mercredi 31 mars 2010

#38

Yo yo yo,

Je sais plus quelle connerie je racontais à l'occasion de l'update d'avril 2009. Probablement la même que l'année précédente. C'est bien, je ne suis pas allé fouillé dans mes archives, du coup j'évite la répétition. Le ciel est bleu ce matin, c'est déjà une blague plutôt bonne, je trouve.

Y'a du changement dans l'air à l'Emile. Believe it or not. Ca va mettre un peu de temps à s'installer mais ça devrait le faire à partir de septembre. Pas un bar tout beau tout neuf, mais les défauts évidents éradiqués. De la bonne bière et du choix, un décor moins glauque, des chiottes propres... Bref, ce qu'il faut pour rendre un lieu agréable. Car merde, ce bar est là pour les amateurs/amatrices de musique.

LIndsay Lohan et Vanessa Carlton sortent bientôt un nouvel album. Satan a entendu ma prière. Je n'ai jamais autant apprécié la musique mainstream qu'en 2010. Je veux bien laissé la musique de goût aux gens qui pensent en avoir.

Donc si toi aussi tu aimes écouter ce que les gens appellent plus communément "de la merde", envoie tes productions à l'adresse suivante :

J'avais écrit un truc sur Céleste et My Own Private Alaska le mois dernier, mais cela a été mystérieusement effacé.

Ptet un poisson d'avril avec un mois d'avance.

Buddy Satan x Noir Fluo



30TAGENACHT Harran Gegen Die Welt CD-R

Emo Luxembourgeois. Moins poseur qu’ETERNAL TANGO, moins métal que DESIDERATA, moins crust que WOUNDED KNEE. Plus franco-allemand, dira-t-on. Entre PEU-ETRE et BUOYANCY (deux références lâchées en pâture aux connaisseurs) . Ca se lance à cris perdus dans la bataille (Sem Semilia, festival de hurlements), ça joue avec la sincérité du premier degré, et même si ce n’est pas parfait, ça fait plutôt plaisir à entendre. Les textes oscillent entre personnel et politique. Ca doit être cool à se prendre dans la gueule en concert. La présentation est pas top mais comme la musique est bonne, je pardonne. (Cuzak) www.myspace.com/30tagenacht

340ML Sorry For The Delay CD

La bio donnait envie, le disque fait déchanter. En lieu et place d’une afropop furieuse et déjantée, on se retrouve face à un groupe sage et lisse donc la musique évoque le pire de Robert Palmer et HOT CHIP sauce world music. Après, si tu kiffes le dernier Yannick Noah, c’est ton problème. (Bi-Pôle) www.myspace.com/340ml

ALPINIST Minus Mensch LP

Le futur du crust de salon s’est réalisé dans l’émo métal allemand. Ou l’inverse. On ne sait plus très bien, à l’écoute de ce Minus Mensch, qui a mangé qui. Gros son (c’est pas le Kuschelrock mais presque), deux voix qui s’opposent fermement (comme si TRAGEDY et FROM ASHES RISE n’avaient fait qu’un, des tassements métalliques de toute beauté (la boue de SYSTRAL et de tous ses suiveurs teutons) et des accélérations crust épiques comme tu as l’habitude d’en écouter à la radio. Pas révolutionnaire mais bien foutu. Les types de Métalorgie ont du devenir fous en découvrant ce groupe. C’est normal, il n’ont pas connu Brème et Portland. (Alerta Antifascista/Phobiact/Contraszt) www.myspace.com/alpinistsucks

ALTAR OF FLIES Permanent Cavity

Je trouve le blase de ce type très poétique. Très évocateur. Ses déflagrations sonores le sont tout autant. Elles me déchirent les tympans comme rarement. Très belle musique de film paranoïaque et craspec, comme si le Polanski du Locataire forniquait dans un cercueil avec Kei Fujiwara. Un chant des baleines agonisant dans le sang d’une vierge atrophiée. (Ideal) www.idealrecordings.com

ATOMIC TANGO S/t 7’

