu comptes la compilation Little Buildings) et toujours aucune reconnaissance en France pour cet ex-HIDDEN CAMERAS. Mes compatriotes ont de la merde dans les oreilles. Du doublé d’ouverture pop as fuck (Coastline et To Some It Comes Easy) au tube très ROMEO VOID How We Exit en passant par le gospel de Rewind, la disco mutante de We’re In A Thunderstorm, ce disque te fera passer par tous les états possibles et imaginables de la douceur moderne, si tant est que tu sois prêt à ouvrir ton cœur et tes tympans à la beauté du monde sonique créé de toute pièce par ce jeune éphèbe blond. J’aimerais tellement le faire jouer à l’Emile Vache… (Arts & Crafts) www.arts-crafts.ca
GOSSIP Music For Men CD
Le disque le plus attendu de l’année démarre gentiment avec un Dimestore Diamond qui marche sur des œufs malgré sa basse qui crépite. Une ouverture plutôt maline pour qui s’attendait à des pétarades à facettes en veux-tu en voilà. Mais faut pas se leurrer, au bout de trois minutes, les filles sortent l’artillerie lourde : Heavy Cross et 8th Wonder (qui rappelle Jealous Girls) explosent de guitares acérées en refrains perturbants. Lessivant. Love Long Distance et Pop Goes The World calment le jeu, synthétisent un peu plus l’univers du trio, tapant allègrement dans la dance music intelligente des années 90. Claviers acérés et refrains perturbants. C’est le mot d’ordre. On n’est même pas à la moitié du skeud que le pari semble déjà gagné. La déception n’est plus qu’un mauvais souvenir, un doute à la con. GOSSIP confirme bien là son statut de machine à écrire du tube. D’ailleurs, tu penses déjà avoir eu ton quota qu’elles t’en envoient encore un peu dans la gueule, histoire de parfaire le carnage. Bon, je dirais pas qu’on a droit là à un album parfait (ça s’essouffle un peu en fin de parcours) mais en tout cas l’affaire se révèle du niveau de Standing In The Way Of Control, ce qui est déjà un exploit en soi. Rendez-vous dans trois ans pour le prochain missile, en espérant que les tournées mondiales et couronnées de succès ne les auront pas rendues connes comme leurs pieds. (Columbia) www.gossipyouth.com
THE HUNCHES Exit Dreams LP
Truc de ouf, In The Red. Depuis 2/3 ans, le label est révéré à chaque sortie. Ca loupe pas. N’importe quel groupe d’attardé répétant dans sa cave peut péter dans un seau à chique en pensant réinventer le blues, il suffit que le label chéri le commette en cire pour que le hipster crie au génie. THE HUNCHES, donc. C’est sympa, garage fuzz sauvage et fragile blah blah blah c’est bon je commence à connaître. C’est vrai que ça rappelle vite fait les KINKS. Sauf que ceux-ci savaient écrire des chansons et qu’elles passaient vite tellement elles étaient bonnes. Ici, j’ai l’impression que ça dure trois plombes. Not Invited est terrible, par contre. Plus de tubes comme celui-ci, please. Bon, vivement le prochain AH KRAKEN. (In The Red) www.intheredrecords.com
IRON & WINE Around The Well TriLP
Compilation pour fan hardcore. Trois galettes pétrolées gavées de morceaux inédits et de faces B obscures. Sam Beam est un génie. Point barre. (Sub Pop) www.subpop.com
KACEY JOHANSING Many Seasons CD
Il est des disques qui aiment à te tomber sur le coin de la gueule sans crier gare. Comme ça. Boum. Et ces même-disques te laissent bien souvent des marques indélébiles. Comme ça. Schlak. La recette de la jeune Kacey est simple comme bonjour. Feist et Norah Jones par une belle matinée d’été. C’est léger comme un Malteser et onctueux comme le cheesecake de Maman. Cette musique respire la joie de vivre et la mélancolie des jours d’ennui ensoleillé (Angel Island, single évident). Tout ça avec un piano, quelques cordes, un peu de batterie et une voix féminine hors du temps. L’écouter, c’est succomber (m’a fallu une seule écoute pour en tomber amoureux). A noter que la belle sera en concert à l’Emile Vache vendredi 17 juillet avec sa copine Vera Gogh et les potes Morgan Manifacier et Travis Vick, le tout pour 0 euros. FAVORI. (DIY) www.myspace.com/kaceyjohansing
