Heil,
Une update un peu différente en ce début février. Mes excuses les plus plates aux trois personnes qui attendent fébrilement une chronique de leur chef d'oeuvre, ce sera fait début mars, promis. Les autres, ceux et celles qui ne croient pas, les impies, les hérétiques, les lecteurs de magazines, vous pouvez encore et toujours envoyer vos productions à l'adresse suivante :
On va laisser parler la musique avec un coup de promo pour mon pote Michael alias Culture Reject aka le meilleur one man band du monde, puis un focus sur le merveilleux label haut en couleurs Beko Records. Pop is the key.
C ya.
Buddy Satan x Noir Fluo
CULTURE REJECT
(ces mots ne sont pas les miens mais ceux de Julien Fernandez; je prépare une interview de Michael pour bientôt, puis sa musique se passe de commentaires et je n'ai de toute façon plus assez de mots intéressants à mon arc d'expression pour exprimer tout mon amour envers lui)
Culture Reject est le projet du multi-instrumentiste Canadien Michael O'Connell. Il a réalisé début 2009 un fabuleux premier album (Self Titled) sur White Whale Records, a tourné au Canada, en amérique, en France et en Europe pendant l'automne dernier (entre autres au festival Rockomotives et Iceland Airwaves).
ADA avait d'ailleurs séléctionné le magnifique titre "Beach" pour sa compilation n°18.
Un video clip du morceau Inside the cinema co-réalisé par Josh Warbuton et Peter Dreimanis a été récemment mis en ligne sur youtube, ainsi qu'une interview réalisée par France télévision lors du festival Rockomotives.
INSIDE THE CINEMA
http://www.youtube.com/watch?v=cX-riD5dVZk&feature=player_embedded
INTERVIEW FRANCE TELEVISION
http://www.youtube.com/watch?v=EgbMMOdFELs&feature=player_embedded
BEKO RECORDS
Ou quand l’envie de changement devient plus forte que le confort de la routine.
Fou qu’un type aussi conservateur (et casanier) que moi dise ça. J’en suis le premier étonné. Mais je suis mon instinct. Je glisse et me laisse aller à cette petite fantaisie. Pas de bons mots ni de chroniques assassines en ce joli mois de février 2010. Du mois, pas sous leurs formes habituelles.
Suite à un mail promo de Nafi aka Scott Serpent aka Monsieur 100000 Groupes aka le mec qui a sorti un disque sur In The Red, j’ai fait la connaissance de ce magnifique label qu’est Beko Records. Petite structure artisanale basée à Brest Métropole, Beko Records est ce qu’on appelle un « netlabel ». Comme un vrai label, mais sur le net. Mise à disposition gratuite de ses productions par le biais du téléchargement. Esthétique visuelle violemment colorée. Prise de risque maximum. Un single par semaine, disponible chaque lundi.
INTERVIEW ECLAIR
QUI SE CACHE DERRIERE BEKO ?
Deux amis passionnés de musique, dont un disquaire (et oui, il en reste!), toujours à la recherche de la nouveauté de bon goût
et peut-être du meilleur groupe du monde.
GENESE DU LABEL ET SIGNIFICATION DU NOM ?
Le label existe depuis octobre dernier avec l'envie de faire découvrir des groupes d'une facon simple voire ludique. Beko ? On est fan de cette noisy pop malgache avec ces longues ballades épiques à trois ou quatre voix chantées à l’origine lors des veillées funèbres.
POURQUOI UN NETLABEL ? C'EST OSE DE PROPOSER DE LA MUSIQUE GRATUITE DANS UN UNIVERS DE PLUS EN PLUS HADOPI-ISE...?
L'envie de changement après une expérience de près de dix ans avec mon ancien label et l'incompréhension de certains distributeurs, leur absence de soutien... Comment diffuser gratuitement de la musique ? Le digital le permet plus facilement. Et puis avec le Creative Commons les groupes conservent leurs droits. Libres à eux de les sortir sur un autre support (comme l'ont fait COUGH COOL sur cassette, SORE EROS et ETERNAL SUMMERS avec des titres qui seront sur leur albums à venir). Le but est d'augmenter la visibilité et la notoriété des artistes. Hadopi c'est un autre monde ! Chacun aspire à écouter et découvrir de nouvelles choses ici... haha, légalement...
L'IDENTITE DU LABEL EST MARQUE DANS LA POP ET TOUTE SA DIVERSITE. POURQUOI CETTE MUSIQUE ET PAS UNE AUTRE ? IMAGINES-TU SORTIR A L'AVENIR D'AUTRES SINGLES EXPLORANT DES GENRES MUSICAUX DIFFERENTS ?
Par goût. On a été bercé par cette musique mais on ne fait pas de généralité, quoi qu'on dise on est assez ouvert. Reste que la noisy pop, le shoegaze, la baggy pop sont importants pour nous. Actuellement il y a un retour en force de ces courants : nude & shitgaz (COUGH COOL, WONDER WHEEL), la chillwave (MILLION YOUNG). L'ambient (PINK PRIEST), le home recording (CLEM LEEK), l'expérimental (PRADADA, BLOOD), le garage (HANGING COFFINS), balearic (BATHCRONES), electro pop (PUBLIC SAFETY, JAMIE LONG) sont/seront representés sur Beko. Mais ca nous déplairait pas de sortir de la musique du monde (à l instar d'un Omar Souleyman, par exemple) du hip hop ou du doom. En revanche, on n'est pas encore prêt pour la chanson française !
IDENTITE MUSICALE MARQUEE ET ESTHETIQUE MARQUANTE...
En fait, on voulait que le site soit simple d'utisation et beau à la fois. Je pense que nos pochettes font le site : au début de simples couleurs et progressivement des formes géométriques. C'est à l'écoute des morceaux reçus que la cover est créée, avec parfois quelques désaccords et prises de tetes. C'est amusant à faire, je n'imagine pas confier ce travail à quelqu'un d'autre. J'aime trop les conflits
Y'A-T-IL VOLONTE DE PASSER AU SUPPORT PHYSIQUE ? PAS TENTE PAR LE 7' ?
Pas pour l'instant. Beko nous satisfait amplement. Promouvoir des groupes comme THE PROCEDURE CLUB ou THE DREAMS, c'est un pur bonheur. Avec Diesel Combustible j'ai sorti des 7" à petite échelle (TANK, OSAKA, COLOUR & CLIMAX). Expérience déjà faite. J'espère la renouveller plus tard. Des labels 7" comme Earworm, Bad Jazz ou Amberley restent des références.
SINGLE DONT VOUS ETES LES PLUS FIERS ?
Tous. On n'aurait aucun intéret à sortir un groupe que l'on aime pas.
BLAGUE PREFEREE ?
Je ne suis pas quelqu'un de très drôle. Peut-être celle du mille-pattes avec une jambe de bois, mais je ne me souviens pas de la fin...
CHRONIQUES DE LA MORT
DEATH & VANILLA (05/10/09)
Mort & Vanille. Quoi de mieux pour démarrer un label qu’une sucrerie en provenance de Malmö. Froide Suède. Chaudes voix féminines. Sur Godspeed, le beat est simplissime, le glockenspiel répétitif et les accords de guitare tragiques. Une préparation à la claque Ghosts In The Machine en face B (oui, j’oubliais, on parle de face A et B avec Beko, comme dans la grande tradition du 45 tours). Un putain de tube de ouf. Tu prends les mêmes ingrédients, beaucoup de drogues, des claviers hypnotiques, tu secoues, tu avales. Et tu trippes pendant trois heures. BROADCAST sous acides. Le morceau tourne en boucle. Dans ma tête comme dans mon Ipod. Impossible de l’en arracher. Puis un groupe qui cite THE UNITED STATES OF AMERICA comme influence ne peut qu’être passablement génial. Première sortie, première tuerie. Tu peux pas te tromper. / www.myspace.com/deathandvanilla
JAMIE LONG (05/10/09
C’est drôle comme tu peux pressentir les chocs dès les introductions des morceaux. Ce son légèrement distordu (ouais ok, je manque de vocabulaire technique), cette mélodie à la PET SHOP BOYS en plus scandinave, ces progressions d’accords lumineux… Pool House est un tube qui respire le soleil froid de Reykjavík. Y’a un petit quelque chose de SUPERHEROES chez ce jeune résident de Houston, Texas. Monaco, quant à lui, dégage de forts relents OMD période Enola Gay. Une petite mignardise électropop, une mélodie faussement folkloasiatique. Pas un morceau ultra marquant, si tu me demandes mon avis. / www.myspace.com/jamielonger
WOVEN TALES (12/10/09)
J’ai eu peur, j’ai cru que c’était WOVEN HAND. Heureusement, Beko Records a plus de goût que ça pour ne pas foutre en l’air son concept d’excellence au bout de trois releases et Brian Warden (le WOVEN TALES en question) n’a rien d’un cowboy défraîchi et dépressif. Point de country alternative à l’horizon non plus, mais une bonne dance music instrumentale minimale parsemée de sonorités world synthétisées. Ca me rappelle ce que je bidouillais sur mon Yamaha quand j’avais huit ans, que je me prenais pour Vangelis à force de trop écouter la musique des Chariots De Feu. J’avais enregistré une cassette de 90 minutes à l’époque, j’aimerais bien remettre la main dessus. Bon, soyons sérieux deux minutes, ces deux morceaux de WOVEN TALES ne cassent pas trois pattes à un cochon mort mais ça passe délicieusement bien en fond pour illustrer la rédaction d’un mail incendiaire à un tourneur un peu à côté de ses pompes. / www.myspace.com/woventales
SPLASH WAVE (19/10/09)
Rubin Steiner les considère comme « la relève ». Ok. La relève de quoi ? De la scène musicale de La Genétouze ? Bon, je veux pas contredire le monsieur. Une chose est sûre, le duo aime les synthés analogiques, les cavalcades épiques, Carpenter, Out Run et les années 80. Moi ça me fait penser à une version dépouillée de KAVINSKY ou à un ZOMBIE ZOMBIE sans batterie. Là où leur Shake The Razors Wheel me laisse un peu indifférent (les bonnes idées noyées dans le son), leur Liberation me souffle littéralement par la force de sa chevauchée sanglante (et pourtant c’était mal parti avec ces samples à la con). Rythmique martiale tellement évidente que tu ne peux que bouger la tête comme un teubé pendant les sept minutes et quelques que dure ce chef d’œuvre kraut. Trois signaux analogiques distincts, une même destinée : la tarte dans ta gueule. / www.myspace.com/splashwave
NUDE BEACH (26/10/09)
Bel enchaînement dans ton walkman. SPLASH WAVE est un duo assez épuisant, faut dire. NUDE BEACH est un quatuor vachement plus relaxant. Ce Don’t Confuse Me With Facts apaise par la grâce de ses arpèges de guitare SONIC YOUTH au réveil. La voix est en retrait. Comme morte. Rémanence d’un passé que l’on préfèrerait oublier. Le compagnon de route idéal d’un morceau-titre (en face B) qui explose les canons du genre cold wave post-apocalytique. La plage est nue. Comme vide. Ca me fait vraiment penser à la BO d’Hardware de Richard Stanley. Beauté musicale froide et implacable. Bien cool. / www.myspace.com/nudebeachmusic
UESA GUILBE (26/10/09)
Mouais. L’expérimentation lo-fi aux limites de l’abstraction. J’imagine bien ces morceaux illustrer un film indépendant américain sur les troubles de l’érection d’un adolescent sevré aux FLAMING LIPS et aux bastons dans les bars glauques de sa ville-dortoir. Avec le soleil qui se couche au loin. Et une meuf qui ressemble à rien. Et des parents alcooliques. Et un chien. / www.myspace.com/realgorilla
MILLION YOUNG (02/11/09)
Ambiance tropicale, arpèges finement électrisés, réverbération. C’est un rêve musical ouaté. Les voix partent en couilles, comme quand tu as le rhume mais que tu essaies quand même de chanter juste.Tu essaies, seulement. Le résultat étonne, détonne et dérange. Un Sunndreamm qui sonne comme une après-midi alcoolisée à Hyde Park et un Mien tout droit sorti de l’esprit dérangé de Richard Stanley, créateur du chef d’œuvre de SF Hardware. La musique c’est beau. / www.myspace.com/millionyoungmusic
TAN DOLLAR (09/11/09)