Viens danser avec les punks. Ca me rappelle le doux temps des cassettes que Crustoff et Fab de Lubic/WHAT’S WRONG me copitaient pour ma culture personnelle. Elles étaient gavées d’emochiottes et de punk hurlé à chant féminin. Elles traînent encore dans mon bordel, faudrait que je les retrouve. Voilà ce que m’évoque ATOMIC TANGO. Pas ultra touché par la zik, beaucoup plus par les textes (anarcho-désabusés, travail, hygiénisme, anti-cons). L’artwork est joli. Puis y’a des potes impliqués dans le projet, alors je dis « oui ! ». (Asso Domi/Yvonne Maiden/Taps/Plus Que Des Mots/Etoile Renoi/Tocsin) http://plusquedesmots.free.fr

THE BEAR QUARTET / THE SKULL DEFEKTS Millions Split 7’

THE BEAR QUARTET existe depuis 1989. Beh merde, si tous leurs morceaux sonnent comme ce Millions, je me dois absolument de rattraper mon retard en la matière. Les jeunes cons penseront à VAMPIRE WEEKEND, les vieux cons à THE MONOCHROME SET et les middle cons crieront « TALKING HEADS ! ». Normal, quoi. Les SKULL DEFEKTS en donnent une version beaucoup plus froide, moins tropicale mais toute aussi magnifique. Ca me donne envie de revenir dans le passé pour revivre leur magnifique concert à l’Emile Vache (devant 37 personnes, la honte). Une rencontre marquante de plus. (Deleted Art) www.deletedart.org

BLANK VERSE Karelia Ingria CD-R

Grosse tuerie harsh noise à vagues de bruit blanc et écume de fréquences maladives. Ca sent plus le synthétique que l’analogique. Normal, vu la gueule des instruments utilisés. Kullervo’s Lament est une belle ode à la folie. (Visceral Circuitry) www.myspace.com/blankverseblank

BONE AWL Not For Our Feet LP

Réédition d’un album sorti à l’origine chez Nuclear War Now. BONE AWL est la définition même des mots « primitivisme » et « traditionalisme ». Une machine de guerre difforme qui va puiser aux sources du black métal toute la sève de sa haine pour l’humanité. Très punk dans l’esprit (les riffs, les rythmiques, HELLHAMMER, CELTIC FROST, BATHORY, BLACK FLAG). Bon, faut aimer les trucs répétitifs, basiques, hypnotiques et dégueulasses. Ca tombe bien, c’est mon cas. (Klaxon) www.myspace.com/metaboneawl

BRUME RETINA Agresse Gueule CD

Relis le titre. Le premier morceau résume le génie de BRUME RETINA. Des larsens tapissent le fond sonore, plusieurs voix se font face, un seul riff, un seul rythme. Le chaos naît de petits riens. Ce sont ces petits riens, mis bout à bout, qui forment un grand tout définitif. Ce qui suit nous rappelle donc à la brutale réalité de la situation. Les Parisiens ne sont pas des ex-GAMENESS pour rien (meilleur rip-off français de JOSHUA FIT FOR BATTLE, dois-je le rappeler ?). On sent clairement leur volonté de tout péter sur leur passage (Prestige Et Paravent) et de ressusciter les fantômes d’ORCHID et JEROME’S DREAM (Aquisitions De Moulins Vent) tout en polissant leur aspect rock’n’roll barbare (Une Belle Vitrine De). On ressort de cet Agresse Gueule (qui porte, plus que jamais, très bien son nom) complètement hagard et lessivé. Seul les masochistes se laisseront aller à une seconde écoute dans la foulée. Les autres auront besoin de temps pour accuser le coup, puis le digérer. Avant de s’en reprendre une, là où il faut. (Recap/Impure Muzik/FUX/Emergence) www.myspace.com/brumecontact

BRUXELLES First Step Of Renewal CD

Le loup est dans la belgerie. Jamais un groupe n’aura autant porté ses influences dans son patronyme que BRUXELLES. Premier riff, tu reconnais GHINZU et MUD FLOW. Second morceau, tu reconnais MUD FLOW et GHINZU. C’est très bien fait, probablement un excellent moment à passer pour ceux et celles qui souhaitent patienter entre deux albums des susnommés. En ce qui me concerne, ce n’est clairement pas mon truc. (DIY) www.myspace.com/bruxellesband