KASMS Spayed CD
Noisy, psyché et terriblement sexuelle. Cette musique a tout pour me plaire. De toute façon, comment résister à un groupe qui cite ANTIOCH ARROW et LOVE LIFE en influences ? Post-punk déglingué d’amazones dehors pour tuer. Je t’aurais prévenu. (Trouble) www.myspace.com/kasms
KICKBACK No Surrender CD
Retour aux fondamentaux. CONVERGE, BLOODLET, INTEGRITY. Il était temps que les Parisiens modernisent un peu leur son. Dix ans d’attente, pour une fois je ne suis pas déçu. Le chant est toujours aussi délirant. Le groove est écrasant. Les riffs sont grandioses. KICKBACK (enfin, Stephen Bessac et ses intérimaires) s’est surpassé, réussissant à transcender les espoirs mis dans le groupe avec Forever War (impasse sur le très mauvais 150 Passions Meurtrières ; le titre était joli, cependant). Larsens, douleur, moshparts. La Sainte Trinité du pit en flamme. A côté de ce disque, l’intégralité de la production hardcore française actuelle sonne comme des chutes de studio du dernier GUERILLA POUBELLE. FAVORI. (GSR) www.myspace.com/kickback
KOENIGSTEIN YOUTH S/t 7’
Le nouveau groupe de ce bon vieux Thrash. Avec des types de CHACHI ARCOLA et KEN PARK. Comme si ces deux groupes avaient vraiment fusionné amoureusement. La lourdeur de l’un, le punk arraché de l’autre. Un petit côté STRONG AS TEN indéniable. Musique cool, textes biens écrits, pochette classe, que demande le peuple ? Des frites ! (Plein de labels) www.koenigsteinyouth.com
LOVE OF EVERYTHING Ghosts & Friends LP
JOAN OF ARC, MAKE BELIEVE, OWEN, CHIN UP CHIN UP. Bobbi Burg est un vétéran de l’émo bancal et lumineux. LOVE OF EVERYTHING est son projet solo. Ghosts & Friends, son nouvel opus. Elisse, sa femme, y joue de la batterie. Ces deux-là sont venus à l’Emile et nous ont offerts un sublime moment d’intimité et de bonheur. En restant honnête avec le public, sans chercher à le tromper sur la marchandise. C’était drôle, tendre et touchant. Ils ont samplé l’horrible bruit de la porte des chiottes qui emmerde tout le monde pour en faire un morceau. Coup de génie. Rien que pour ça… (Coraille) www.coraille.com
MOLLOY Thursday Electric CD
Le clin d’œil à JUDAS PRIEST ne m’aura pas échappé (les deux guitaristes se nomment Hellbent et Leather). Point de heavy metal chevrotant ici bas, mais quatre bons morceaux d’électro rock féminin pas si dansant que ça. Ca change du truc prémâché pour dancefloor amorphe. Cool mais inoffensif. Si y’a un album qui suit, ça peut le faire, mon frère. (Silverstation) www.silverstationrecords.com
NAIVE NEW BEATERS Wallace CD
Me souviens encore avec émotion de leur concert taré au Tunnel pour l’anniversaire de Tof en 2007. Z’ont tout pété en une heure de temps. Putain de funkiness. Tout e monde sur le cul. Aujourd’hui, ça a l’air de bien marcher pour eux. Pubs pour Nokia, passages remarqués en festivals, et un premier album PARFAIT du début (LA Trumpets, intro bien débile) à la fin (The Last Badaboum, chanson pour enfant pas bien dans sa tête). Entre les deux, du tube (Get Love, Live Good), du tube (Wow Now, Can’t Choose), du tube (Just Another Day, Dual Income No Kids) et encore du tube (Janeiro, Boring David). J’avais jamais calé l’influence STROKES avant. Là, elle me saute aux yeux (en plus de ce côté Prince meets John Frusciante dans les grattes). Rien à dire, rien à jeter, ce disque est fait pour durer. C’est un FAVORI tout désigné. (Cinq7) www.naivenewbeaters.com
NITWITS Le Marécage De La Mélancolie CD
Parts Unknown fait des émules en France. Les NITWITS font du grunge punk boueux, sale et bruyant. Ils me rappellent au bon souvenir des HOMOSTUPIDS ou du premier PISSED JEANS avec un chant entre TRANS MEGETTI et RED SCARE. Et on en revient toujours au même point : MUDHONEY. Leur sens du psychédélisme a un côté très punk, j’en veux pour preuve ce Kératectomie central. Neuf minutes totalement éprouvantes et jouissives résumant parfaitement l’état d’esprit du groupe. Equilibre serein entre primitivisme crade et mélodie entêtante. Groupe intéressant et discret qu’il ne faudrait cependant pas perdre de vue. (DIY) www.myspace.com/nitwits13