Un trio ricain qui expérimente. Résultat mitigé. Strength est une grosse pièce de marbre, grossière, brute, sans finesse aucune. Background music, comme dirait l’autre. Ice Palace me laisse froid, (huhu), même si je capte un peu le délire « on aimerait bien être NUMBERS et les RADIO DEPT dans la même chanson ». Aussitôt entendu, aussitôt oublié. / www.myspace.com/tandollar
THE PROCEDURE CLUB (16/11/09)
J’aime ce côté administratif et carré. Ca sent bon les cathédrales. JESUS & MARY CHAIN ne sont jamais loin dans le lointain. Les DANDY WARHOLS aussi, même si le CLUB sonne beaucoup plus lo-fi et 80’s. C’est comme écouter de la new wave par temps orageux, à l’abri d’une tonnelle un peu pourrie, avec quelques boissons et une fille en jupe pour te tenir compagnie. C’est bien. Ah oui, c’est même très bien. / www.myspace.com/procedureclub
SORE EROS (23/11/09)
Deux morceaux au bord de la rupture. Deux morceaux au bord du suicide. Guitare, chant et samples. Wire en pense beaucoup de bien, échafaudant des comparaisons avec RED KRAYOLA et PINK FLOYD. Quel honneur. Pas besoin de passer huit mois en studio pour agiter les fêlés journaleux, aujourd’hui le vrai génie se trouve dans la chambre, la cuisine et les chiottes. Il s’enregistre aussi dans la rue. C’est pas faux. Y’a pas de code à respecter ni de démarche à suivre pour devenir le nouveau Demi-Dieu de la musique. Faut juste y croire et la jouer de la façon la plus naturelle qui soit. Ce que fait SORE EROS. Respect. / www.myspace.com/soreeros
BONELESS (23/11/09)
Encore de la musique d’ambiance. Ce n’est vraiment pas du tout mon truc (et encore, je dis ça pour être poli). Heureusement que le disque ne dure que trois minutes. / www.myspace.com/byeboneless
MOSCOW OLYMPICS (30/11/09)
Quittons un instant les Etats-Unis de la musique indé et rendons-nous… au hasard, à Manille. Pour moi, les Philippines, sorti de Cirio Santiago et Eddie Romero, je connais que dalle. Du coup, très content de faire la connaissance des MOSCOW OLYMPICS, je suis. Un trio qui fait de la pop comme ses homologues ricains et suédois. Calmement. Indépendamment. Intelligemment. Intelligiblement. Ca me fait parfois vite fait penser à A SECOND OF JUNE. C’est en tout cas très beau, les deux morceaux présentés sur ce single sont sublimes, le groupe commence à avoir bonne presse en Europe, ça me ferait plaisir de les voir jouer près de chez moi (voire même chez moi) un de ces quatre. / www.myspace.com/moskva80
MEMORY HOUSE (07/12/09)
Détour par le Canada avant de rentrer à la maison. On est en décembre, il fait froid, et ce n’est pas l’électro contemplative et paysagiste de MEMORY HOUSE qui fera quoi que ce soit pour me réchauffer. En fait, la musique du duo est parfaite pour cette période de l’année. J’ai qu’une envie, me mettre en pyjama, me choper une paire de DVD et me foutre sous la couette pour les mater. Dehors, il ne s’arrête plus de neiger. / www.myspace.com/wearememoryhouse
THE BILINIDA BUTCHERS (07/12/09)
Back to America, mofo. Les BILINDA BUTCHERS aiment te faire des clins d’yeux (ils en ont quatre). Rien que dans leur patronyme, déjà. Si celui-ci ne te dit rien, réfléchis un peu. Bon, les deux morceaux ici présents s’éloignent quelque peu de cette référence évidente, préférant les landes de nappes gelées (beat froid, vocaux diaphanes) aux éruptions supersoniques. Une approche très post-moderne, 80’s en diable. En témoigne une reprise clairement nostalgique du This Love Is Fucking Right des PAINS OF BEING PURE AT HEART (un des piliers de la nouvelle scène post-MBV). Tout se rejoint, tout a du sens chez les BILINDA BUTCHERS, rien n’est laissé au hasard mais le groupe garde malgré cela une fraîcheur exemplaire, une spontanéité unique. Top bien, un de mes singles préférés de chez Beko. / www.myspace.com/thebilindabutchers
ROMANTIC STATES (14/12/09)
Atteindre des sommets avec THE BILINDA BUTCHERS puis rejoindre les tréfonds de la médiocrité avec ROMANTIC STATES, tel est le ride complètement autre et excitant que te propose le label de Brest. Un rise & fall étonnant de constance (BONELESS, UESA GUILBE et TAN DOLLAR sont déjà passés par là). Y’a vraiment rien à dire d’intéressant sur ces deux nouveaux morceaux.Bricolage lo-fi qui me donne juste envie d’écouter du métal (ce qui en soi n’est pas un mal). / www.myspace.com/romanticstates
ETERNAL SUMMERS (14/12/09)
Woah. Ca fait plaisir d’entendre un peu de batterie après toutes ces expérimentations, ces semblants de rythme trafiqués à la bouche et ces pilonnages dépressifs et distordus. Deux titres « normaux », format chanson, une jolie voix féminine avec un poil de réverb, un vernis indie 90’s à la PAVEMENT, c’est tout con mais ça marche du feu de Dieu. Le genre de morceaux sur lesquels j’aurais bloqué en 1995. Quinze après, ça me fait toujours le même effet. C’est bon de constater que certaines choses ne changent pas et que je ne suis pas devenu complètement con avec l’âge. / www.myspace.com/eternalsummers
HANGING COFFINS (21/12/09)
Les fous, ils nous collent trois morceaux ! Puis pas n’importe lesquels hein, trois morceaux de garage surf évoluant en une espèce de proto-SONIC YOUTH avec un Thurston Moore enrhumé au micro. Du punk psychédélique comme je l’aime (sauf pour le second titre, gros foutage de gueule bruitiste inutile). Le nom est classe, les types viennent de Portland, leur logo rappelle celui d’ANCESTORS, merde comment ne pas les aimer ? / www.myspace.com/thechineezecutpz
THE DREAMS (21/12/09)
En gros, c’est grâce à Nafi si je fais aujourd’hui un blocage psychotique sur Beko. Je ne le remercierai jamais assez. J’ai eu la chance de faire mon premier concert de MENY HELLKIN avec eux à Strasbourg. C’était à l’époque un gros bordel pas en place, des morceaux bricolés avec amour et fureur, mal joués, pas maîtrisés, bref ça m’a plu sur le moment mais j’en ai rien retenu de plus. Je les ai revu la semaine dernière aux Trinitaires avec SAVAGE REPUBLIC. Grosse claque. En trois ans, leur musique a pris une dimension autre. Un truc de fou. Tes jambes finissent par bouger toutes seules. Les mélodies scotchent. Leurs nouvelles chansons sont des réussites. Ce single ne fait pas exception à cette nouvelle règle (bon ok, la face B est clairement là pour remplir, mais ce Better Dead Than Brian Adams en face A est tout simplement hallucinant). Faut vite sortir un LP. / www.myspace.com/tropicold
MOPPI JA AIVOKUKIAISET (25/12/09)
Le jour de Noël, Reno de Beko était là, fidèle au poste, pour nous livrer son nouveau single. Des Finlandais, histoire coller avec la saison. Humour, j’adore. Un seul morceau (et sa version instrumentale karaocake). J’aime beaucoup la langue. Le Finlandais, ça chante. Bon, c’est pas mémorable mais c’est surtout le clin d’œil que j’apprécie. / www.myspace.com/moppito
WONDER WHEEL (28/12/09)
Orange County. Point d’ADOLESCENTS, UNIFORM CHOICE ou SHATTERED FAITH à l’horizon. Souviens-toi, on cause pop ici. On est même jamais loin d’une version goth opiacée de cette musique de masse. Répétitions, voix de cadavres, mur du son. Deux titres intéressants. Je préfère Another Place à How To Slow Down. Tu sais, le mythe de la face B démentielle qui surpasse le supposé single placé en face A. Face B, face A, putain je me suis déjà pas mal répété depuis que j’ai commencé cette série de chroniques. Normal, je suis pas journaliste, je sais encore moins écrire (m’exprimer à l’oral, je te raconte même pas), ce qui me sauve c’est ma belle gueule et mes deux oreilles de hobbit. C’est quoi le prochain, déjà ? / www.myspace.com/thenogoego
COUGH COOL (28/12/09)
Ah oui, COUGH COOL. Tousse avec classe. La drogue c’est bien, THE XX c’est bien, la hype est en route (y’a un split avec GANGLIANS dans les tuyaux). Dan Svizeny fait du doom avec un synthétiseur. Ou du black métal un peu blue. On dirait Rachel Bolan de SKID ROW avec ses cheveux longs. Drôle. / www.myspace.com/coughcoolmusic
THE NEW LINES (04/01/10)
Oula, vas-y que je te sors la grosse artillerie. Deux morceaux qui crient BEAAAAAACH BOOOOOOOOYS et PIIIIIIIIIINK FLOOOOOOOOOOYD sur toutes les plages d’Islande. Le son est beau, le seau est bon. Rien à dire, c’est juste bien au réveil le matin, ça te transporte ailleurs, loin de ton quotidien de merde, avec classe (le xylo, la harpe synthétique) et simplicité. J’en demandais pas plus. Si, peut-être un ou deux refrains accrocheurs. / www.myspace.com/thenewlines
MELODIUM (11/01/10)
Je connaissais Imodium, voici venir MELODIUM. From Angers, fellas. Très loin des THUGS et des DIRTY HANDS, plus proche de HOOD le Laurent Girard (unique membre de ce joli projet). De la belle folk électronique et instrumentale répétitive. Une idée, un riff, des ornementations simples. Musique extrêmement cinématographie, la référence CRËVECOEUR dans le sillage (surtout sur Are You Scared ?). Cool comme chanter Papapapa à tue-tête. / www.myspace.com/melodiumbox
DEVICES DISGUIDED (18/01/10)
En 2010 les robots ont définitivement pris le contrôle de la production musicale, de sa création à sa commercialisation. Celle-ci s’est tellement déshumanisée en cinquante ans qu’on ne se pose même plus la question de savoir qui en est responsable. Pas un humain, en tout cas. / www.myspace.com/devicesdisguided
SUNDAE (18/01/10)
Des Espagnols, pour changer. Ola NUEVA ORDEN, qué tal ? Jajaja muy bien muy bien ! Une cerveza, por favor ! Et voilà, c’est à peu près tout ce que je sais dire dans cette langue. Pas faute de me baffrer de peliculas para no dormir, pourtant. / www.myspace.com/sundaeordie
EXPENSIVE LOOKS / PUBLIC SAFETY (25/01/10)
Où Beko trompe le monde avec un split single. Bien installés dans une routine confortable, les deux Français me surprennent avec cette vingt-sixième sortie. EXPENSIVE LOOKS (from New-York) nous offre une odyssée électronique et spatiale intense, proche de PIL en plus VELVET UNDERGROUND. SONIC YOUTH n’est jamais loin. PUBLIC SAFETY (from Amherst) balance une boulette disco house déviante et mutante comme je les aime. Efficace et dansante. / www.myspace.com/expensivelooks + www.myspace.com/safeinpublic
BATHCRONES (25/01/10)
Très Badalamenti meets les DROIDS, ce début de morceau. Baléarique, comme disent les professionnels de la musique. Un trip aux Bahamas sous ecstasy gelé. / www.myspace.com/bathcrones
Toutes ces merveilles sont à télécharger gratuitement sur www.beko-dsl.com
HYDRE A 4 TETES
dimanche 31 janvier 2010
vendredi 1 janvier 2010
#35
Salut,
Il y a deux types de comique : le comique de répétition et le comique de répétition.
Je fêterai mes 30 ans cette année, Sade sort un nouvel album le 8 février (après 10 ans d'attente), tout comme Vanessa Carlton (et peut-être Interpol, avec un peu de chance). 2010 s'annonce donc correctement.
Pas de conneries à rajouter dans cet édito, tout est plus ou moins déjà écrit dans ce qui suit. J'expose ma bêtise au grand jour et j'aime ça.
Continue à m'envoyer tes disques là :
Puis viens nous voir à l'Emile Vache, on redémarre sur les chapeaux de roux (aka la casquette de Nicole Kidman) avec quelques belles affiches au printemps (les ex-Nine Days Wonder, Ruby Throat, les nouveaux groupes respectifs de Rick Frohberg et Richard Adams, Bleubird, The Cesarians, The Skull Defekts et quelques autres surprises).
La vie est belle ?