CHILDREN / TEKKEN Split 7’

Moi j’aime mes potes. Moi j’aime l’humour. Moi j’aime mes potes qui ont de l’humour. Mes potes ont toujours de bonnes idées. Sortir un split 7’ CHILDREN / TEKKEN, pour moi, c’en est une. TEKKEN reprend Now I Wanna Sniff Some Glue des RAMONES. Ca aussi, c’est une bonne idée. Les t-shirts HELLNATION aussi. CHILDREN s’occupe de démastiquer Absentee Debate d’UNBROKEN. Version live enregistrée à Nancy en 2000. J’y étais. Ca fait tout drôle. On avait réalisé une interview ultra débile des gaziers. Enorme concert d‘ANANDA et INDECISION. Sans déc’, j’adore ma vie aujourd’hui, mais merde j’ai quand même envie de lâcher un bon gros « c’était le bon vieux temps » des familles. Parce que c’est vrai. Merci à Vincent, David, Julien et Christelle pour ce doux moment de nostalgie. (Emergence/WeeWee//213) www.213records.com

COMPLICATIONS S/t LP

La musique c’est une histoire de compétition. Entre musiciens, entre lieux de diffusion, entre égos surdimensionnés. Même entre passionnés. J’ai jamais cherché à rentrer dans ce jeu à la con qui consiste à découvrir tout à tout prix avant tout le monde. Je squatte pas le Net pendant des heures à la recherche de l’info qui tue, de l’anecdote à la con ou du pressage limité en cassette (nouvelle marotte des collectionneurs, c’est bien, au moins l’effet de mode et votre bêtise aura eu le mérite de relancer sur le marché ce joli format sous-estimé). Malgré l’image que je renvoie, je ne suis pas un sale con de nerd. Bon, je vais pas non plus demander aux jeunes punks virtuels de faire preuve de discernement, ils sont encore trop immatures pour cela. Ce disque, je ne l’ai pas acheté aux USA, mais à Phil de Burn Out. Il tient une distro cool à Reims depuis un moment maintenant. Depuis un moment maintenant, je ne passe que par son biais pour choper des disques de punk et de hardcore. Ces disques dont on parle sur les messageboards avant même qu’ils soient sortis, je préfère attendre qu’ils viennent à moi. COMPLICATIONS, c’est donc la suite de BORN DEAD ICONS. C’est de la bonne musique de vieux comme on en faisait dans les années 80 (NEW MODEL ARMY, influence qu’on ne pourra nier), c’est mélodique, sombre, pas violent, plein de bonnes idées très simples et efficaces (les breaks, les chorus, les reprises), bref ça sent bon le projet initié par des types qui ont de la bouteille. Les textes sont au diapason, aussi politisés que désabusés. Le disque a fait sa place naturellement dans le bac des bonnes surprises, il revient régulièrement et je ne m’en lasse pas une seule seconde. C’est même un FAVORI des grands jours. (Feral Ward) www.feralward.com

DELANEY DAVIDSON Self Decapitation CD

Delaney Davidson, c’est un Tom Waits bien coiffé qui a sa propre histoire (pas comme toutes les copie-carbones qui nous jouent du faux-bayou au kilomètre). Le type a mené la barque des DEAD BROTHERS, formation culte et incandescente. Le REVEREND BEATMAN joue de la guitare sur cette automutilation de la tête. Deux faits qui suffisent à placer notre bonhomme à la droite de l’ours grognon. Un troisième ? La reprise de In The Pines, à tomber à la renverse. Un quatrième ? L’artwork, juste sublime (j’ose pas imaginer la gueule du vinyle), une mise en abyme de la mise en scène / mise à nu sur scène. Un cinquième ? Les mots de Delaney pour parler de son disque. A la fois simples et évocateurs, mythiques par essence. Plus tu te plonges dans les méandres de son blues lunaire, plus tu as du mal à en sortir. Il joue dans quinze jours à l’Emile Vache, tous ceux qui le connaissent et l’ont vu m’en ont dit que du bien. J’ai hâte. (Voodoo Rhythm) www.myspace.com/delaneyfdavidson