N’RELAX S/t CD
Un petit vicelard, cet album. Au début, tu te dis « mouais ok, encore un groupe d’acid jazz à écouter en buvant du champagne dans mon jacuzzi ». Et puis tu te surprends à le chercher frénétiquement parmi la pile de promos pour le réécouter. Merde, c’est vrai que cette Marine a une belle voix. Vrai aussi qu’on se casse pas le cul pour donner dans l’originalité mais force est d’admettre que dans leur genre, les zikos de N’RELAX sont grave putain d‘efficaces. Manque encore un peu de soul, de groove et de moiteur pour que je sois vraiment scotché, cependant. J’espère qu’ils iront à fond dans cette direction. S’éloigner de l’Hôtel Costes pour se diriger vers le ghetto. Ce serait vachement bien. (Grolektif) www.myspace.com/nrelaxx
L’OBJET S/t + Monorail CD
Organiser des concerts, c’est aussi et surtout l’occasion de découvrir des groupes dont tu n’as jamais entendu parlé. L’OBJET. Quel drôle de nom. Trio instrumental austère et froid. Et c’est bien comme ça. A-t-on sincèrement besoin d’un nouveau FATAL PICARDS ? Bien sûr que non. Le S/t est de 2006, on dirait de l’emo noisy de la fin des années 90 en moins costaud et sans chant. C’est un peu long parfois. Monorail est beaucoup plus lumineux. Plus court aussi, et pourtant plus hypnotique. A écouter. (Structure) www.structure-records.com
PEDRO DE LA HOYA S/t CD-R
Quatre titres, neuf minutes. Le sens du timing. Très important chez les boxeurs. On dirait du THE FALL croisé à UN POQUITO SENOR. Tu vois le truc complètement absurde et improbable ? Y’a une reprise du Crazy In Love de JAY-Z et BEYONCE. Pas besoin d’en faire plus pour m’acquérir à ta cause, mec. (Rock’n’Roll Masturbation) www.myspace.com/mellamopedrodelahoya
PHOENIX Wolfgang Amadeus Phoenix CD
Après un It’s Never Been Like That, jetable, les Versaillais reviennent enfin avec un disque potable. Digne de ce nom. Digne d’intérêt. Un vrai bon skeud qui explose dès la première écoute mais qui révèle tout son potentiel charmeur avec celles qui suivent. Et crois moi, elles sont/seront nombreuses. Quelques tics VAMPIRE WEEKEND, un peu de BLOC PARTISME. Après, faut aimer la formule (rythmiques électroniquées, voix d’anorexique moustachu, mélodies dégoulinantes). Les suiveurs me saoulent, les leaders m’enchantent. Du tout vu. (Loyauté) www.wearephoenix.com
THE RUBIKS Universal Satisfaction CD-R
Te souviens tu de cet excellent morceau caché mid-tempoïsant sur le 666 Motor Inn des SATANIC SURFERS ? Pour une raison qui m’ignore, ce disque tout entier des RUBIKS m’y fait penser. Bref. Les Lyonnais font de la bonne pop bancale rafraîchissante. Joyeuse, bordélique, angélique. Jamais très loin des LOVES UGLY CHILDREN (que je cite à longueur de chroniques, beh ouais). Ah oui, histoire de te faire peur, la troisième chanson fait 22 minutes et marie l’électro analogique white trash avec le post-rock des verts pâturages. Comme quoi, je pensais avoir cerné le trio au bout de deux morceaux, alors qu’au final, j’ai l’impression d’écouter les HAL AL SHEDAD jouant de la country au synthétiseur. Ouep. Ces types sont pas nets. (Rock’n’Roll Masturbation/Rejuvenation/Boom Boom/SK) www.skrecords.org
RUINS Cauldron LP
Black death moderne. L’Australie accouche de nombreux et immondes talents. Un soupçon de doom dans le bordel. Le résultat impressionne. Les sept titres présents dans ce Chaudron sont passionnants de bout en bout. De superbes riffs black classiques genre torrents de sulfure accouplés à de purs passages heavy death mélodique (Cauldron, modèle du genre) pour de véritables chansons qui ne se contentent pas d’enchaîner les passages terrifiants les uns après les autres comme à l’usine. T’entends ?! Sérieusement, après dix mille heures de musiques et 564 chroniques en trois jours, je suis un peu à cours de vocabulaire pour exprimer tout le bonheur que provoque l’écoute de ce bijou noir. Y’a pas de sac, tu peux t’y jeter les yeux fermés et les cages grandes ouvertes. FAVORI. (Debemur Morti) www.myspace.com/ruinsblackmetal