Buddy satan x Noir Fluo
ADMIRALS ARMS Stories Are Told CD
Dans sa lettre, le mec m’appelle « trou du cul pervers ». C’est « trou du cul prétentieux », mon ami. En même temps, on ne peut pas demander à un musicien de maîtriser son instrument sur le bout de doigts et de savoir lire ou parler anglais couramment. Ah, je suis d’humeur taquine. J’avais peur d’écouter une énième bouse émo métallique lookée trucker et barbe de trois jours (c’est quoi ce look de merde, franchement ? Je préférais quand les types se la jouaient androgynes, y’a plus de grâce à laisser son côté féminin s’exprimer que de jouer les ploucs américains, surtout quand tu viens d’Aubervilliers), mais non. Bon, en même temps j’ai jamais vu leurs gueules, si ça se trouve eux aussi ressemblent à KID ROCK. En tout cas, musicalement, on a plus à faire à un clone réussi d’ADAMANTIUM et SHAI HULUD première époque qu’à EVERY TIME I TRY (cherche pas la faute). Me suis pas fait chier une seule seconde, ça m’a rappelé de bon souvenir, c’est vachement bien mis en place et arrangé, l’exécution est parfaite, la hargne et le chaos sont là. Bon, c’est aussi très lisse, ça manque clairement d’un truc dangereux et bruitiste (un son plus brut, plus de plans speeds et de silences). J’espère que les gaziers (aux prénoms anglais auxquels on ne croit pas une seconde) sauront entendre mon appel et mettront un peu de sperme et de sang dans leur whisky. (DIY) www.myspace.com/admiralsarms
THE AUSTRASIAN GOAT / L’ACEPHALE Split 7’
Troisième volet de l’installation murale 7inchienne du GOAT. Il nous balance un morceau triste de toute beauté aux arpèges et progressions mélodiques rappelant aussi bien EARTH que les SWANS. Le son est d’une clarté incroyable. Le chant est sublime, plein de relief et de variété. J’adore. Son morceau le plus accessible à ce jour. Face ACEPHALE, une expérimentation black/noise assez violente. Les starts/stops décontenancent, le passage tribal à la SEPULTURA tient du génie pur, le chant donne envie de vomir. Georges Bataille dans l’œil du zyklon. (213/At War With False Noise/Carbonized Celles/Cold Void Emanations/New Scream Industry…) www.213records.com
BLACKLISTED No One Deserves To Be Here More Than Me LP
No one deserves to be here more than them. ONLY LIVING WITNESS not dead. FAVORI. (Deathwish) www.deathwishinc.com
BLACKTHREAD S/t CD-R
Merde, je suis déçu, je m’attendais à un truc hardcore la crasse la haine la hype. C’est le nom, me suis fait niquer par mon cerveau. Encore une fois. Pierre (basse et teen pop dans ONE SECOND RIOT) s’adonne au drone, à l’ambient et aux textures sonores lointaines dans ce projet solo. Le premier morceau donne le ton : glacial. Ca se réchauffe par la suite, mais ça se perd aussi en conjectures. Je m’emmerde un peu, à dire vrai. Jusqu’à Dancing With Dave. Là, je comprends où le bonhomme veut en venir avec ses idées. Tout devient clair dans ma tête. Malheureusement, cet instant de grâce ne dure que 2.25 minutes. Pierre retombe dans la psychose. Je dis pas, je pense qu’il se démerde très bien là-dedans. C’est juste que ça ne me touche pas le moins du monde. Et j’en suis franchement désolé. Par contre, le jour où il monte un cover band de Stacie Orrico, je signe tout de suite. (DIY) www.myspace.com/mynameisblackthread
[BLEU] Sincère Autopsie De la Finesse CD
Fichtre, sacrebleu, bordel de chiasse, le début me fait penser au générique de Baywatch ! Je veux pas dire que c’est là le meilleur passage du disque, j’ai pas de raison d’être méchant. Quoique, la façon dont le groupe est présenté dans la bio pète un peu trop plus haut que son cul, je trouve. A sa lecture, tu crois avoir en face de toi les nouveaux KRAFTWERK alors qu’en fait tu te retrouves juste avec un honnête groupe de post-rock aux influences certes larges (musique classique, new age, métal, pop et d’autres genres dont je suis vierge de toute connaissance, très probablement), mais depuis quand quantité rime-t-elle avec qualité, ai-je envie de dire. Dans le genre, je crois qu’on n’a pas fait mieux en France depuis FILIA MOTSA. Tu risques d’ailleurs d’entendre souvent parler du duo nancéen dans les prochains mois à venir… Bref, cette Sincère Autopsie De la Finesse (et un doigt dans le cul) est agréable à l’écoute mais ne marquera certainement pas mon esprit embrumé par un trop plein d’alcool single malté. (DIY) www.bleubleubleubleu.com
BURNING HEADS Spread The Fire CD
Pour être honnête (c’est important l’honnêteté, surtout dans le journalisme, kikoo), je n’avais pas écouté un disque des BURNING HEADS en entier depuis Super Modern World. Quelques bribes des albums suivants, juste histoire de dire. Jamais convaincantes, et jamais convaincu. Je reste attaché aux trois premiers efforts (le S/t, découvert grâce à M40 et au concert de NOIR DESIR à Amnéville ; le Dive, sublime épitaphe ; Super Modern World, chef d’œuvre intemporel). Je dois donc avouer que l’écoute de ce dixième album (putain) est pas désagréable du tout. Certes, ça ne me marquera jamais comme leur version du Making Plans For Nigel de XTC, Learning To Crawl, Easy ou Out Of Time. Mais quand même, je peux plus dire que les BURNING c’est plus ce que c’était. C’est toujours pareil, sauf que j’ai pris quinze ans entre temps. Ptet même bien que j’irai les voir à Tucquegnieux en avril pour le festival de la Chaise Musicale. (Opposite) www.oppositeprod.com
JULIAN CASABLANCAS Phrazes For The Young LP
Rien à en dire si ce n’est que ce premier album solo du chanteur maximo des STROKES enterre les tentatives similaires de ses collègues (Albert, Fabio) tout en permettant de patienter agréablement avant la sortie d’un quatrième hypothétique album du groupe prévu pour 2010 (ptet 2011 ou 2012, sait-on jamais… dans le doute, soyons optimiste). Sinon, le gazier remercie Drew Barrymore dans son insert. Rien que pour ça, cet album devrait être élu disque de l’année partout. Plus sérieusement, j’attends le jour où la petite rouquine enregistrera un disque. Ce jour-là, on pourra enfin parler musique, toi et moi. (Sony) www.juliancasablancas.com
CAT PARTY S/t LP
Gros morceau. On se souvient d’eux pour le joli split partagé avec les non-moins exceptionnels CUT CITY. Sur ce premier album, le trio balaie tous les espoirs placés en eux d’un revers de main et te dit, en te regardant dans le blanc des yeux : « Je suis capable de faire bien mieux que ça ». Ok, je te crois. Les influences sont évidentes, elles crèvent les tympans de leur superbe (WARSAW sur Further Into Ordinary, les WIPERS avec Tars & Feathers, JOSEF K et BAUHAUS partout ailleurs). T’es conquis à la première écoute. L’équilibre entre tous les ingrédients qui font le bonheur des amateurs de cette anachronique musique (mélancolie, rigor rythmis, politisation littéraire, mélodies imparables) est respecté. Comment je kiffe sa mère. FAVORI. (Flat Black) www.myspace.com/birdsofpreymusic
THE CHINESE STARS Heaven On Speed Dial LP
Troisième album. Les types se font de plus en plus rares depuis leur Listen To Your Left Brain raté. Normal, y’a moyen d’avoir honte d’avoir sorti un album pareil. Ce Heaven On Speed Dial fait d’autant plus plaisir à écouter. Les ex-ARAB ON RADAR (nous vous regretterons à tout jamais) ont l’air d’avoir appris de leurs erreurs. La noise urgente se retrouve ainsi de nouveau admirablement mélangée à la dance de zombies qu’on leur connaissait. Comme sur A Rare Sensation mais en plus sensuel, plus Voodoo Rythmien peut-être. Body tirerait même vers le tube rock à la RYE COALITION s’il n’était pas parasité par un refrain absurde. Quant à Slow Children, on dirait des montagnes russes à guitares. Le reste est à l’avenant, rock’n’roll as fuck, limite bluesy parfois (Bicycle). Un bon disque à écouter pendant les fêtes, quoi. (Anchor Brain) www.thechinesestars.com
DEATH VALLEY CLUB Flowers CD-R
Jolie présentation qui donne envie d’écouter ce qu’il y a à l’intérieur. Le contenu est étrange. Le premier morceau dans la folk fantômatique, le second dans le drone spectaculaire, le troisième dans le psychédélisme hardcore moderne et le suivant rappelle l’ANANDA de 5. Complètement ouf, pas totalement maîtrisé mais définitivement intéressant et original. Feeling cowboy, driving violent hardcore quelque chose dans le genre. BOTCH est une influence, EYEHATEGOD une autre. En fait, à partir du quatrième morceau les choses sérieuses démarrent. Etrange comme approche. Les passages chantés sont dignes du grand Etienne (Daho, pas Mougeotte). C’est cool. Je suis pas entièrement calotté (c’est pas APPOLLONIA, quoi) mais y’a un bon potentiel. Faut voir ce que ces petits jeunes vont donner avec deux/trois ans de route dans la gueule. (DIY) www.myspace.com/deathvalleyclub
THE DECLINING WINTER Haunt The Upper Hallways 7’+CD
Nouveau projet de Richard Adams, l’homme derrière HOOD, THE DECLINING WINTER explore des territoires beaucoup plus ambient et éthérés que sa précédente incarnation musicale. L’objet est de toute beauté. Le 7’ contient trois nouveaux morceaux à tomber par terre. Un CD l’accompagne, reprenant ces titres ainsi qu’un remix de CARTA et des versions nouvelles de chansons de l’album précédent (Goodbye Minnesota). Je ne suis généralement pas ultra client de ce genre de zik mais là ça prend vraiment aux tripes, du fait de la digestion subtile des influences du bonhomme (le jazz rencontre l’électronica, la folk et le post-rock en un ballet sublime). Hâte de voir ce que ça donne en live avec la smala Sleepsound, Paul, Rich et toute la bande. (Home Assembly) www.homeassemblymusic.com
DE HOJE HAELE Different Recordings CD
Comme son nom l’indique. Me suis pris une bonne baffe au Soap Box Club y’a un mois quand je les ai vu avec MOR et FLEURS. Du punk son clair en trio qui envoie du tube au kilomètre, tranquillement, sans se presser. Les morceaux se retiennent au bout d’une écoute. Les riffs sont beaux, l’exécution est parfaite (le bassiste n’a pas écouté les STROKES mais c’est tout comme, puis le batteur est un métronome). Que dire de plus ? Encore un excellent groupe danois avec Simon Pegg à la guitare et au chant. FAVORI. (DIY) www.myspace.com/dehjehle
DEUX Z’ELLES S/t CD
Comme son nom l’indique. Deux meufs qui ont du talent et ne se privent pas pour le faire entendre pendant ces cinq morceaux. Leur musique n’a rien à voir avec la chanson, la folk, la pop ou le swing mais est bien un mélange de tous ces styles, et bien plus encore. Ca me fait vraiment penser à une version féminine de ce que peut proposer Piero Moioli (ex-SKAFERLATINES et P’TIT JEZU, pour situer), notamment sur Le Fétichiste. De plus, les filles manient le verbe avec agilité, ce qui est plutôt agréable. J’aime beaucoup la voix de Laura, subtilement voilée. J’ai du mal à résister à ça. Puis le swing de nouch’ma et l’impression d’avoir dans les oreilles une version French Pop de ce que fait France Cartigny m’est plus que sympathique. Putain, j’écris comme un vieux. (DIY) www.myspace.com/deuxzelles
DRUNKDRIVER / MATTIN List Of Profound Insecurities Split LP
Le truc cool avec les disques de noise, c’est que tu t’en branles de les écouter en 33 ou en 45. Le résultat reste le même : inaudible. Ici, le plaisantin derrière BILLY BAO (de la noise basque surestimée et surexposée) s’amuse à trafiquer les larsens de mes copains DRUNKDRIVER (auteurs d’un très violent Born/Pregnant encore dans toutes les mémoires, ou du moins ce qu’il en reste). Ca fait donc Brrrrr Prrrrr Arrrrrggggg Blip Blip Crrrrrr Frrrrrr Touka Touka Touka Touka Brrrrrrrr Prrrrrr Ooooaaaaarrrrrggggfffg :kjb=kjn=lknvfl=sjn=lgnb=fglkbns=hfbd,MK,fKf,hLKhKLn,g,DQFnQDlknbdqgjn=n=fgln=fgxlngl=ngkl=ngl=knfgx= et puis ça s’arrête. Tu remets le disque dans sa pochette, tu le ranges dans son étagère pour ne plus jamais le ressortir ensuite. (Badmaster) www.badmasterrecords.com
ED MUDSHI Hors Format 10’
Le duo sudiste joue la musique que j’aime à écouter quand je lis des vieux Kill What. (DIY) www.myspace.com/edmushi
EXTRAPHANTOM / MUE Split CD
Déjà, je ne sais pas qui est qui sur ce disque. A en juger par le piano et les notes sur la pochette, je dirais que MUE ouvre les hostilités. Sympa mais j’ai pas envie de me taper le cul par terre. On dirait la chanteuse de LAMB qui jammerait avec Tom Waits s’il était resté bloqué sur un épisode de Mike Hammer, ce qui ne veut strictement rien dire mais qui donne quand même une idée du résultat. Haha merde je viens de voir qu’il y avait des numéros de chansons, du coup mon début de chronique n’a plus de raison d’être. Est-ce que j’efface ? Je peux vraiment être bête, parfois. Y’a écrit « buzz assuré » sur le sticker promo pour parler d’EXTRAPHANTOM. « Buzz » comme le bruit énervant qui donne mal au crâne au bout de cinq minutes ? Oui, c’est ça. Je suis vraiment pas fan de cette nouvelle mouture d’Ideal Résidence Mobil. Ptet la faute à un son extrêmement froid (qui se prête aux solis en folie du second morceau, certes) et à une exécution sans urgence. C’est con, les types ne manquent pas d’idées. C’est peut-être l’interprétation qui pêche. (DIY) www.myspace.com/idealresidencemobilquintet
