mardi 4 novembre 2008

#23

YÖ !

De retour de tournée et plus à la bourre que jamais ! Pour un maniaque de la ponctualité, un obsédé du temps qui passe, ça le fait pas des masses. Mais bon, je fais ce que je peux... J'ai déjà une pile de disques en retard à chroniquer pour janvier, ça tombe bien, j'ai plus d'argent pour m'en acheter des neufs ! Si ça te branche de faire un don, n'hésite surtout pas à m'envoyer du son à l'adresse suivante :

Il me reste encore un mois à tirer aux archives d'ArcelorMittal avant de profiter de mon temps libre pour bosser sur le numéro 4 de 6 MOIS AUX CHIOTTES. Hier, mes futures ex-chefs m'ont puni parce qu'elles se sont rendues compte que j'avais abusé de leur confiance durant mes deux années et demie passées en leur compagnie. "A partir de maintenant tu ne touches plus un seul ordinateur du service ! Fini Internet, les messageries et le téléchargement !" Pauvres connes... On arrête pas un nerd qui a décidé de rien branler comme ça ! Je suis d'ailleurs en train de préparer mon départ, ça risque de chier bien comme il faut... Mais ceci est une autre histoire à lire dans le prochain épisode de CLICHé.

Merci à Fabio pour ce surnom de Noir Fluo, il me va à ravir !

Have fun reading that shit.

Buddy Satan Noir Fluo.


ABYSSE Le Vide Est Forme CD-R

J’ai plus trop de références en métal moderne. Soit j’écoute des vieux trucs, soit j’écoute des nouveaux trucs qui sonnent vieux. MESHUGGAH, je t’en parle même pas. ABYSSE, par contre, c’est pour maintenant tout de suite. Deux titres sur ce disque dans une veine métallique progressive et instrumentale, où les tempos sont posés, les solos appropriés et où tu comprends tout ce qu’il s’y passe. Les types prennent le temps de développer des motifs mélodiques intéressants (notamment sur le second morceau). Et ça j’aime bien. Pas comme MESHUGGAH. (DIY) www.myspace.com/abyssegroupe

LA BESTIOLE B Comme… CD

J’avais beaucoup aimé leur précédent maxi. Passée la bonne surprise, ce nouvel opus me déçoit quelque peu. Ca joue sur les terres d’un rock français un peu suranné (certains riffs sont d’un classicisme absolu) tout en faisant parfois preuve d’une mélancolie mélodique qui fait mouche (Caméléon est un bijou). Malheureusement, trop de morceaux posés et trop de guitares électroacoustiques font que je lâche vite l’affaire. Ca me fait même vite fait penser à une version sage des RITA MITSOUKO, et j’aime pas trop cette comparaison. C’est dommage, j’aurais vraiment aimé être plus emballé. (DIY) www.la-bestiole.com

BLOOD CEREMONY S/t CD

Putain on dirait vraiment COVEN avec un son 2008, des riffs trademark BLACK SABBATH et un flutiau à la JETHRO TULL. Le genre de zik qui te donne envie de danser cul-nu dans ton jardin avec un bonnet rouge sur la tête. T’as pas l’air con, tiens. Les pisse-froids qui trouvent ce groupe banal sont des CONS. (Rise Above) www.myspace.com/bloodceremony

CAFETERIA DANCE FEVER Heck On Earth LP

Sacré bordel, ce groupe. Deux frangins férus de rock’n’roll associés à une furie qui ne tient pas en place derrière sa batterie et un guitariste/chanteur autiste (qui compose d’ailleurs tous les morceaux de l’album). Ca ne ressemble franchement à rien de connu et au croisement de tout ce que la Terre peut compter de formations pop barrée à 15000 lieux sous la mer. Entre DEERHOOF, SONIC YOUTH et les SHAGGS, on va dire. Chants faux, larsens dans tous les coins, mélodies bancales, bref tout ce qu’il faut pour bien te faire mal aux oreilles. Pars pas en hurlant, y’a aussi des « tubes » (Pig Sty, Robot Bird). L’artwork est signé Cain (le gentil weirdo au micro) et il fait terriblement PEUR. (Hovercraft) www.hovercraftpdx.com

DEFEATER Travels CD

Bon disque de hardcore moderne qui a parfois tendance à se perdre dans les méandres de la mélodie banale limite progressive. Les types y gagneraient à aller droit au but au lieu de se la jouer VERSE (dont le dernier album se nomme Aggression ; je le rappelle car ça me fait toujours hurler de rire). Mais non, le batteur veut quand même en foutre partout (on a compris que t’arrivait à faire des flaps et des roulements mec, c’est bon) et les guitaristes se regardent jouer. Malgré cela, je trouve ce disque plus attachant que bien d’autres œuvres dans le même genre (lol VERSE et son dernier album, Aggression lol), distillant des idées de génie (y’a quand même des riffs mortels ainsi que des passages qui tabassent grave) et commettant des erreurs grossières avec la même passion. Bon, c’est pas encore demain que BLACKLISTED sera emmerdé par les groupes de seconde zone mais sait-on jamais, DEFEATER pourrait surprendre avec son prochain album. (Topshelf) www.myspace.com/defeater