DRY ROT Philistine LP

La mode étant au hardcore noise qui tâche, chroniquons du hardcore noise qui tâche. Give the people what they want, comme disait CHALLENGER (ou Jimmy Cliff, c’est selon). Les connards de DRY ROT mélangent post-punk déglingué, hardcore chaotique, jazz éphémère et noise brutale pour un résultat à la fois irritant et génialissime. Les types sont clairement d’excellents musiciens, brassant une variété d’influences allant de NAKED CITY à NO TREND (sans déc’) en passant par CONVERGE et JESUS LIZARD. Ils en ressortent une sève assez unique qui les place pas loin de DEADGUY, je trouve. C’est là tout le problème : y’a une différence notable entre jouer au fou et être fou. C’est bien beau de racler de la gorge pour faire genre « j’ai des problèmes », tout ça ne nous ramènera pas Tim Singer du monde des morts-vivants. Allez, dites moi que j’ai des goûts de chiottes, j’ai l’habitude. (Parts Unknown) www.partsunknownrecords.com

ELECTRIC DIVA S/t CD

Je ne peux m’empêcher d’entendre du OINGO BOINGO dans le premier morceau. Impression qui s’estompe au fur et à mesure que je creuse les sillons de cet album. ELECTRIC DIVA a plutôt tendance à verser dans l’acid-jazz psychédélique et progressif. Malheureusement, mon intérêt s’amenuise. Les titres sont longs (six minutes en moyenne), en musique de fond ça passe carrément bien, en revanche dès que je me concentre deux minutes, je trouve ça assez banal. Bon, Déborah a une jolie voix (un peu Nedelle, un peu Jessica Harper, un peu Fa Si La Chanter aussi) et les types derrière jouent comme des malades. Mais je sais pas, ça le fait pas. Et c’est vrai, ça peut pas le faire à chaque fois. (Promise Land) www.myspace.com/electricdiva

ENTRAILS Reborn CD-R

Du gros death suédois boîte à rythmé qui le fait bien. Sortez les bûcherons et surtout les tronçonneuses, y’a du massacre dans l’air. La typo et le son sont typiques (ENTOMBED avant de faire du MOTORHEAD, de Left Hand Path à Wolverine Blues donc ; le reste est de toute façon à chier par terre) et les morcifs rappellent furieusement un certain DISMEMBER. Je suis pas fan jusqu’au bout des ongles noirs mais faut avouer que niveau efficacité, les gaziers se posent là. Triumph Of The Sinners est une superbe pièce que l’on devrait apprendre dans les écoles de guitare. (Nihilistic Holocaust) www.myspace.com/entrailsreborn

EVIL MOISTURE If You Want To Fuck The Sky, Teach Your Cock To Fly

Deux sauvages qui s’amusent avec mes nerfs. Ca hurle, ça bleep, ça cut et ça paste n’importe comment. Ca fait surtout mal au cœur et à la tête. C’est pas désagréable à foutre en fond sonore quand ces tocards de Témoins de mes couilles sonnent à ta porte. (Ideal) www.myspace.com/doomation

FUNEROT And Then You Fucking Die, Man

On croirait avoir affaire à un disque de métal chiant rien qu’à zyeuter la pochette. En fait, pas du tout. Punk à tendance rock’n’roll. Passe tout seul au réveil. Très bon. Rien à ajouter. (Inimical) www.funerot.net

THE GATEWAY DISTRICT Some Days You Get The Thunder

Te laisse pas avoir par un morceau d’ouverture un peu moyen. La vraie pépite se trouve en seconde position. Bad Idea. Au contraire. Ce morceau est une merveille mélodique. Deux chants mixtes. Y’en a un qui j’aime pas trop (ça chevrote, c’est pénible) et l’autre que j’adore. Du coup, c’est la même chose en ce qui concerne leurs chansons. Une sur deux. Je trouve 50% du disque génial. C’est con d’avoir de pareils blocages quand tu aimes la musique. Surtout quand le groupe te sert des chefs d’œuvres de punk rock mélodique tels que Song For Sue ou This Guitar. En résumé, un très bon disque pour qui aime JAWBREAKER et les SOVIETTES, avec une voix à apprivoiser avant d’en apprécier toutes les subtilités et les trésors de saveur. Oui, parce que ça y est, c’est fait. Entre le moment où j’ai démarré cette chronique et celui où je l’ai conclu, il s’est bien passé deux semaines. Bienvenue dans l’envers du décor. (It’s Alive) www.myspace.com/thegatewaydistrict