THE FEELING OF LOVE Suck/Soul/Porn 12’
Sitôt acheté, sitôt écouté, sitôt chroniqué. Ceux qui ont besoin de trente-cinq passages pour analyser un riff sont des freaks. Des malades des nerfs. Des ratés. Des râteaux. Trois nouveaux titres ultra bruitistes et barrés, comme si Guillaume s’était coincé la bite dans son capodastre et avait ressenti le besoin de retranscrire cette douleur en musique. The Way To Suck met déjà sur la voie : le rock est brutal mais catchy. Les gimmicks de guitare y sont grandioses. Soul Track, en revanche, c’est du BOTCH croisé à du BOB LOG 3. Ultra violent. Le disque se termine sur un I Hate Porn (reprise de FREE KITTEN) absurde, tellement à l’opposé de la déflagration précédente. Bel artwork et sublime gravure en face B. A Metz, on se fout pas de votre gueule. (HBSP-2X) www.myspace.com/thefeelingoflove
THE FRUIT BATS The Ruminant Band LP
Si tu aimes le classic rock, CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, la country urbaine, Neil Young, THE SHINS et Sub Pop, y’a aucune raison pour que tu ne tombes pas amoureux sur le champ de ce nouvel album des FRUIT BATS. FAVORI. (Sub Pop) www.myspace.com/fruitbats
GREEN VAUGHAN S/t CD
C’est dommage, j’ai pas de serviette sous la main. Je l’aurais fait tourner, sinon. (DIY) www.myspace.com/greenvaughan
HERDS S/t LP
Du hardcore comme je l’aime. Varié, violent, heavy et sale. Entre Clevocore et NEGATIVE APPROACH, avec cette touche moderne et chaotique à la SEX/VID tirant à certains moments sur le IRON LUNG des familles. Bel artwork sérigraphié. J’aime beaucoup les textes, la façon dont ceux-ci sont écrits. Courts, composés de mots qui en disent longs sans en faire trop, assénés avec juste ce qu’il faut de haine pour t’en faire saisir toute l’horrible signification (comme celui de The Floods, par exemple). Le batteur envoie du lourd (prends toi ce breakn pleine gueule, pour rire). Y’a de l’ex-CHARLES BRONSON, THREATENER, GET RAD et SEVEN DAYS OF SAMSARA dans l’affaire. Je dis ça juste histoire d’affoler le buzzomètre punk. C’est vrai, ce serait con de passer à côté de ce très bon disque. (Fashionable Idiots) www.fashionableidiots.com
H.I.M. Mmmmm CD
Avant que le Dog ne me présente ce groupe comme son ultime favori qu’il emportera jusque dans sa tombe, je pensais qu’HIM n’était rien d’autre qu’un vulgaire groupe de gothpop scandinave auteur d’un tube effarant de niaiserie et puis s’en va (du moins en France, car en Allemagne ils font toujours un carton, à ce que j’ai cru comprendre). Tout faux, j’ai confondu. Le HIM qui nous intéresse est le joujou de Doug Scharin, batteur en chef de JUNE OF 44 (mythique), CODEINE (mythique) et MICE PARADE (moins mythique), qui s’amuse comme un petit fou avec ses amis japonais. Donc, ce murmure de plaisir est le premier album que j’écoute. On m’a dit que c’était du jazz, je dis ok. Je fais pas le malin avec les mecs qui s’y connaissent. Je ne leur tiens pas tête. Perso, ça me fait penser à de la (bonne) world music. C’est percussif, mélodique, dépaysant et riche d’idées nouvelles à mes frêles oreilles. Je ne suis pas aussi emballé que mon compère Rombasien mais j’avoue, j’aime me balader chez Nature & Découvertes une fois de temps en temps. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/dougscharin
JEFF This Is Not A Gravestone DVD-R
Jeff est mort. Vive Jeff ! (Altsphere) www.altsphere.com
JOE GIDEON & THE SHARK Harum Scarum LP
Meilleur concert du festival Tout Partout, haut la main (devant un LIGHTNING DUST aussi pro que lisse, un BLACK HEART PROCESSION à côté de la plaque et un GITHEAD inaudible). Belle surprise, vraiment. Alexis Gideon c’est un grand blond qui ressemble à Julien Doré avec du talent, un don pour les mélodies qui restent collées dans le haut du crâne et une écriture pince-sans-rire qui fait mouche à chaque rime (souvent) réussie. The Shark c’est sa batteuse, une pieuvre impressionnante qui martyrise son instrument avec conviction et passion tout en lançant moult samples et boucles ravageuses. ALEXIS GIDEON & THE SHARK c’est donc un duo qui vient de sortir un premier album excellentissime, croisement de plein de musiques qui tabassent (stoner, folk, post-punk, pop), et dont on va probablement beaucoup entendre parler cette année. C’est juste donc dommage qu’ils soient chez Tout Partout, l’agence de booking qui ne répond jamais aux mails que tu lui envoies et qui te prend toujours pour une petite merde, surtout si tu bosses pas à l’Autre Canal ou à la Laiterie. Demande à VETIVER ce qu’ils en pensent. M’enfin. (Bronzerat) www.myspace.com/joegideonandtheshark
KESKETOP Hote d’Orlens CD
Keskekoi ? Hein ? Quoi ? Un type tout seul qui fait du blues, de la folk et de l’americana comme des dizaines d’autres. C’est super bien écrit et produit, mais alors putain c’est vraiment pas original. Je retourne écouter IRON & WINE. (Les Disques De la Chambre De Louis) www.myspace.com/bnazmusic
KID FRANCESCOLI It’s Happening Again CD
Enzo Francescoli, de 86 à 90 lors de son passage en France (RC Paris, puis Matra Racing et enfin l’OM de la grande époque), c’était quand même un putain de tueur. Petit gabarit mais grand talent, bien à sa place aux côtés des Waddle et autres Boli, marquant onze buts pour les tocards du Sud pendant son court passage sur la Canebière. C’était cool, le foot dans les années 80. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de la musique dans les années 2000. (Microphone) www.kidfrancescoli.com
KILO Lock The Dogs Out CD
Leur premier effort m’avait soufflé, synthèse presque parfaite de tout ce qui me plaisait dans le hardcore moderne new-yorkais (Wreckage/Exit Records) et californien (Revelation Records) des années 90. Ce Lock The Dogs Out nouveau en remet une couche. Et ça fait mal, putain. Les types n’en ont rien à battre, de ce qu’il est autorisé de faire ou pas en 2010. Ils sont déjà heureux d’être arrivés jusque là. Raison pour jouer la musique qu’ils aiment, c’est-à-dire un post-hardcore à la fois violent et lancinant, simple sans être simpliste (pense à QUICKSAND, HANDSOME et STOMPBOX), noisy (un peu à la COMPRESSION), voire même metal borderline (on dirait le PANTERA de Vulgar Display Of Power sur Get Out). Y’a aussi une bonne dose de groove à la ORANGE 9MM. ‘fin bref, j’adore. Je trouve ça fou qu’un groupe aie le culot d’assumer la réalisation d’un disque pareil. Bravo, les mecs. Puis thumbs up à Maximum Douglas également (qui a sorti le nouvel APPOLLONIA, dois-je le rappeler ?), parce qu’il faut des balls grosses comme ça pour proposer autre chose que du sludge doom ou du noisy post-SHELLAC en France aujourd’hui. FAVORI. (Maximum Douglas) www.maximumdouglas.com
JEREMIE KISLING Antimatière CD
Pour paraphraser ma très chère Véro Bellskinner, Antimatière est le meilleur album de chanson française étrangère de 2009. Voire même de 2010. Y’a quelques effluves de Vanessa Carlton (musicalement, c’est flagrant), ça veut tout dire. Bon, faut surtout pas se fier aux textes du Bec Dans l’Eau, sinon c’est foutu. En concert à l’Emile mi-mars, yeah yo. (Sony) www.jeremiekisling.com
LAUDANUM Decades CD
Boire ou écrire, il faut choisir. Moi je vais vomir. Ceci dit, ce Decades est un très bon disque. (Monopsone) www.ilovelaudanum.com
LEXOMYL / THE SIOUX Split 7’
L’évidence même, ce split. L’artwork est beau, faudra juste dire à Ivan Brun qu’à Metz on boit pas de Label 5 (non mais !). Face LEXOMOULE, trois superbes titres de punk morvénervé qui ruent dans les branques hard de la mystique Kobenhavn. Les textes sont tristes, Lyon et Birmingham, même combat. Face SIOUXIESIOUX, deux nouvelles bombes de punk racé ainsi qu’une très belle reprise du Mystery des WIPERS. Textes dans ta gueule. Bon les mecs (et les meufs), faut maintenant vous bouger le derche pour sortir un LP (l’un comme l’autre hein). C’est vrai quoi, si MASS HYSTERI l’ont fait, pourquoi pas vous ? (DIY) http://jjats.free.fr
ISH MARQUEZ Ahab’d Again CD
Découvert aux côtés d’André Herman Düne, Ish Marquez nous a marqué au fer rouge. Quelle présence. Quelle classe. Quel magnétisme. Quelles chansons ! Putain de merde. Il est revenu jouer en solo en décembre, il a électrisé les trente personnes présentes en trois minutes chrono. Sacrée performance. Son disque est enfin sorti, c’est une bombe à fragmentation. Il y a autant de talent dans un riff de guitare chez Ish Marquez que dans toute la discographie des ROLLING STONES. Le son est intemporel (urbain, moite, vintage). Les textes te prennent aux tripes. Les morceaux te donnent envie de danser. Imagine un croisement entre Carl Douglas, Nick Drake, Marvin Gaye et Richard Hell. C’est Ish. Putain. Je suis bourré. Je sais pas quoi écrire. J’ai pas envie, de toute façon. Ce que je fais ne sert à rien. Je ferais mieux de prendre une guitare et essayer d’écrire des morceaux aussi bons que ceux-ci. (DIY) www.ishmarquez.com
MIMES OF WINE Apocalypse Sets In CD
Bonjour Tori Amos, j’aime tellement votre chef d’œuvre Boys For Pelé que j’ai décidé de m’en inspirer pour mon propre disque. Ne m’en voulez pas, si j’existe c’est d’être fan. (Midfinger) www.midfinger.net
MINNAARS Of Our Delirious Former Loving Hours CD
J’entends du XTC dès qu’un groupe fait du rock racé en son clair avec un chant mélodique et un accent anglais distinct. J’ai cru comprendre que c’était tendance de citer le combo de Moulding et Partridge en ce moment. Ah ben alors je suis un gros hipster de merde. Manque de bol, je préfère largement English Settlement (la boursouflure pop expérimentale) à Drums & Wires (le chef d’œuvre adoubé). Trop un rebelle, le Buddy Satan. Comme leur compatriotes de PHARAOHS (et comme beaucoup de groupes anglais en règle générale en ce moment, j’ai l’impression), on sent que MINNAARS ont beaucoup écouté d’indie rock et d’émo pop un peu intricate (CAP’N’JAZZ, TERA MELOS, RESCUE encore et toujours). Y’a un peu de FORWARD RUSSIA dans les parties disco dansante, ah ben tiens ils sont produits par le frontman. Spelt With A K Not A C est un tube. Au bout de trois morceaux (sur huit) moyens, il était temps. Le disque met donc un peu de temps à démarrer mais devient réellement intéressant à partir de ce moment-là, mêlant la dance de salon au progressisme noise et à la new new new new new new new wave. Mélange agréable. Bon, tu vas peut-être tiquer sur la voix glaireuse du chanteur (genre j’ai un gros molard dans la gorge mais je veux pas le cracher) qui rappelle furieusement celle du grand Rick Astley. Ce n’est qu’un détail. Allez, je retourne danser. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/minnaars
MK ULTRA Discography DoLP
La vache, Youth Attack met les petits plats dans les grands pour nous servir cette luxueuse discographie d’un des meilleurs groupes de punk violent ever. Double LP d’une beauté effarante, livret sublime et complet, le label de Mark McCoy ne m’avait pas habitué à ça. Je dis « cool », ptet qu’il commence à comprendre que le foutage de gueule a ses limites. Merde, y’a des liner notes intéressantes, puis les textes, de belles photos… Bordel. Ce groupe a quand même été l’influence majeure de LAURENT BOYAU (avec CHARLES BRONSON et SPAZZ). Chaque chanson présente sur cette rétrospective tient donc du génie, t’as compris ? C’est beau, putain de merde. Ca envoie chier toutes tes conneries haineuses modernes et tes expérimentations pseudo-artistiques avec la classe d’un bouquet de phalanges dans la tronche de Pedro Winter. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais ça doit soulager. (Youth Attack) www.ihateyouthattack.com
MOA Do You Want Me, Death ? CD
L’ancienne chanteuse de MELDRUM ressemble de plus en plus à Pink. C’est ouf. J’avoue, je connaissais pas ce qu’elle faisait en solo avant cet album. Je le confesse, ses photos promo m’ont intrigué. Puis après quelques mails échangées, la meuf a l’air cool. Bonne envie d’en découdre, de jouer et de rencontrer du monde. Y’a moyen que ça le fasse. Son rock est sans prétentions, anti-révolutionnaire et sympathique. Bluesy parfois, surprenant aussi (le saxo qui me fera toujours penser aux CIVILS et à rien d’autre). Quelques tubes (Bulldozer en ligne de mire, puis les morceaux avant et après). Une voix un peu maniérée qui peut taper sur le système suivant les jours. Mais une réelle présence et une simplicité qui font chaud au cœur. Franchement, j’ai pas envie d’aller chercher mon bonheur plus loin. Peut-être en concert un de ces quatre à l’Emile. Peut-être pas. (Fill In The Blank) www.myspace.com/meetmoa
MODERN FOLKS All The Neighbours, They Will Follow CD
D’habitude, je suis client de ce genre de came (les modernistes 70’s, le psychédélisme, le rock avec les balloches serrés dans le slim), mais là, j’ai juste l’impression d’avoir avalé un cendrier plein de mégots froids. J’ai plus de goût dans la bouche. On dirait un mauvais groupe belge. C’est dire. Je te parle même pas de la pochette (pas besoin de prendre de la drogue pour faire un mauvais trip). Ralala. (DIY) www.myspace.com/modernfolks
NAKED S/t CD