SANCHO S/t CD
Je dis pas ça par flatterie ou parce que c’est un bon pote. Je le pense vraiment. Olivier alias SANCHO réussit le tour de force de faire sonner cette langue honnie qu’est le français comme si c’était de l’anglais rural et millénaire. Neil Young, Bob Dylan, Johnny Cash, Willie Nelson. Et Olivier Sanchez, donc. Faudra désormais compter avec lui. Quelques regrets, cependant. Quinze chansons pour un premier album, c’est beaucoup trop, surtout lorsque le socle musical reste minimal (guitare, chant, harmonica). J’aurais également apprécié une petite ritournelle dans sa langue maternelle (l’italien de bello). Mais y’a aussi beaucoup de bonnes choses. Une maitrise indéniable de la langue, des textes qui s’écoutent avec autant d’attention que ces riffs américains, un bel emballage simple et efficace, quelques tubes de ci de là (On A Pas Perdu De Vue l’Essentiel, Mélomane, Pékin, Mirage). Cool pour un début. J’espère que mon Rombasien préféré (à égalité avec le Doc et le Dog) ne s’arrêtera pas en si bon chemin. (DIY) www.myspace.com/lesancho
SLON Antenne CD
Si tu cherches de la noise, tu vas en trouver. Perso, je trouve ça très chiant. (Valeot) www.valeot.com
SUICIDAL INC Leave This World Behind CD
Black mexicain bien cool. Six morceaux choisis de désespoir en cercueil. BURZUM era Filosofem dans les riffs et l’atmosphère, mais avec un vrai batteur qui tape (et qui le fait avec force et ingéniosité). On dirait LYRINX, parfois. J’aime cette voix plaintive et ces structures évolutives. Gros feeling punk dans l’exécution. Y’a même un tube qui s’appelle Dead After Tomorrow et qui va à coup sûr devenir un petit classique du genre. Hé bé. Bonne grosse tarte dans les règles. (Blacksaw) www.myspace.com/suicidalinc666
TEITANBLOOD Seven Chalices DoLP
Album métal de l’année. Y’a rien d’autre à dire. Et en même temps, je pourrais écrire quinze pages sur ce disque tellement celui-ci est profond, dense, classique et novateur à la fois. Chaque note t’éclabousse de boue, chaque raclement de gorge provoque un saignement interne. Primitivisme et modernisme s’affrontent dans un même combat à mort. Le duo espagnol convoque le MORBID ANGEL des débuts et le NILE de Black Seeds Of Vengeance, le tout avec un soupçon de POSSESSED (Seven Chalices / Seven Churches, t’as capté la référence ?) et de GRIEF. Alchimie parfaite. Graphiquement, on note une fidèle dépendance à l’univers Lovecraftien et à ses formes uniques. Si la couvrante est sublime, elle n’est cependant rien en comparaison de l’orgie crayonnée t’attendant à l’intérieur du livret. Un travail qui prend le contre-pied des inserts de DEATHSPELL OMEGA (dans le trip chiadé) tout en restant luxueux et soigné. J’apprécie quand le fond et la forme s’unissent pour ne faire qu’un. C’est le cas ici présent. Culte en devenir, parfait de bout en bout, indispensable à tout fanatique de musique pour comprendre ce qu’est le métal aujourd’hui. FAVORI. (Norma Evangelikum Diaboli) www.teitanblood.com
THIS CO S/t CD
As You Know débarque en piste 2. Hop là, les Chiliens viennent de mettre une branlée à tous les Anglo-Saxcons du type FRIENDLY FIRE, LATE OF THE PIER et toutes ces merdes MP3 mâchés pour suceurs de sucettes. De la dance tiers-mondiste, c’est peut-être ainsi que l’Europe considèrera le travail de ce groupe. Beh ouais, on n’est pas au Brésil, on s’appelle pas CSS (RIP) ou BONDE DO ROLE (RIP). Et pourtant, THIS CO (note le jeu de mot) envoie carrément. Un peu comme DELOREAN en plus Factoriel. Trente-trois minutes de jouissance 80’s qu’on se lasse pas de mettre dans les dents des hipsters qui croient tout connaître sur tout. (Sonar) www.thisco.cl
TOTAL NEGATION Zeitenwende CD