HUL Den Danske Ungdom

Quand j’écoute du punk danois, je deviens tout vert au bout de trente secondes et je me transforme en… HUL ! (Hjernespind) www.hjernespind.com

KOWLOON Live CD

Disque gracieusement offert par Teppei (qui accompagnait MOUSE ON THE KEYS sur leur récente tournée européenne). Les Japonais sont fous. Pour ça que je les aime. KOWLOON fait du jazz progressif industriel instrumental et futuriste. Batterie, synthés, MicroKorg. On dirait la BO d’un film de Mattei. C’est beau. J’aime quand la vie m’offre de pareils cadeaux. (DIY) www.myspace.com/kxwlxxn

LES LUTINS PATATES DE L’ESPACE Kill Me When I’m Dead CD

Avec un nom pareil, j’avais soit à faire à un super groupe de garage régressif, soit à une énième fanfare festive de merde, soit à un groupe dada math-rock. Pouf, dernière option, je suis à moitié déçu donc (ça aurait pu être de la chanson, donc pire que tout). Duo guitare-batterie. Bon, c’est vraiment pas mauvais hein (y’a un petit côté SONIC YOUTH qui ressort de temps à autre, notamment sur Murphy’s Law, morceau le plus intéressant du disque), c’est juste con pour moi que je ne sache pas apprécier ce style de musique à sa juste valeur. A leur décharge, l’objet est vraiment sublime (assemblage de cartes postales illustrées par différents artistes) et la pochette me rappelle le premier maxi de DFAM (marrant). Rien que pour ça, les LUTINS PATATES DE L’ESPACE méritent que l’on s’intéresse à eux. (Hell Vice I Vicious) www.patateland.com

THE MOHAWK LODGE S/t CD

Passé l’aspect un peu trop Chris Martin-isant de la voix, on a affaire là à un putain de bon skeud. La bio cite Springsteen. Y’a de ça, et aussi pas mal de bon rock des années 90, de l’émo mid 90’s au grunge light (les POSIES) et l’indie à la PAVEMENT (tous les groupes d’aujourd’hui s’en réclament, mais genre pire encore que MY BLOODY VALENTINE, alors qu’à l’époque personne n’en avait rien à battre). Les morceaux qui rockent le font de façon collégiale (sans que ce soit chiant comme du ARCADE FIRE) et les ballades déchirantes se finissent en cavalcades épiques contre le mur du son. THE MOHAWK LODGE est le projet solo de Ryder, manager de Michael O’Connell aka CULTURE REJECT. Les amis de mes amis étant mes amis (parfois), ce disque devient donc par la force naturelle des choses un FAVORI. (White Whale) www.myspace.com/mohawklodge

MY AWESOME MIXTAPE How Could A Village Turn Into A Town ? CD

Qu’on n’aime pas les Italiens parce que ce sont de sales beaufs arriérés, soit. Tous ceux que j’ai eu l’insigne honneur de rencontrer à l’Emile Vache ont été adorables, très civilisés et éminemment chaleureux. Ouep, tous sans exception. C’est donc bien le Français le sale beauf arriéré perclus de préjugés. Ca, tu peux le constater tous les jours, que ce soit dans la rue ou sur les forums. Bref, tout ça pour dire que je n’attends rien de ce disque ni de ce groupe. Je trouve ça sympathique, sans plus. Rock moderne sautillant, pont réjouissant entre électronique organique, indie gentiment barré et tropicalisme new generation. En revanche, je suis sûr qu’en live ça défonce tout. Ils sont d’ailleurs réputés pour ça. Cette réputation, et le fait d’être Italien, ça m’a convaincu de les faire jouer. Wait & see, c’est le 2 avril à l’Emile. (42) www.myspace.com/wearemyawesomemixtape