Hier, NAKED jouait de l’emo indie pop chanté pas passionnant. Aujourd’hui, NAKED joue du post-rock indie pop instrumental et c’est toujours pas ma came. Je trouve même ça chiant, en fait. Je vois pas l’intérêt d’un tel groupe. (DIY) www.myspace.com/nakedrocks
N.A.M.B. B.M.A.N. CD
La bête dure pas loin de soixante-dix minutes. Je ne suis pas de ceux qui voient Mike Patton partout, je ne vénère pas le veau d’or, je reste fidèle à la vierge de fer. Mais merde quoi, on dirait vraiment FAITH NO MORE croisé à BRAN VAN 3000 et STABBING WESTWARD, genre le chaînon manquant entre The Real Thing et Angel Dust avec beaucoup de drogues et de rimmel noir (NIN n’est jamais bien loin). Peux pas dire que je sois vraiment emballé, par contre je reconnais l’ambition et l’avant-gardisme du bordel ambiant. Tu sais, moi il me faut des choses simples, du couplet-refrain, du trois accords, des voix de minettes et des morceaux de 3.30 ou je m’endors. Je ne plaisante qu’à moitié, hein. (Monotreme) www.myspace.com/nambzone
NO DRUM NO MOOG Sushi Or Not Sushi CD-R
Jolie petite démo. Pilou et Oli, deux échappés des tellement géniaux et sous-estimés AGHOSTINO, se font plaisir sur cinq morceaux instrumentaux à base de (comme son nom l’indique) batterie et mini-moog. Rythmique et répétitive, cette galette l’est. Pour le meilleur. Progressive aussi. Le duo tape dans le krautrock moderne à la ZOMBIE ZOMBIE (influence évidente) et l’électro live (c’est flagrant sur Sabotage, la réussite du disque). J’aime bien, ça passe tout seul. Manque peut-être un poil de relief dans les sons utilisés ou du faux chant à la POLYSICS pour créer des séparations plus affirmées entre couplets et refrains. En tout cas, c’est un bon point de départ. Reste plus qu’à creuser. Profond. (DIY) www.myspace.com/nodrumnomoog
OFELIA DORME Sometimes I’s Better To Wait CD
Joli groupe italien. Le premier morceau sonne comme un vieux tube de 27. Et dans le second, y’a la sonnerie de mon ancien portable, celle avec les enfants morts qui rient. Croyant recevoir un coup de téléphone de l’au-delà, j’ai tout de suite appuyé sur la touche « pause » de mon lecteur de compact-disc en l’entendant. Bordel, faut pas me faire des frayeurs pareilles. Mais bon, je suis un pro, on m’arrête pas comme ça. La suite m’a fait beaucoup penser à BLONDE REDHEAD, un petit côté bluesy acoustique en plus. Extrêmement sympathique mais ça me fait pas un second trou de balle. Dommage car en ces périodes de fin d’année, avec toutes les matières grasses et alcolisées ingérées, j’en aurais bien besoin. (DIY) www.ofeliadorme.it
PAINTBOX Relicts LP
Prank continue de faire le bonheur des petits cons et des grands dadais en sortant cette compilation de 7’ des géniaux PAINTBOX. Si tu ne connais pas encore le meilleur groupe japonais du monde, je t’encourage à télécharger illégalement d’urgence toute leur discographie. Pour comprendre. Ca ne sert à rien que je m’épanche sur quinze pages ou m’échine à t’expliquer le pourquoi du comment. Un groupe qui utilise aussi bien l’harmonica, le saxophone, la mandoline et les solos de shredder fou sans dénaturer une seule seconde leur punk hardcore furieux (Burning Spirit pour ceux qui savent, comme ça s’écrit pour les autres), ça s’écoute religieusement en fermant sa bouche. (Prank) www.prankrecords.com
PAINTBOX Trip, Trance & Travelling DoLP
Hardcore psychedelia. C’est écrit en gros à l’intérieur du gatefold. Attention. Si tu t’extasies comme un tocard sur l’arnaque qu’est devenu FUCKED UP (ça fait un moment maintenant, c’est toujours bon de le rappeler, faut arrêter de se toucher là !), tu vas grave kiffer le bon son des Japs. Du vrai hardcore progressif et fantasque, fantastique même tellement certains morceaux sont d’un épique / épicurisme jusqu’au-boutiste. HELLOWEEN, COLOURED RICE MEN, GAUZE et QUEEN dans une même chanson, c’est possible. Si tu aimes le J-Rock mais que tu n’as jamais écouté de punk-rock, c’est un très bon début. L’inverse fonctionne également à merveille. Si y’a un terme apte à retranscrire l’essence même de ce troisième album, ce serait « génialitude ». Une odyssée de fun, un commando de batards, un bonheur sans précédent. FAVORI. (Prank) www.prankrecords.com
PHARAOHS We’ve Tried Nothing & We’re All Out Of Ideas CD
Groupe éminemment sympathique. Question : doit-on le mot “éminemment” à Eminem ? J’ai des fulgurances parfois, ça fait « boum » dans ma tête comme quand tu fais fumer une grenouille. Parce qu’Eminem, je le trouve justement pas éminemment sympathique. Mais PHARAOHS, oui. La vie, c’est à la fois simple et compliquée. Un peu comme ce disque. Les évidences pop le disputent aux complexes structures mises en place par le quartet anglais. Une collision passionnante entre les intérêts mélodiques du POLICE de Synchronicity (au feu, MONEEN) et l’emopop des années 90 (les Doghouse, les Caulfield, les Polyvinyl). Bien vu. Le spectre de RESCUE (groupe injustement méconnu, pourtant c’est de la putain de bombe de balle) refait surface au détour d’un riff qui shredde (y’en a tout plein) ou d’un break brise-nuque (y’en a tout plein). Attention, les types n’oublient jamais qu’une bonne chanson c’est un couplet, un refrain et un pont. Ils se « contentent » de remplir les interstices avec toutes leurs idées ébouRIFFantes. Ca fait du bien. Oh oui. Ouiiiii. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/pharaohstheband
QUITZOW Juice Water CD
Ca démarre comme un hommage déguisé à PEACHES et BUNNY RABBIT, puis glisse sans crier gare vers les kitscheries électroniques de ma Kylie bien aimée. Bon, on reste loin du carnage Your Disco Needs You (son pire morceau ; j’ai été surpris de la voir le jouer sur sa dernière tournée, live ça ne rendait pas trop mal finalement), on tend plus vers les délires sucrés de l’inoxydable Fever et des tubes euphoriques de Body Language. Tellement ma came que je la fais jouer à Metz le 8 mai. Enfile tes boots et viens danser. (Young Love) www.myspace.com/quitzow
SACRED SHOCK You’re Not With Us LP
Aaaahhhh ce bon gros son gavé de basse… Y’a de l’HATRED SURGE, de l’ARMY OF JESUS et de l’IRON AGE dans le merdier. Riffs dissonants, rythmiques crusty punk et chant aboyé. Un groupe qui écrit des chansons et qui ne se contente pas de balancer missile sur missile, ça fait plaisir. Et puis ça sort sur Residue (qui est un peu, si je me plante pas, la suite de Council Records), ce qui fait exploser le niveau de sympathie que j’éprouve déjà pour le groupe. En gros, on dirait le chaînon manquant entre HIS HERO IS GONE et TRAGEDY avec une pointe de TALK IS POISON et un peu de BORN AGAINST pour faire bonne mesure. Ca donne envie, hein ? (Residue) www.residue-records.com
SETTING SUN Fantasurreal CD
Dès les trois premières notes, je me dis que je vais passer un super bon moment. BECK peut continuer à lire des bouquins de Scientologie, les bricoleurs pop de la galaxie ont une nouvelle icône à vénérer. Make You Feel, second morceau : paf, un tube. Sacrifice, troisième morceau : bim, une gifle. En dix minutes, Gary Levitt vient de régler son compte à toutes les merdes du style MGMT, EMPIRE OF THE SUN et autres bouffonneries estampillées « prochaine révélation 2010 ». Avec trois riffs, deux harmonies vocales et quelques notes de violon, le type te crée un univers tortueux et riche de mélodies qui touchent droit au cœur. Pop au sens noble du terme (comme chez FOLK IMPLOSION, auquel SETTING SUN ressemble comme deux gouttes d’eau). Elliott Smith ne se retournera pas dans sa tombe quand cet album sortira. Je pense par contre que le choix du nom est très mauvais. M’enfin. J’ai hâte de le voir en live avec sa copine QUITZOW. (Young Love) www.settingsun.cc
TAYLOR BOW Thin Air LP
Y’a Dominic de PRURIENT dans ce groupe. Ceci explique cela. Du punk atonal mal joué. Aucune chance que la hype ne rattrape le groupe à l’avenir (même si la sortie de ce disque sur Youth Attack en dit déjà beaucoup). Du coup, j’ai ressorti l’album de TOTAL ABUSE que j’avais bâché dans une session précédente. Finalement, l’est pas si mauvais, le con. J’aime bien leur nom, sinon. (Youth Attack) www.ihateyouthattack.com
TENDER FOREVER No Snare CD
Entre une merde américaine rutilante surproduite et sa copie arty bobo indie, devine laquelle je choisis toujours en premier ? Je me suis racheté Wanderland et Tasty de KELIS en vinyle pas plus tard qu’hier. Grosses turbines, grosses machines, grosses instrus qui dégoulinent. Mais que veux-tu, c’est ça qu’est bon. Néanmoins, j’admets que la petite Mélanie (la moitié du temps à Bordeaux, l’autre à Portland… la meuf a tout compris, j’adhère) fait son petit effet une fois arrivé le tube Only The Sounds You Made. Les deux premiers morceaux n’étaient que des tours de chauffe. Les choses sérieuses commencent avec cette magnifique chanson épique et douloureuse. C’est fou, ils nous avaient refourgué l’émo pour les métalleux, le crust de salon, et maintenant ils nous sortent le r’n’b pour les intellos. Mais je suis pas contre, surtout si Mél’ me balance derrière un But The Shape Is Wide aussi carton. Deux bombinettes enrobées dans un écrin de chansonnettes sombres qui rappellent forcément THE XX (qui ça ?). Pas gênant du tout. When I’m In The Dark & You Take The Light est un superbe décalcomanie de FEVER RAY. Très belle façon de clore un album. Bref, ce No Snare est un bon disque. Même si je préfère mille fois écouter EN VOGUE. (Vicious Circle) www.viciouscircle.fr
TROUBLE EVERY DAY Let’s Go 7’
J’avais bien aimé le film. Je suis moins fan du groupe. Du punk hardcore crié mélodique et sympathique comme tout. Je préfère KID DYNAMITE. (Opposite) www.myspace.com/troubleeveryday44
V/A Dark 80’s CD
Bonne idée que cette compile de reprises. C’est juste con d’avoir sollicité une bande de bras cassés pour illustrer ce premier volume. Je plaisante, je traîne sur Awesomeboard, j’ai pas envie de me faire péter la gueule. Deux reprises des CURE (un 100 Years tribal et industriel par les copains ONE SECOND RIOT et une très belle version Jarboesisante de Charlotte Sometimes pour les gaziers d’ABRONZIUS), une de KILLING JOKE (The Pandys Are Coming ; je connais très mal KILLING JOKE, jetez moi des tomates, je préfère THEY MIGHT BE GIANTS) par KILL THE THRILL et le Disorder de JOY DIVISION (avec Thomas de ROBOCOP KRAUS au chant) dans une version sulfureuse par les Bordelpifs de YEAR OF NO LIGHT. Putain, que de majuscules dans cette chronique ! Ca en devient ridicule. (Atropine) www.myspace.com/atropinerec
WHO NEEDS MAPS ? S/t CD-R
On sent derrière ce projet l’envie de se faire plaisir. Des parties hardcore rapides accolées à de très bons passages metalcore belge circa 1997 saupoudrés de quelques bons riffs émoïsants. Comme un mix entre le CONVERGE du Carrying & Killing, SPIRIT OF YOUTH et MILHOUSE. Plus proche de moi, ça me rappelle pas mal DESIDERATA et ce qu’on pouvait faire à l’époque avec DEAD FOR A MINUTE (je dis ça sans aucune vanité, c’est le morceau Lame De Fond qui m’y a beaucoup fait penser). Les fantômes d’AMANDA WOODWARD et GANTZ sont également évoqués. En bref, WHO NEEDS MAPS (avec des gens d’AGUIRRE et TAN CASE, si je ne m’abuse) est un groupe somme qui synthétise à merveille la deuxième vague emo hardcore française de la fin des années 90. Et cette démo est véritablement excellente. Message personnel à l’usage d’Adrien Kremer : si tu lis cette chronique, contacte les pour les faire jouer d’urgence. (Orchid Scent/Maldoror) www.myspace.com/orchidscentmusic
YOUNG GOVERNOR Hidden Love 12’
On peut dire que ces cinq titres sont les meilleurs morceaux que JAY RE TARD et FUCKED UP aient jamais écrit. Dommage que le son soit à chier par terre. (Parts Unknown) www.partsunknownrecords.com
ZAK LAUGHED The Last Memories Of My Old House CD
On me fera pas croire que ZAK LAUGHED, du haut de ses quatorze piges, est le nouveau phénomène musical folk ou le prochain Will Oldham. Monstre de foire. Certes, le talent n’attend pas le nombre des années, mais dans son cas précis faudra quand même repasser plus tard, hein. Sa voix me donne des fourmis dans les mains et ses chansons me font l’effet d’un somnifère. J’aime bien les petits garçons. Je préfère juste quand ils ferment leur gueule. ZAK LAUGHED. Lol. (3e Bureau) www.myspace.com/zaklaughed
Il y a deux types de comique : le comique de répétition et le comique de répétition.
Je fêterai mes 30 ans cette année, Sade sort un nouvel album le 8 février (après 10 ans d'attente), tout comme Vanessa Carlton (et peut-être Interpol, avec un peu de chance). 2010 s'annonce donc correctement.
Pas de conneries à rajouter dans cet édito, tout est plus ou moins déjà écrit dans ce qui suit. J'expose ma bêtise au grand jour et j'aime ça.
Continue à m'envoyer tes disques là :
Puis viens nous voir à l'Emile Vache, on redémarre sur les chapeaux de roux (aka la casquette de Nicole Kidman) avec quelques belles affiches au printemps (les ex-Nine Days Wonder, Ruby Throat, les nouveaux groupes respectifs de Rick Frohberg et Richard Adams, Bleubird, The Cesarians, The Skull Defekts et quelques autres surprises).
La vie est belle ?