EIGHT LEGS Searching For The Simple Life LP

Un groupe qui s’abrite derrière les culs de Carl Barat et Eddie Argos. Un groupe qui vient de Londres et qui sonne on ne peut plus anglais. Un groupe qui n’apporte strictement rien de nouveau sur la table des négociations, si ce n’est une poignée de pop songs efficaces et mélodiques, entre le meilleur des LIBS (Freaking Out The Neighbour, Simple Life) et un ART BRUT qui aurait trop écouté les RAKES (Pass The Bucket). Un groupe sans prétention dont j’aurai oublié l’existence dans six mois mais qui me le fait bien à l’heure où j’écris ces lignes. (Weekender) www.myspace.com/eightlegs

EINNA Les Angoisses d’Arcadie CD

J’aime vraiment pas le son de batterie. Tout étouffé, manquant cruellement de puissance. Le gazier derrière son kit a pas l’air d’être un manche en plus, il joue bien et sait emmener le reste du groupe dans le déluge. Y’a aussi de très bons riffs mélodiques, des arpèges qui s’entremêlent pour former de véritables pièces guitaristiques épiques. Mais dans l’ensemble j’ai du mal à apprécier ces cinq titres à leur juste valeur. Leur hardcore chaotique est vraiment pas mauvais pourtant, se situant aux confluences de BURNT BY THE SUN et KISS IT GOODBYE (je vois large), avec une pincée d’influences Lyonnaises qui le font bien (CELESTE). Peut-être que le problème vient de moi, en fait. Peut-être que mes oreilles se fatiguent. Peut-être que j’ai juste envie d’écouter autre chose à l’orée de mes trente piges et que ce genre de musique ne m’excite plus autant qu’il y a dix ans (je pourrais en dire de même du screamo et de l’emo). Et peut-être que c’est pas si grave, au final. (Communication Is Not Words/Swarm Of Nails) www.myspace.com/einnarock

EVERGREEN TERRASSE La Question Des Murs CD-R

Quatre titres de pop électronique. Très joli disque. Le chant rappelle celui de Keke BLOC PARTY alors que les mélodies m’évoquent de vieux groupes d’emo pop des 90’s. Faudrait juste peut-être penser à remplacer la boîte à rythmes par un vrai batteur car l’ensemble manque cruellement de chaleur. Et y’a un bon truc à développer avec l’emploi de l’accordéon (instrument trop vite catalogué comme ringard dans notre communauté de geeks obsédés par le bon goût). Bref, je suis pas totalement convaincu mais j’attends la suite de pied ferme. (Suntorii) www.evergreenterrasse.com

EXTREM CHEROKEE Cocktail Cobra CD

Ultime missile pour le quatuor Rouennais. Eux vont me manquer, c’est certain. Leur mixture de powerviolence, de thrash, de métal et de hard-rock joué avec un humour bien sérieux me l’a toujours fait. C’est con d’arrêter maintenant. J’aurai au moins eu la chance de partager un concert avec eux. Chanteur tête à claque, guitariste virtuose et section rythmique de plomb. Me suis pris une grosse baffe. Bon sinon les titres sont toujours aussi évocateurs (Marduk Ellington, Whale Of Death, Planet Metal… merde ça me donne envie de reformer LAURENT BOYAU rien que pour en écrire des pareils), le son est maousse, l’exécution impressionnante et le plaisir de courte durée (un petit qu’art d’heure). A télécharger au plus vite sur leur Scheissespace. (DIY) www.myspace.com/extremecherokee

FOOTNAIL SUCKERS Angel Of Dance CD

J’aime beaucoup leur nom. Six titres de punk mélodique et violent qui me rappellent GUERILLA POUBELLE (au pire) et QUEERFISH (au mieux), avec un petit quelque chose du 666 Motor Inn des SATANIC SURFERS. Belle énergie déployée. Leur disque est pas chiant, même si ça me passionne pas plus que ça. Le métal du morceau titre (leur meilleur, celui qui synthétise à la perfection leurs influences) me cause bien. L’artwork est phénoménalement moche. Je comprends pas, là. Peut-être qu’ils ont pas osé dire à leur pote que c’était laid. Ok y’a Bob l’Eponge, mais ça ne justifie pas tout le reste. (Craze) www.myspace.com/footnailsuckershxc