OCTOBERMAN Fortresses CD

Encore une bien belle pièce en provenance de l’écurie White Whale (HANDSOME FURS, CULTURE REJECT, Eamon McGrath). De la folk délicatement composée et jouée avec une sensibilité rock à fleur de peau (I Know A Nurse, Temptation Is A Bloody Mess). Rien de profondément transcendant (je veux dire, il n’y a qu’un seul CULTURE REJECT sur cette planète, et personne n’arrivera jamais à sa cheville) mais une bonne grosse poignée de chansons qui s’écoutent sans déplaisir. Textes tongue-in-cheek que j’apprécie particulièrement (The Backlash, Trapped In A New Scene). Pis la pochette est classe. Franchement, c’est mieux que n’importe quel SPARKLEHORSE (désolé si cette phrase froisse la sensibilité des gardiens du temple). (White Whale) http://whitewhale.ca

PEAU Première Mue CD

Putain, c’est peau. Perrine te caresse de sa voix suave le long de onze titres relaxants et délicatement mis en son. La jeune demoiselle reprend à son compte les préceptes popularisés par Camille et Anaïs pour l’adapter à sa sauce trip pop électro (Kyle). Le résultat impressionne, séduit, envoûte, que notre hôte sorte les guitares (Enola Gay) ou imite sans vergogne (mais avec goût) VERUCA SALT (sur Guerre Longue, qui ressemble quand même beaucoup à Fly). Les textes sont écrits en français et en anglais. Ils sont chantés avec un accent qui, pour une fois, joue en la faveur de son interprète. Ouep. Franchement, on sent le potentiel énorme, le truc prêt à sauter à la gueule du public (comme avec le premier Camille, en fait). Va pas falloir prendre le train en marche, faire preuve d’intelligence et d’opportunisme (le sens noble) et la faire jouer fissa à Metz. (Iris Music) www.myspace.com/peaumusic

POLLUTION Nasty DNA LP

Avec des membres d’UNEARTHLY TRANCE. Ca s’entend sur les parties les plus sourdes, lourdes et menaçantes. Pour le reste, on est en terrain connu et conquis. Mais le conduit commence à sérieusement être obstrué. Hardcore violent entre métal et bruit, tu connais la recette. CRIME DESIRE reste intouchable. POLLUTION se défend plutôt bien. Un début un peu mollasson (les deux premiers morceaux, trop classiques) mais une suite qui tient toutes ses promesses (dans le rouge, on entendrait presque un peu de KREATOR de la bonne époque), limite black parfois. Pas une révolution, ni un coup de cœur, juste un bon groupe de plus. C’est pas assez pour faire la différence, on est d’accord. (Feast Of Tentacles) www.myspace.com/pollutionpollutionpollution

RATAS DEL VATICANO Mocosos Pateticos LP

Siltbreeze nous fait le plaisir de rééditer ce disque initialement sorti en digital sur un label mexicain. ‘fin plaisir, je ne sais pas. Le groupe se veut une blague sous peyotl, leurs chansons sont donc au diapason. Effectivement, c’est très drôle quand t’as bu, tu bouges les meubles et tu pogotes genre c’est 1989 à nouveau. Mais une fois que t’as décuvé, c’est une autre histoire. (Siltbreeze) www.siltbreeze.com

REGULATIONS To Be Me

Ils auront mis le temps. Je suis pas particulièrement fan de REGULATIONS. Jamais trop compris l’engouement autour du groupe. Je suis pas plus con qu’un autre hein, j’écoute. Entre eux et MASSHYSTERI, y’a pas photo. Cependant, y’a du mieux sur ce nouvel album. Y’a des refrains qui tiennent la route et des morceaux qui prennent l’auditeur par les épaules pour le faire danser. Ca s’appelle un tube, et y’en a plusieurs sur le disque (par exemple, cinq sur la face A ; idem pour l’autre côté). Impressionnant. Ca s’appellerait normalement un favori, mais compte tenu du lourd passif de groupe emmerdant, je me retiens. Ce sera peut-être pour la prochaine fois. Ah oui, y’a un 7’ avec la grosse rondelle. Sympa. (Deranged) www.derangedrecords.com