Buddy satan x Noir Fluo
ADMIRALS ARMS Stories Are Told CD
Dans sa lettre, le mec m’appelle « trou du cul pervers ». C’est « trou du cul prétentieux », mon ami. En même temps, on ne peut pas demander à un musicien de maîtriser son instrument sur le bout de doigts et de savoir lire ou parler anglais couramment. Ah, je suis d’humeur taquine. J’avais peur d’écouter une énième bouse émo métallique lookée trucker et barbe de trois jours (c’est quoi ce look de merde, franchement ? Je préférais quand les types se la jouaient androgynes, y’a plus de grâce à laisser son côté féminin s’exprimer que de jouer les ploucs américains, surtout quand tu viens d’Aubervilliers), mais non. Bon, en même temps j’ai jamais vu leurs gueules, si ça se trouve eux aussi ressemblent à KID ROCK. En tout cas, musicalement, on a plus à faire à un clone réussi d’ADAMANTIUM et SHAI HULUD première époque qu’à EVERY TIME I TRY (cherche pas la faute). Me suis pas fait chier une seule seconde, ça m’a rappelé de bon souvenir, c’est vachement bien mis en place et arrangé, l’exécution est parfaite, la hargne et le chaos sont là. Bon, c’est aussi très lisse, ça manque clairement d’un truc dangereux et bruitiste (un son plus brut, plus de plans speeds et de silences). J’espère que les gaziers (aux prénoms anglais auxquels on ne croit pas une seconde) sauront entendre mon appel et mettront un peu de sperme et de sang dans leur whisky. (DIY) www.myspace.com/admiralsarms
THE AUSTRASIAN GOAT / L’ACEPHALE Split 7’
Troisième volet de l’installation murale 7inchienne du GOAT. Il nous balance un morceau triste de toute beauté aux arpèges et progressions mélodiques rappelant aussi bien EARTH que les SWANS. Le son est d’une clarté incroyable. Le chant est sublime, plein de relief et de variété. J’adore. Son morceau le plus accessible à ce jour. Face ACEPHALE, une expérimentation black/noise assez violente. Les starts/stops décontenancent, le passage tribal à la SEPULTURA tient du génie pur, le chant donne envie de vomir. Georges Bataille dans l’œil du zyklon. (213/At War With False Noise/Carbonized Celles/Cold Void Emanations/New Scream Industry…) www.213records.com
BLACKLISTED No One Deserves To Be Here More Than Me LP
No one deserves to be here more than them. ONLY LIVING WITNESS not dead. FAVORI. (Deathwish) www.deathwishinc.com
BLACKTHREAD S/t CD-R
Merde, je suis déçu, je m’attendais à un truc hardcore la crasse la haine la hype. C’est le nom, me suis fait niquer par mon cerveau. Encore une fois. Pierre (basse et teen pop dans ONE SECOND RIOT) s’adonne au drone, à l’ambient et aux textures sonores lointaines dans ce projet solo. Le premier morceau donne le ton : glacial. Ca se réchauffe par la suite, mais ça se perd aussi en conjectures. Je m’emmerde un peu, à dire vrai. Jusqu’à Dancing With Dave. Là, je comprends où le bonhomme veut en venir avec ses idées. Tout devient clair dans ma tête. Malheureusement, cet instant de grâce ne dure que 2.25 minutes. Pierre retombe dans la psychose. Je dis pas, je pense qu’il se démerde très bien là-dedans. C’est juste que ça ne me touche pas le moins du monde. Et j’en suis franchement désolé. Par contre, le jour où il monte un cover band de Stacie Orrico, je signe tout de suite. (DIY) www.myspace.com/mynameisblackthread
[BLEU] Sincère Autopsie De la Finesse CD
Fichtre, sacrebleu, bordel de chiasse, le début me fait penser au générique de Baywatch ! Je veux pas dire que c’est là le meilleur passage du disque, j’ai pas de raison d’être méchant. Quoique, la façon dont le groupe est présenté dans la bio pète un peu trop plus haut que son cul, je trouve. A sa lecture, tu crois avoir en face de toi les nouveaux KRAFTWERK alors qu’en fait tu te retrouves juste avec un honnête groupe de post-rock aux influences certes larges (musique classique, new age, métal, pop et d’autres genres dont je suis vierge de toute connaissance, très probablement), mais depuis quand quantité rime-t-elle avec qualité, ai-je envie de dire. Dans le genre, je crois qu’on n’a pas fait mieux en France depuis FILIA MOTSA. Tu risques d’ailleurs d’entendre souvent parler du duo nancéen dans les prochains mois à venir… Bref, cette Sincère Autopsie De la Finesse (et un doigt dans le cul) est agréable à l’écoute mais ne marquera certainement pas mon esprit embrumé par un trop plein d’alcool single malté. (DIY) www.bleubleubleubleu.com
BURNING HEADS Spread The Fire CD
Pour être honnête (c’est important l’honnêteté, surtout dans le journalisme, kikoo), je n’avais pas écouté un disque des BURNING HEADS en entier depuis Super Modern World. Quelques bribes des albums suivants, juste histoire de dire. Jamais convaincantes, et jamais convaincu. Je reste attaché aux trois premiers efforts (le S/t, découvert grâce à M40 et au concert de NOIR DESIR à Amnéville ; le Dive, sublime épitaphe ; Super Modern World, chef d’œuvre intemporel). Je dois donc avouer que l’écoute de ce dixième album (putain) est pas désagréable du tout. Certes, ça ne me marquera jamais comme leur version du Making Plans For Nigel de XTC, Learning To Crawl, Easy ou Out Of Time. Mais quand même, je peux plus dire que les BURNING c’est plus ce que c’était. C’est toujours pareil, sauf que j’ai pris quinze ans entre temps. Ptet même bien que j’irai les voir à Tucquegnieux en avril pour le festival de la Chaise Musicale. (Opposite) www.oppositeprod.com
JULIAN CASABLANCAS Phrazes For The Young LP
Rien à en dire si ce n’est que ce premier album solo du chanteur maximo des STROKES enterre les tentatives similaires de ses collègues (Albert, Fabio) tout en permettant de patienter agréablement avant la sortie d’un quatrième hypothétique album du groupe prévu pour 2010 (ptet 2011 ou 2012, sait-on jamais… dans le doute, soyons optimiste). Sinon, le gazier remercie Drew Barrymore dans son insert. Rien que pour ça, cet album devrait être élu disque de l’année partout. Plus sérieusement, j’attends le jour où la petite rouquine enregistrera un disque. Ce jour-là, on pourra enfin parler musique, toi et moi. (Sony) www.juliancasablancas.com
CAT PARTY S/t LP
Gros morceau. On se souvient d’eux pour le joli split partagé avec les non-moins exceptionnels CUT CITY. Sur ce premier album, le trio balaie tous les espoirs placés en eux d’un revers de main et te dit, en te regardant dans le blanc des yeux : « Je suis capable de faire bien mieux que ça ». Ok, je te crois. Les influences sont évidentes, elles crèvent les tympans de leur superbe (WARSAW sur Further Into Ordinary, les WIPERS avec Tars & Feathers, JOSEF K et BAUHAUS partout ailleurs). T’es conquis à la première écoute. L’équilibre entre tous les ingrédients qui font le bonheur des amateurs de cette anachronique musique (mélancolie, rigor rythmis, politisation littéraire, mélodies imparables) est respecté. Comment je kiffe sa mère. FAVORI. (Flat Black) www.myspace.com/birdsofpreymusic
THE CHINESE STARS Heaven On Speed Dial LP
Troisième album. Les types se font de plus en plus rares depuis leur Listen To Your Left Brain raté. Normal, y’a moyen d’avoir honte d’avoir sorti un album pareil. Ce Heaven On Speed Dial fait d’autant plus plaisir à écouter. Les ex-ARAB ON RADAR (nous vous regretterons à tout jamais) ont l’air d’avoir appris de leurs erreurs. La noise urgente se retrouve ainsi de nouveau admirablement mélangée à la dance de zombies qu’on leur connaissait. Comme sur A Rare Sensation mais en plus sensuel, plus Voodoo Rythmien peut-être. Body tirerait même vers le tube rock à la RYE COALITION s’il n’était pas parasité par un refrain absurde. Quant à Slow Children, on dirait des montagnes russes à guitares. Le reste est à l’avenant, rock’n’roll as fuck, limite bluesy parfois (Bicycle). Un bon disque à écouter pendant les fêtes, quoi. (Anchor Brain) www.thechinesestars.com
DEATH VALLEY CLUB Flowers CD-R
Jolie présentation qui donne envie d’écouter ce qu’il y a à l’intérieur. Le contenu est étrange. Le premier morceau dans la folk fantômatique, le second dans le drone spectaculaire, le troisième dans le psychédélisme hardcore moderne et le suivant rappelle l’ANANDA de 5. Complètement ouf, pas totalement maîtrisé mais définitivement intéressant et original. Feeling cowboy, driving violent hardcore quelque chose dans le genre. BOTCH est une influence, EYEHATEGOD une autre. En fait, à partir du quatrième morceau les choses sérieuses démarrent. Etrange comme approche. Les passages chantés sont dignes du grand Etienne (Daho, pas Mougeotte). C’est cool. Je suis pas entièrement calotté (c’est pas APPOLLONIA, quoi) mais y’a un bon potentiel. Faut voir ce que ces petits jeunes vont donner avec deux/trois ans de route dans la gueule. (DIY) www.myspace.com/deathvalleyclub
THE DECLINING WINTER Haunt The Upper Hallways 7’+CD
Nouveau projet de Richard Adams, l’homme derrière HOOD, THE DECLINING WINTER explore des territoires beaucoup plus ambient et éthérés que sa précédente incarnation musicale. L’objet est de toute beauté. Le 7’ contient trois nouveaux morceaux à tomber par terre. Un CD l’accompagne, reprenant ces titres ainsi qu’un remix de CARTA et des versions nouvelles de chansons de l’album précédent (Goodbye Minnesota). Je ne suis généralement pas ultra client de ce genre de zik mais là ça prend vraiment aux tripes, du fait de la digestion subtile des influences du bonhomme (le jazz rencontre l’électronica, la folk et le post-rock en un ballet sublime). Hâte de voir ce que ça donne en live avec la smala Sleepsound, Paul, Rich et toute la bande. (Home Assembly) www.homeassemblymusic.com
DE HOJE HAELE Different Recordings CD
Comme son nom l’indique. Me suis pris une bonne baffe au Soap Box Club y’a un mois quand je les ai vu avec MOR et FLEURS. Du punk son clair en trio qui envoie du tube au kilomètre, tranquillement, sans se presser. Les morceaux se retiennent au bout d’une écoute. Les riffs sont beaux, l’exécution est parfaite (le bassiste n’a pas écouté les STROKES mais c’est tout comme, puis le batteur est un métronome). Que dire de plus ? Encore un excellent groupe danois avec Simon Pegg à la guitare et au chant. FAVORI. (DIY) www.myspace.com/dehjehle
DEUX Z’ELLES S/t CD
Comme son nom l’indique. Deux meufs qui ont du talent et ne se privent pas pour le faire entendre pendant ces cinq morceaux. Leur musique n’a rien à voir avec la chanson, la folk, la pop ou le swing mais est bien un mélange de tous ces styles, et bien plus encore. Ca me fait vraiment penser à une version féminine de ce que peut proposer Piero Moioli (ex-SKAFERLATINES et P’TIT JEZU, pour situer), notamment sur Le Fétichiste. De plus, les filles manient le verbe avec agilité, ce qui est plutôt agréable. J’aime beaucoup la voix de Laura, subtilement voilée. J’ai du mal à résister à ça. Puis le swing de nouch’ma et l’impression d’avoir dans les oreilles une version French Pop de ce que fait France Cartigny m’est plus que sympathique. Putain, j’écris comme un vieux. (DIY) www.myspace.com/deuxzelles
DRUNKDRIVER / MATTIN List Of Profound Insecurities Split LP
Le truc cool avec les disques de noise, c’est que tu t’en branles de les écouter en 33 ou en 45. Le résultat reste le même : inaudible. Ici, le plaisantin derrière BILLY BAO (de la noise basque surestimée et surexposée) s’amuse à trafiquer les larsens de mes copains DRUNKDRIVER (auteurs d’un très violent Born/Pregnant encore dans toutes les mémoires, ou du moins ce qu’il en reste). Ca fait donc Brrrrr Prrrrr Arrrrrggggg Blip Blip Crrrrrr Frrrrrr Touka Touka Touka Touka Brrrrrrrr Prrrrrr Ooooaaaaarrrrrggggfffg :kjb=kjn=lknvfl=sjn=lgnb=fglkbns=hfbd,MK,fKf,hLKhKLn,g,DQFnQDlknbdqgjn=n=fgln=fgxlngl=ngkl=ngl=knfgx= et puis ça s’arrête. Tu remets le disque dans sa pochette, tu le ranges dans son étagère pour ne plus jamais le ressortir ensuite. (Badmaster) www.badmasterrecords.com
ED MUDSHI Hors Format 10’
Le duo sudiste joue la musique que j’aime à écouter quand je lis des vieux Kill What. (DIY) www.myspace.com/edmushi
EXTRAPHANTOM / MUE Split CD
Déjà, je ne sais pas qui est qui sur ce disque. A en juger par le piano et les notes sur la pochette, je dirais que MUE ouvre les hostilités. Sympa mais j’ai pas envie de me taper le cul par terre. On dirait la chanteuse de LAMB qui jammerait avec Tom Waits s’il était resté bloqué sur un épisode de Mike Hammer, ce qui ne veut strictement rien dire mais qui donne quand même une idée du résultat. Haha merde je viens de voir qu’il y avait des numéros de chansons, du coup mon début de chronique n’a plus de raison d’être. Est-ce que j’efface ? Je peux vraiment être bête, parfois. Y’a écrit « buzz assuré » sur le sticker promo pour parler d’EXTRAPHANTOM. « Buzz » comme le bruit énervant qui donne mal au crâne au bout de cinq minutes ? Oui, c’est ça. Je suis vraiment pas fan de cette nouvelle mouture d’Ideal Résidence Mobil. Ptet la faute à un son extrêmement froid (qui se prête aux solis en folie du second morceau, certes) et à une exécution sans urgence. C’est con, les types ne manquent pas d’idées. C’est peut-être l’interprétation qui pêche. (DIY) www.myspace.com/idealresidencemobilquintet