Premier album pour ce jeune one man band allemand. Quatre titres, quarante minutes d’excavations émotionnelles. Le thème de prédilection de notre jeune corbeau : la solitude. Pas l’ennui. Il parvient à l’éviter royalement grâce à une utilisation discrète et parcimonieuse du clavier (Missgefühl, énorme) et quelques jolies idées de mise en place rythmiques (Missgefühl, énorme). Les riffs sont simples sans être simplistes, mélodiquement chiadés sans verser dans le shred brouillon, et le gazier cale de jolis solis là où il faut. Voix classique du type pas bien dans sa peau (les aigus partent vers le haut). Bel artwork. Très bon disque. (Temple Of The Torturous) www.myspace.com/totalnegation
VALOY-BROWN & THE PI’S 24’ Piece CD
Ca commence par une reprise morbide comme il faut du Heart & Soul de JOY DIVISION, puis ça embraie sur un blues noisy et mortifère. Moi ça me fait penser à une version doom et sans maquillage des KILLS. Va comprendre les connexions qui se font dans ma caboche quand j’écoute un disque… Plus proche de moi, j’ai pensé à VENUS IN THE DUST également. Tristesse, mélancolie, soif de grands espaces car on étouffe dans nos petites boîtes. Transe poussiéreuse aventureuse et hypnotique. On pourrait presque entendre le cul des serpents sonner. Kss kss kss avant le déluge de There’s A Home. Havalina ou le vrai Texas Français. (Havalina) www.havalinarecords.net
V/A Clone – Play Slow, Die Fast LP
Les scenesters de papier glacé vont se chier dessus. ‘fin, encore faille-t-il qu’ils topent la version coffret bois sérigraphié limité à 200 exemplaires. J’ai chopé le numéro 32 grâce au GOAT qui nous gratifie d’ailleurs de sa présence en seconde position sur la face A. Le concept : des reprises cools à la sauce doom/sludge/funeral. Au programme, le Blueprint de FUGAZI revu et corrigé de bien belle manière par SALOME, un Mask de BAUHAUS transfiguré par mon copain génial (abstraction complète), ATAVIST qui se prend les pieds dans le Mindless d’INFEST (pas l’originalité qui les étouffe, eux), Ebony Tears de CATHEDRAL à la sauce doom/death des psychopathes de COFFINS. MONARCH reprend DISCHARGE, on rigole poliment. LA CUENTA martyrise un titre de BL’AST et FISTULA me donnerait presque envie d’aimer DRI. Pour clôturer cette histoire, HC MINDS reprend de façon magistrale un tube de CIRITH UNGOL. Classe. Trois autres volumes sont attendus jusqu’à l’année prochaine. Ca me donne presque envie de monter un groupe exprès pour soumettre un titre. (Blind Date) www.blinddaterecords.de
V/A Dreams Come True Volume 1 CD-R
Compile-compote de potes. Je suis pas fan de tous les groupes présents mais y’a des copains (SOFY MAJOR, THE BUNCH, CHAOS IS, LE TEMPS DES MOBYLETTES, FAREWELL) et d’excellentes surprises aussi (les TAN CASE, toujours au top, les monstrueux KIRUNA ou le morceau d’IBLYLOM, impressionnant). Présentation soignée et joli livret faits par les groupes. Une superbe initiative de l’Emo Musée d’Erstein, pour pas changer. Y’a aussi un morceau inédit de MENY HELLKIN, pour la petite histoire. (Dreams Come True) www.myspace.com/dreamcomestruerecords
HYDRE A 4 TETES
mercredi 1 juillet 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
6 commentaires:
De tous les albums cités, je n'en connais que deux: Fever Ray et Naïve New Beaters. Pour ma part, j'aime bien les deux.
Je suis d'ailleurs très content d'aller voir NNBS aux Eurocks ce week-end (vu que comme un connard je n'étais pas venu au Tunnel).
Tu vas voir, c'est de la grosse bombe sur scène ! Et y'a le Gossip qu'il te faut choper d'urgence aussi !
Yo Flo
C'est gentil comme tout pour la compile DCT #I. Et le ptit "compliment" pour le titre d'IBLYLOM me fait GRAAAAAVE plaisir (si c'était bien pour nous, même si on est mort hahaha). Bon, je file, encore quelques enveloppes à sérigraphier !!
Bisou l'ami :)
Faut juste absolument que tu fasses l'effort intense de bien orthographier le nom DCT hahaha ...
C'est DREAM COMES TRUE. Le "s" après "come" (et pas "dream") Je précise, parce que les liens que tu mets nous emmènent dans le Bronx hahaha, et pas à l'Emo Musée.
http://www.myspace.com/dreamcomestruerecords
Désolé pour la fote.
coquin va !!
Enregistrer un commentaire