THE SKULL DEFEKTS / THE SONS OF GOD Split

Enferme quelques psychopathes dans un local de repet, drogue les à mort, mets leur à disposition du matériel d’enregistrement, éteins la lumière et reviens dans une heure. Le résultat sera ce disque à écouter avec un sac plastique sur la tête. (Utech Records) www.utechrecords.com

SOFY MAJOR 5 Years Of Freaks CD

Doucement mais sûrement, SOFY MAJOR s’impose comme LE groupe de musique brutale en France (juste derrière KICKBACK, soit). C’est que les Endives Clermontoises ont pris de la bouteille de Single Malt depuis leur tout premier maxi suintant bon l’AKEPHAL des familles et le Kuschelrock nauséabond. Les gaziers mettent aujourd’hui la tarte à quiconque possède trois tatouages sur le bras et un t-shirt KYLESA trop moulant. Sans exception. Ca m’étonne d’ailleurs que Kongfuzi ne leur aie pas encore déroulé le tapis rouge. Oui c’est vrai, ils ne sont pas américains. Mais merde, plutôt que de faire tourner des groupes de troisième zone, vaudrait mieux prendre des risques et investir dans une valeur sûre bien eud’chez nous. Non ? Bon, je ne suis pas là pour faire du mauvais esprit et commenter des choix de programmation douteux (même si c’est bien drôle). Juste pour dire, ce disque bute forcément vu qu’il regroupe des compositions (boueuses) déjà sorties sur disques vinyles (nauséeux), dont les splits avec HER BREATH ON GLASS, ONE SECOND RIOT et leurs deux maxis 12’. La dernière salve est une jolie reprise de TANTRUM (jamais compris l’engouement autour de ce groupe, mais soit). Bon allez Kongfuzi, je sais que tu me lis (parfois), propose leur un deal. Parce que MOUTH OF THE ARCHITECT et DARK CASTLE, c’est quand même bien kikoo. (Irae) www.sofymajor.com

THE STALIN Sakhalin Smile

Vache de bon disque. Vache de bon groupe. Ex-TYPHUS (beurk) et futur GAUZE (miam). Entre les deux, c’est bien THE STALIN que je préfère. Punk expérimental (post ?) super intense et catchy, en avance sur son temps pour l’époque. Rien à redire, cette réédition tip top (livret et artwork qui butent) se suce jusqu’à la moelle. FAVORI. (Fan Club) www.burnoutzine.net

SYSTEMATIC DEATH Systema Six LP

Doivent avoir quoi, bien 45 piges ? C’est marrant, ça s’entend pas du tout. Mort systématique à chaque coup de caisse claire. Ca me rappelle à mort STRONG AS TEN. Hardcore rapide, juvénile, ultra furieux, qui ne s’arrête jamais. Je trouve les morceaux sur la disco plus intéressants. Me demande si ce retour en force se justifiait. Les nouveaux crusts vont me rétorquer que je ne connais rien. Ca mériterait un lynchage à coups de flexi. (Feral Ward) www.feralward.com

THE TATIANAS Verses & Verve Or The Lost Causes CD

Trio parisien qui fait de la brit pop moderne. Premier album super bien produit, avec de bons morceaux catchy, juste la durée qu’il faut, une jolie pochette et un titre incompréhensible. Mais pour je ne sais quelle raison, ça me laisse complètement froid. Y’a quelques réminiscences PULP bien vues noyées dans un océan de DIRTY PRETTY THINGS. Forcément, je préfère largement les premiers aux seconds. Cependant, je ne doute pas un seul instant de l’avenir radieux qu’il leur est offert sur un plateau (si la promo suit, s’entend). Je suis sûr que j’en serai raide dingue dans six mois. (Moby Dick) www.thetatianas.com