THE FEELING OF LOVE Suck/Soul/Porn 12’
Sitôt acheté, sitôt écouté, sitôt chroniqué. Ceux qui ont besoin de trente-cinq passages pour analyser un riff sont des freaks. Des malades des nerfs. Des ratés. Des râteaux. Trois nouveaux titres ultra bruitistes et barrés, comme si Guillaume s’était coincé la bite dans son capodastre et avait ressenti le besoin de retranscrire cette douleur en musique. The Way To Suck met déjà sur la voie : le rock est brutal mais catchy. Les gimmicks de guitare y sont grandioses. Soul Track, en revanche, c’est du BOTCH croisé à du BOB LOG 3. Ultra violent. Le disque se termine sur un I Hate Porn (reprise de FREE KITTEN) absurde, tellement à l’opposé de la déflagration précédente. Bel artwork et sublime gravure en face B. A Metz, on se fout pas de votre gueule. (HBSP-2X) www.myspace.com/thefeelingoflove
THE FRUIT BATS The Ruminant Band LP
Si tu aimes le classic rock, CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL, la country urbaine, Neil Young, THE SHINS et Sub Pop, y’a aucune raison pour que tu ne tombes pas amoureux sur le champ de ce nouvel album des FRUIT BATS. FAVORI. (Sub Pop) www.myspace.com/fruitbats
GREEN VAUGHAN S/t CD
C’est dommage, j’ai pas de serviette sous la main. Je l’aurais fait tourner, sinon. (DIY) www.myspace.com/greenvaughan
HERDS S/t LP
Du hardcore comme je l’aime. Varié, violent, heavy et sale. Entre Clevocore et NEGATIVE APPROACH, avec cette touche moderne et chaotique à la SEX/VID tirant à certains moments sur le IRON LUNG des familles. Bel artwork sérigraphié. J’aime beaucoup les textes, la façon dont ceux-ci sont écrits. Courts, composés de mots qui en disent longs sans en faire trop, assénés avec juste ce qu’il faut de haine pour t’en faire saisir toute l’horrible signification (comme celui de The Floods, par exemple). Le batteur envoie du lourd (prends toi ce breakn pleine gueule, pour rire). Y’a de l’ex-CHARLES BRONSON, THREATENER, GET RAD et SEVEN DAYS OF SAMSARA dans l’affaire. Je dis ça juste histoire d’affoler le buzzomètre punk. C’est vrai, ce serait con de passer à côté de ce très bon disque. (Fashionable Idiots) www.fashionableidiots.com
H.I.M. Mmmmm CD
Avant que le Dog ne me présente ce groupe comme son ultime favori qu’il emportera jusque dans sa tombe, je pensais qu’HIM n’était rien d’autre qu’un vulgaire groupe de gothpop scandinave auteur d’un tube effarant de niaiserie et puis s’en va (du moins en France, car en Allemagne ils font toujours un carton, à ce que j’ai cru comprendre). Tout faux, j’ai confondu. Le HIM qui nous intéresse est le joujou de Doug Scharin, batteur en chef de JUNE OF 44 (mythique), CODEINE (mythique) et MICE PARADE (moins mythique), qui s’amuse comme un petit fou avec ses amis japonais. Donc, ce murmure de plaisir est le premier album que j’écoute. On m’a dit que c’était du jazz, je dis ok. Je fais pas le malin avec les mecs qui s’y connaissent. Je ne leur tiens pas tête. Perso, ça me fait penser à de la (bonne) world music. C’est percussif, mélodique, dépaysant et riche d’idées nouvelles à mes frêles oreilles. Je ne suis pas aussi emballé que mon compère Rombasien mais j’avoue, j’aime me balader chez Nature & Découvertes une fois de temps en temps. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/dougscharin
JEFF This Is Not A Gravestone DVD-R
Jeff est mort. Vive Jeff ! (Altsphere) www.altsphere.com
JOE GIDEON & THE SHARK Harum Scarum LP
Meilleur concert du festival Tout Partout, haut la main (devant un LIGHTNING DUST aussi pro que lisse, un BLACK HEART PROCESSION à côté de la plaque et un GITHEAD inaudible). Belle surprise, vraiment. Alexis Gideon c’est un grand blond qui ressemble à Julien Doré avec du talent, un don pour les mélodies qui restent collées dans le haut du crâne et une écriture pince-sans-rire qui fait mouche à chaque rime (souvent) réussie. The Shark c’est sa batteuse, une pieuvre impressionnante qui martyrise son instrument avec conviction et passion tout en lançant moult samples et boucles ravageuses. ALEXIS GIDEON & THE SHARK c’est donc un duo qui vient de sortir un premier album excellentissime, croisement de plein de musiques qui tabassent (stoner, folk, post-punk, pop), et dont on va probablement beaucoup entendre parler cette année. C’est juste donc dommage qu’ils soient chez Tout Partout, l’agence de booking qui ne répond jamais aux mails que tu lui envoies et qui te prend toujours pour une petite merde, surtout si tu bosses pas à l’Autre Canal ou à la Laiterie. Demande à VETIVER ce qu’ils en pensent. M’enfin. (Bronzerat) www.myspace.com/joegideonandtheshark
KESKETOP Hote d’Orlens CD
Keskekoi ? Hein ? Quoi ? Un type tout seul qui fait du blues, de la folk et de l’americana comme des dizaines d’autres. C’est super bien écrit et produit, mais alors putain c’est vraiment pas original. Je retourne écouter IRON & WINE. (Les Disques De la Chambre De Louis) www.myspace.com/bnazmusic
KID FRANCESCOLI It’s Happening Again CD
Enzo Francescoli, de 86 à 90 lors de son passage en France (RC Paris, puis Matra Racing et enfin l’OM de la grande époque), c’était quand même un putain de tueur. Petit gabarit mais grand talent, bien à sa place aux côtés des Waddle et autres Boli, marquant onze buts pour les tocards du Sud pendant son court passage sur la Canebière. C’était cool, le foot dans les années 80. Je ne peux malheureusement pas en dire autant de la musique dans les années 2000. (Microphone) www.kidfrancescoli.com
KILO Lock The Dogs Out CD
Leur premier effort m’avait soufflé, synthèse presque parfaite de tout ce qui me plaisait dans le hardcore moderne new-yorkais (Wreckage/Exit Records) et californien (Revelation Records) des années 90. Ce Lock The Dogs Out nouveau en remet une couche. Et ça fait mal, putain. Les types n’en ont rien à battre, de ce qu’il est autorisé de faire ou pas en 2010. Ils sont déjà heureux d’être arrivés jusque là. Raison pour jouer la musique qu’ils aiment, c’est-à-dire un post-hardcore à la fois violent et lancinant, simple sans être simpliste (pense à QUICKSAND, HANDSOME et STOMPBOX), noisy (un peu à la COMPRESSION), voire même metal borderline (on dirait le PANTERA de Vulgar Display Of Power sur Get Out). Y’a aussi une bonne dose de groove à la ORANGE 9MM. ‘fin bref, j’adore. Je trouve ça fou qu’un groupe aie le culot d’assumer la réalisation d’un disque pareil. Bravo, les mecs. Puis thumbs up à Maximum Douglas également (qui a sorti le nouvel APPOLLONIA, dois-je le rappeler ?), parce qu’il faut des balls grosses comme ça pour proposer autre chose que du sludge doom ou du noisy post-SHELLAC en France aujourd’hui. FAVORI. (Maximum Douglas) www.maximumdouglas.com
JEREMIE KISLING Antimatière CD
Pour paraphraser ma très chère Véro Bellskinner, Antimatière est le meilleur album de chanson française étrangère de 2009. Voire même de 2010. Y’a quelques effluves de Vanessa Carlton (musicalement, c’est flagrant), ça veut tout dire. Bon, faut surtout pas se fier aux textes du Bec Dans l’Eau, sinon c’est foutu. En concert à l’Emile mi-mars, yeah yo. (Sony) www.jeremiekisling.com
LAUDANUM Decades CD
Boire ou écrire, il faut choisir. Moi je vais vomir. Ceci dit, ce Decades est un très bon disque. (Monopsone) www.ilovelaudanum.com
LEXOMYL / THE SIOUX Split 7’
L’évidence même, ce split. L’artwork est beau, faudra juste dire à Ivan Brun qu’à Metz on boit pas de Label 5 (non mais !). Face LEXOMOULE, trois superbes titres de punk morvénervé qui ruent dans les branques hard de la mystique Kobenhavn. Les textes sont tristes, Lyon et Birmingham, même combat. Face SIOUXIESIOUX, deux nouvelles bombes de punk racé ainsi qu’une très belle reprise du Mystery des WIPERS. Textes dans ta gueule. Bon les mecs (et les meufs), faut maintenant vous bouger le derche pour sortir un LP (l’un comme l’autre hein). C’est vrai quoi, si MASS HYSTERI l’ont fait, pourquoi pas vous ? (DIY) http://jjats.free.fr
ISH MARQUEZ Ahab’d Again CD
Découvert aux côtés d’André Herman Düne, Ish Marquez nous a marqué au fer rouge. Quelle présence. Quelle classe. Quel magnétisme. Quelles chansons ! Putain de merde. Il est revenu jouer en solo en décembre, il a électrisé les trente personnes présentes en trois minutes chrono. Sacrée performance. Son disque est enfin sorti, c’est une bombe à fragmentation. Il y a autant de talent dans un riff de guitare chez Ish Marquez que dans toute la discographie des ROLLING STONES. Le son est intemporel (urbain, moite, vintage). Les textes te prennent aux tripes. Les morceaux te donnent envie de danser. Imagine un croisement entre Carl Douglas, Nick Drake, Marvin Gaye et Richard Hell. C’est Ish. Putain. Je suis bourré. Je sais pas quoi écrire. J’ai pas envie, de toute façon. Ce que je fais ne sert à rien. Je ferais mieux de prendre une guitare et essayer d’écrire des morceaux aussi bons que ceux-ci. (DIY) www.ishmarquez.com
MIMES OF WINE Apocalypse Sets In CD
Bonjour Tori Amos, j’aime tellement votre chef d’œuvre Boys For Pelé que j’ai décidé de m’en inspirer pour mon propre disque. Ne m’en voulez pas, si j’existe c’est d’être fan. (Midfinger) www.midfinger.net
MINNAARS Of Our Delirious Former Loving Hours CD
J’entends du XTC dès qu’un groupe fait du rock racé en son clair avec un chant mélodique et un accent anglais distinct. J’ai cru comprendre que c’était tendance de citer le combo de Moulding et Partridge en ce moment. Ah ben alors je suis un gros hipster de merde. Manque de bol, je préfère largement English Settlement (la boursouflure pop expérimentale) à Drums & Wires (le chef d’œuvre adoubé). Trop un rebelle, le Buddy Satan. Comme leur compatriotes de PHARAOHS (et comme beaucoup de groupes anglais en règle générale en ce moment, j’ai l’impression), on sent que MINNAARS ont beaucoup écouté d’indie rock et d’émo pop un peu intricate (CAP’N’JAZZ, TERA MELOS, RESCUE encore et toujours). Y’a un peu de FORWARD RUSSIA dans les parties disco dansante, ah ben tiens ils sont produits par le frontman. Spelt With A K Not A C est un tube. Au bout de trois morceaux (sur huit) moyens, il était temps. Le disque met donc un peu de temps à démarrer mais devient réellement intéressant à partir de ce moment-là, mêlant la dance de salon au progressisme noise et à la new new new new new new new wave. Mélange agréable. Bon, tu vas peut-être tiquer sur la voix glaireuse du chanteur (genre j’ai un gros molard dans la gorge mais je veux pas le cracher) qui rappelle furieusement celle du grand Rick Astley. Ce n’est qu’un détail. Allez, je retourne danser. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/minnaars
MK ULTRA Discography DoLP
La vache, Youth Attack met les petits plats dans les grands pour nous servir cette luxueuse discographie d’un des meilleurs groupes de punk violent ever. Double LP d’une beauté effarante, livret sublime et complet, le label de Mark McCoy ne m’avait pas habitué à ça. Je dis « cool », ptet qu’il commence à comprendre que le foutage de gueule a ses limites. Merde, y’a des liner notes intéressantes, puis les textes, de belles photos… Bordel. Ce groupe a quand même été l’influence majeure de LAURENT BOYAU (avec CHARLES BRONSON et SPAZZ). Chaque chanson présente sur cette rétrospective tient donc du génie, t’as compris ? C’est beau, putain de merde. Ca envoie chier toutes tes conneries haineuses modernes et tes expérimentations pseudo-artistiques avec la classe d’un bouquet de phalanges dans la tronche de Pedro Winter. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais ça doit soulager. (Youth Attack) www.ihateyouthattack.com
MOA Do You Want Me, Death ? CD
L’ancienne chanteuse de MELDRUM ressemble de plus en plus à Pink. C’est ouf. J’avoue, je connaissais pas ce qu’elle faisait en solo avant cet album. Je le confesse, ses photos promo m’ont intrigué. Puis après quelques mails échangées, la meuf a l’air cool. Bonne envie d’en découdre, de jouer et de rencontrer du monde. Y’a moyen que ça le fasse. Son rock est sans prétentions, anti-révolutionnaire et sympathique. Bluesy parfois, surprenant aussi (le saxo qui me fera toujours penser aux CIVILS et à rien d’autre). Quelques tubes (Bulldozer en ligne de mire, puis les morceaux avant et après). Une voix un peu maniérée qui peut taper sur le système suivant les jours. Mais une réelle présence et une simplicité qui font chaud au cœur. Franchement, j’ai pas envie d’aller chercher mon bonheur plus loin. Peut-être en concert un de ces quatre à l’Emile. Peut-être pas. (Fill In The Blank) www.myspace.com/meetmoa