TYPHUS Insect Terrorist LP

Groupe pré-THE STALIN et GAUZE. Grosse bouse. (Fan Club) www.burnoutzine.net

VIDEOVILLE S/t CD

Surprenant petit six titres en provenance de la belle province. VIDEOVILLE est un trio instrumental (pas de chant lead, juste quelques chœurs). Basse, batterie, guitare et effets. On pense à tout et à rien en écoutant leurs morceaux, à SONIC YOUTH et SEBADOH, à I LOVE YOU BUT I’VE CHOSEN DARKNESS et aux CHAMELEONS, au minimalisme de JOY DIVISION et à la saignée bruitiste de SHELLAC. Très bel artwork sérigraphié. Manque juste les textes, dommage. Hin hin c’était pour voir si tu suivais. (L’œil Du Tigre) www.loeildutigre.com

NATE YOUNG Regression CD

A ne pas confondre avec Neil Young. Ce serait con, quand même. Remarque, en plus d’être con effectivement, ce serait aussi plutôt drôle. Bon, en même temps, c’est le type de WOLF EYES en solo… Hop, plus besoin de dire quoi que ce soit, je viens d’écrire LE truc qu’il fallait. (Ideal) www.wolfeyes.net

YRSEL Requiem For The 3 Kharites CD

Réunion au sommet de deux monstruosités musicales. A ma droite, CJ Larsgarden, connu pour son terrorisme sonore au sein d’ONDO et ses écritures folk éthérées sous l’identité A PERFECT FRIEND. A ma gauche, Julien Louvet, l’humain derrière le bouc noir (THE AUSTRASIAN GOAT). Ils ne se sont jamais physiquement rencontrés, pourtant l’impression de les voir composer ce disque mystique dans la même pièce est palpable. L’alchimie des grands disques. Trois mouvements bruitistes et progressifs pour plus de cinquante minutes de musique appelant à la trance du corps et de l’esprit. Bouillonnement d’idées et de fréquences terriblement angoissantes (The Last Visions Of Aglaea), ritualisme Lovecraftien évoluant en apothéose brutale (The Tears Of Euphrosyne) et ascétisme confinant au minimalisme Bis italien le plus austère (Thaleia’s Neurasthenia). Bande originale du film qui n’existe que dans leurs têtes, ce premier album fait véritablement froid dans le dos. (Aurora Borealis) www.aurora-b.com

WHITE SHIT Sculpted Beef 12’

Fais péter le CV. Andy Coronado (WRANGLER BRUTES, MONORCHID), Jared Warren et Coady Willis (BIG BUSINESS) + un type qui s’appelle Tétons. Ca va, j’ai vu plus pouilleux dans le genre. La zik tape dans le hardcore bruitiste et bruyant, rappelle forcément un mélange adroit des autres groupes de nos illustres musiciens, part parfois chasser sur le terrain de Parts Unknown et No Way. L’artwork est particulièrement laid et fendard. Bon, c’est un disque Post Present Medium, ça sent l’arty hype à plein nez (même si je doute que WHITE SHIT connaisse le même succès que WAVVES, BEST COAST ou LIARS). M’en fous, j’aime bien. (Post Present Medium) www.postpresentmedium.com

ZOSCH ! S/t 7’

Dernier 7’ en date. Quatre morceaux moins furax que les bombes présentes sur le LP. Les deux chants fonctionnent à merveille. Ca flotte toujours à la batterie mais c’est vraiment pas gênant. Bon, sûr que si ça filait droit, ce serait juste ultra carton. Cependant, j’aime ce côté un peu fragile. Ca fait tout le charme de ces jeunes Teutons. Zubroter est un bon gros tube. J’aime. (Kids In Misery/Spastic Fantastic/Asymmetrie/Aggressive Plankton) www.myspace.com/zoschgrrrls

5 commentaires:

Esteban a dit…

Des avis à l'emporte pièce, des "moi je fais mieux que les autres, et puis je cède pas aux hype je suis au dessus de ça", toujours un plaisir à lire un type qui n'est pas un "pretentious asshole".

Parfait, continue.

buddy satan a dit…

Je suis un "pretentious asshole" comme les autres.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
buddy satan a dit…

Hé les mecs, pas de pub sur le blog, ok ?

Macho))) a dit…

OK!