MODERN FOLKS All The Neighbours, They Will Follow CD
D’habitude, je suis client de ce genre de came (les modernistes 70’s, le psychédélisme, le rock avec les balloches serrés dans le slim), mais là, j’ai juste l’impression d’avoir avalé un cendrier plein de mégots froids. J’ai plus de goût dans la bouche. On dirait un mauvais groupe belge. C’est dire. Je te parle même pas de la pochette (pas besoin de prendre de la drogue pour faire un mauvais trip). Ralala. (DIY) www.myspace.com/modernfolks
NAKED S/t CD
Hier, NAKED jouait de l’emo indie pop chanté pas passionnant. Aujourd’hui, NAKED joue du post-rock indie pop instrumental et c’est toujours pas ma came. Je trouve même ça chiant, en fait. Je vois pas l’intérêt d’un tel groupe. (DIY) www.myspace.com/nakedrocks
N.A.M.B. B.M.A.N. CD
La bête dure pas loin de soixante-dix minutes. Je ne suis pas de ceux qui voient Mike Patton partout, je ne vénère pas le veau d’or, je reste fidèle à la vierge de fer. Mais merde quoi, on dirait vraiment FAITH NO MORE croisé à BRAN VAN 3000 et STABBING WESTWARD, genre le chaînon manquant entre The Real Thing et Angel Dust avec beaucoup de drogues et de rimmel noir (NIN n’est jamais bien loin). Peux pas dire que je sois vraiment emballé, par contre je reconnais l’ambition et l’avant-gardisme du bordel ambiant. Tu sais, moi il me faut des choses simples, du couplet-refrain, du trois accords, des voix de minettes et des morceaux de 3.30 ou je m’endors. Je ne plaisante qu’à moitié, hein. (Monotreme) www.myspace.com/nambzone
NO DRUM NO MOOG Sushi Or Not Sushi CD-R
Jolie petite démo. Pilou et Oli, deux échappés des tellement géniaux et sous-estimés AGHOSTINO, se font plaisir sur cinq morceaux instrumentaux à base de (comme son nom l’indique) batterie et mini-moog. Rythmique et répétitive, cette galette l’est. Pour le meilleur. Progressive aussi. Le duo tape dans le krautrock moderne à la ZOMBIE ZOMBIE (influence évidente) et l’électro live (c’est flagrant sur Sabotage, la réussite du disque). J’aime bien, ça passe tout seul. Manque peut-être un poil de relief dans les sons utilisés ou du faux chant à la POLYSICS pour créer des séparations plus affirmées entre couplets et refrains. En tout cas, c’est un bon point de départ. Reste plus qu’à creuser. Profond. (DIY) www.myspace.com/nodrumnomoog
OFELIA DORME Sometimes I’s Better To Wait CD
Joli groupe italien. Le premier morceau sonne comme un vieux tube de 27. Et dans le second, y’a la sonnerie de mon ancien portable, celle avec les enfants morts qui rient. Croyant recevoir un coup de téléphone de l’au-delà, j’ai tout de suite appuyé sur la touche « pause » de mon lecteur de compact-disc en l’entendant. Bordel, faut pas me faire des frayeurs pareilles. Mais bon, je suis un pro, on m’arrête pas comme ça. La suite m’a fait beaucoup penser à BLONDE REDHEAD, un petit côté bluesy acoustique en plus. Extrêmement sympathique mais ça me fait pas un second trou de balle. Dommage car en ces périodes de fin d’année, avec toutes les matières grasses et alcolisées ingérées, j’en aurais bien besoin. (DIY) www.ofeliadorme.it
PAINTBOX Relicts LP
Prank continue de faire le bonheur des petits cons et des grands dadais en sortant cette compilation de 7’ des géniaux PAINTBOX. Si tu ne connais pas encore le meilleur groupe japonais du monde, je t’encourage à télécharger illégalement d’urgence toute leur discographie. Pour comprendre. Ca ne sert à rien que je m’épanche sur quinze pages ou m’échine à t’expliquer le pourquoi du comment. Un groupe qui utilise aussi bien l’harmonica, le saxophone, la mandoline et les solos de shredder fou sans dénaturer une seule seconde leur punk hardcore furieux (Burning Spirit pour ceux qui savent, comme ça s’écrit pour les autres), ça s’écoute religieusement en fermant sa bouche. (Prank) www.prankrecords.com
PAINTBOX Trip, Trance & Travelling DoLP
Hardcore psychedelia. C’est écrit en gros à l’intérieur du gatefold. Attention. Si tu t’extasies comme un tocard sur l’arnaque qu’est devenu FUCKED UP (ça fait un moment maintenant, c’est toujours bon de le rappeler, faut arrêter de se toucher là !), tu vas grave kiffer le bon son des Japs. Du vrai hardcore progressif et fantasque, fantastique même tellement certains morceaux sont d’un épique / épicurisme jusqu’au-boutiste. HELLOWEEN, COLOURED RICE MEN, GAUZE et QUEEN dans une même chanson, c’est possible. Si tu aimes le J-Rock mais que tu n’as jamais écouté de punk-rock, c’est un très bon début. L’inverse fonctionne également à merveille. Si y’a un terme apte à retranscrire l’essence même de ce troisième album, ce serait « génialitude ». Une odyssée de fun, un commando de batards, un bonheur sans précédent. FAVORI. (Prank) www.prankrecords.com
PHARAOHS We’ve Tried Nothing & We’re All Out Of Ideas CD
Groupe éminemment sympathique. Question : doit-on le mot “éminemment” à Eminem ? J’ai des fulgurances parfois, ça fait « boum » dans ma tête comme quand tu fais fumer une grenouille. Parce qu’Eminem, je le trouve justement pas éminemment sympathique. Mais PHARAOHS, oui. La vie, c’est à la fois simple et compliquée. Un peu comme ce disque. Les évidences pop le disputent aux complexes structures mises en place par le quartet anglais. Une collision passionnante entre les intérêts mélodiques du POLICE de Synchronicity (au feu, MONEEN) et l’emopop des années 90 (les Doghouse, les Caulfield, les Polyvinyl). Bien vu. Le spectre de RESCUE (groupe injustement méconnu, pourtant c’est de la putain de bombe de balle) refait surface au détour d’un riff qui shredde (y’en a tout plein) ou d’un break brise-nuque (y’en a tout plein). Attention, les types n’oublient jamais qu’une bonne chanson c’est un couplet, un refrain et un pont. Ils se « contentent » de remplir les interstices avec toutes leurs idées ébouRIFFantes. Ca fait du bien. Oh oui. Ouiiiii. (Hip Hip Hip) www.myspace.com/pharaohstheband
QUITZOW Juice Water CD
Ca démarre comme un hommage déguisé à PEACHES et BUNNY RABBIT, puis glisse sans crier gare vers les kitscheries électroniques de ma Kylie bien aimée. Bon, on reste loin du carnage Your Disco Needs You (son pire morceau ; j’ai été surpris de la voir le jouer sur sa dernière tournée, live ça ne rendait pas trop mal finalement), on tend plus vers les délires sucrés de l’inoxydable Fever et des tubes euphoriques de Body Language. Tellement ma came que je la fais jouer à Metz le 8 mai. Enfile tes boots et viens danser. (Young Love) www.myspace.com/quitzow
SACRED SHOCK You’re Not With Us LP
Aaaahhhh ce bon gros son gavé de basse… Y’a de l’HATRED SURGE, de l’ARMY OF JESUS et de l’IRON AGE dans le merdier. Riffs dissonants, rythmiques crusty punk et chant aboyé. Un groupe qui écrit des chansons et qui ne se contente pas de balancer missile sur missile, ça fait plaisir. Et puis ça sort sur Residue (qui est un peu, si je me plante pas, la suite de Council Records), ce qui fait exploser le niveau de sympathie que j’éprouve déjà pour le groupe. En gros, on dirait le chaînon manquant entre HIS HERO IS GONE et TRAGEDY avec une pointe de TALK IS POISON et un peu de BORN AGAINST pour faire bonne mesure. Ca donne envie, hein ? (Residue) www.residue-records.com
SETTING SUN Fantasurreal CD
Dès les trois premières notes, je me dis que je vais passer un super bon moment. BECK peut continuer à lire des bouquins de Scientologie, les bricoleurs pop de la galaxie ont une nouvelle icône à vénérer. Make You Feel, second morceau : paf, un tube. Sacrifice, troisième morceau : bim, une gifle. En dix minutes, Gary Levitt vient de régler son compte à toutes les merdes du style MGMT, EMPIRE OF THE SUN et autres bouffonneries estampillées « prochaine révélation 2010 ». Avec trois riffs, deux harmonies vocales et quelques notes de violon, le type te crée un univers tortueux et riche de mélodies qui touchent droit au cœur. Pop au sens noble du terme (comme chez FOLK IMPLOSION, auquel SETTING SUN ressemble comme deux gouttes d’eau). Elliott Smith ne se retournera pas dans sa tombe quand cet album sortira. Je pense par contre que le choix du nom est très mauvais. M’enfin. J’ai hâte de le voir en live avec sa copine QUITZOW. (Young Love) www.settingsun.cc
TAYLOR BOW Thin Air LP
Y’a Dominic de PRURIENT dans ce groupe. Ceci explique cela. Du punk atonal mal joué. Aucune chance que la hype ne rattrape le groupe à l’avenir (même si la sortie de ce disque sur Youth Attack en dit déjà beaucoup). Du coup, j’ai ressorti l’album de TOTAL ABUSE que j’avais bâché dans une session précédente. Finalement, l’est pas si mauvais, le con. J’aime bien leur nom, sinon. (Youth Attack) www.ihateyouthattack.com
TENDER FOREVER No Snare CD
Entre une merde américaine rutilante surproduite et sa copie arty bobo indie, devine laquelle je choisis toujours en premier ? Je me suis racheté Wanderland et Tasty de KELIS en vinyle pas plus tard qu’hier. Grosses turbines, grosses machines, grosses instrus qui dégoulinent. Mais que veux-tu, c’est ça qu’est bon. Néanmoins, j’admets que la petite Mélanie (la moitié du temps à Bordeaux, l’autre à Portland… la meuf a tout compris, j’adhère) fait son petit effet une fois arrivé le tube Only The Sounds You Made. Les deux premiers morceaux n’étaient que des tours de chauffe. Les choses sérieuses commencent avec cette magnifique chanson épique et douloureuse. C’est fou, ils nous avaient refourgué l’émo pour les métalleux, le crust de salon, et maintenant ils nous sortent le r’n’b pour les intellos. Mais je suis pas contre, surtout si Mél’ me balance derrière un But The Shape Is Wide aussi carton. Deux bombinettes enrobées dans un écrin de chansonnettes sombres qui rappellent forcément THE XX (qui ça ?). Pas gênant du tout. When I’m In The Dark & You Take The Light est un superbe décalcomanie de FEVER RAY. Très belle façon de clore un album. Bref, ce No Snare est un bon disque. Même si je préfère mille fois écouter EN VOGUE. (Vicious Circle) www.viciouscircle.fr
TROUBLE EVERY DAY Let’s Go 7’
J’avais bien aimé le film. Je suis moins fan du groupe. Du punk hardcore crié mélodique et sympathique comme tout. Je préfère KID DYNAMITE. (Opposite) www.myspace.com/troubleeveryday44
V/A Dark 80’s CD
Bonne idée que cette compile de reprises. C’est juste con d’avoir sollicité une bande de bras cassés pour illustrer ce premier volume. Je plaisante, je traîne sur Awesomeboard, j’ai pas envie de me faire péter la gueule. Deux reprises des CURE (un 100 Years tribal et industriel par les copains ONE SECOND RIOT et une très belle version Jarboesisante de Charlotte Sometimes pour les gaziers d’ABRONZIUS), une de KILLING JOKE (The Pandys Are Coming ; je connais très mal KILLING JOKE, jetez moi des tomates, je préfère THEY MIGHT BE GIANTS) par KILL THE THRILL et le Disorder de JOY DIVISION (avec Thomas de ROBOCOP KRAUS au chant) dans une version sulfureuse par les Bordelpifs de YEAR OF NO LIGHT. Putain, que de majuscules dans cette chronique ! Ca en devient ridicule. (Atropine) www.myspace.com/atropinerec
WHO NEEDS MAPS ? S/t CD-R
On sent derrière ce projet l’envie de se faire plaisir. Des parties hardcore rapides accolées à de très bons passages metalcore belge circa 1997 saupoudrés de quelques bons riffs émoïsants. Comme un mix entre le CONVERGE du Carrying & Killing, SPIRIT OF YOUTH et MILHOUSE. Plus proche de moi, ça me rappelle pas mal DESIDERATA et ce qu’on pouvait faire à l’époque avec DEAD FOR A MINUTE (je dis ça sans aucune vanité, c’est le morceau Lame De Fond qui m’y a beaucoup fait penser). Les fantômes d’AMANDA WOODWARD et GANTZ sont également évoqués. En bref, WHO NEEDS MAPS (avec des gens d’AGUIRRE et TAN CASE, si je ne m’abuse) est un groupe somme qui synthétise à merveille la deuxième vague emo hardcore française de la fin des années 90. Et cette démo est véritablement excellente. Message personnel à l’usage d’Adrien Kremer : si tu lis cette chronique, contacte les pour les faire jouer d’urgence. (Orchid Scent/Maldoror) www.myspace.com/orchidscentmusic
YOUNG GOVERNOR Hidden Love 12’
On peut dire que ces cinq titres sont les meilleurs morceaux que JAY RE TARD et FUCKED UP aient jamais écrit. Dommage que le son soit à chier par terre. (Parts Unknown) www.partsunknownrecords.com
ZAK LAUGHED The Last Memories Of My Old House CD
On me fera pas croire que ZAK LAUGHED, du haut de ses quatorze piges, est le nouveau phénomène musical folk ou le prochain Will Oldham. Monstre de foire. Certes, le talent n’attend pas le nombre des années, mais dans son cas précis faudra quand même repasser plus tard, hein. Sa voix me donne des fourmis dans les mains et ses chansons me font l’effet d’un somnifère. J’aime bien les petits garçons. Je préfère juste quand ils ferment leur gueule. ZAK LAUGHED. Lol. (3e Bureau) www.myspace.com/zaklaughed
Inscription à :
Articles (Atom)