FUCKED UP The Chemistry Of Common Life CD

Les Canadiens persistent et signent. Le monde est aujourd’hui à leurs pieds. Les magazines se branlent sur leurs ganaches. Tous les tocards trentenaires fans de doom, d’electro et de folk sont en admiration devant leur talent. Leur punk ressemble à du rock progressif. Wouah. Attends, je vais mettre mes lunettes pour relire. Leur punk ressemble à du rock progressif. Wouah. Le tocard trentenaire est pas loin de se faire dessus. Sur tous les forums il va désormais prétendre traquer la discographie complète de son nouveau groupe préféré sur Ebay (bonne chance mon pote) alors qu’en fait il va juste tout télécharger sur Soulseek (mais c’est un con, faut pas l’oublier). A part ça, ce disque est moins transcendant et immédiat qu’Hidden World (je parle même pas des maxis, le temps où ce groupe était valable est révolu). Tourne trop souvent autour du pot au lieu d’aller à l’essentiel. Les passages synthétiques sont indigestes. Quelques morceaux de bravoure, cependant (Son The Father, Black Albino Bones). Un joli gâchis. (Matador) lookingforgold.blogspot.com

GABLE Seven Guitars With A Cloud Of Milk CD

Ca sent le buzz autour de GABLE. Et je comprends que ça le fasse flipper. Victoire d’un tremplin CQFD, et les vautours de rappliquer. Bande de connards. GABLE fait ce que le journaliste branché appelle de l’antifolk (de l’anti Dylan, si tu préfères). Genre oh combien fourre-tout et terme pratique quand tu veux faire le kéké pour impressionner tes lecteurs. En gros, une idée = un morceau. Chez GABLE, un morceau = deux à trois idées, au moins. Ses titres sont imprévisibles, bricolés, fignolés avec amour pour certains, crachés à la figure pour d’autres. Ecoute. C’est limpide. C’est clair. Mathieu a du talent. Faudrait être sourd pour affirmer le contraire. A présent je ferme ma bouche. Car son disque se passe de commentaires. (Loaf) www.myspace.com/gableacute

ALBERT HAMMOND JR Como Te Llama ? DoLP

J’éprouve de l’affection pour le petit gratteux frisé des STROKES. C’est vrai, c’est plutôt dur de porter l’héritage de son visionnaire de père sur les épaules. Je plaisante. Ce second opus me le fait moins que le précédent. La faute à ces morceaux indigestes mous du genou et dégoulinants de mauvaises idées Lou Reediennes et Bowiesques. Beurk. Par contre, lorsque l’Albert daigne s’exciter un tant soit peu sur sa six cordes, il nous offre de si jolies pépites (In My Room, par exemple) qu’il devient difficile de ne pas craquer. Jusqu’au moment où je me mets à taper machinalement avec mes doigts sur le bord du bureau. Tou ka toutou ka, c’est l’heure d’écouter MOB 47 (Chute de merde à part, mieux vaut se (re)pencher sur son premier album). (Rough Trade) www.alberthammondjr.com

HANGIN’ OUT In Common Solitudes CD

Je suis aussi largué en punk mélodique de maintenant qu’en métal moderne. Je me suis arrêté au Unleashed de TEN FOOT POLE et à celui de STRUNG OUT au titre compliqué. Bon ok, j’ai aussi acheté la Short Music For Short People qui, pour moi, représentait le truc définitif en la matière. Tu me diras, j’aurais peut-être dû jamais commencer, et je te dirai que t’as peut-être pas tort. Malgré un artwork abominable, HANGIN’ OUT est un groupe qui sonne à mes oreilles comme totalement sympathique. Mid-tempo tout du long, refrains évidents, textes de révoltés à roulettes. Point fort du groupe : sa voix. Très expressive, touchante, toujours au bord de la cassure. Avec un organe pareil, faut absolument qu’il fasse de la new new wave. (Craze) www.crazerecords.com

HEY LOVER Piranha 7’

They’ll fuckin eat you. Nouveau 7’ spécialement confectionné pour leur dernière tournée européenne. Le duo diabolique te masse la gueule à grands coups de pop déglinguée et de punk sucré. Juste imparable. Bon apetizer avant un second album qui s’annonce monumental (et que je ne devrais pas tarder à recevoir dans les prochains jours). Pour l’anecdote, ils ont fait leur premier concert le jour de leur mariage. Merde, je les aime ces gens. (Hovercraft) www.myspace.com/heylovermusic

JEX THOTH S/t CD

La même que BLOOD CEREMONY en plus roots aka toujours cette lourde influence COVEN (un chant féminin presque à l’identique) avec en plus ce petit côté vieillot/moderne (je m’y perds) à la DEAD MEADOW du premier album. Psyché dans les règles de l’art. Juste superbe. Les pisse-froids qui trouvent ce groupe banal sont des ABRUTIS. FAVORI. (I Hate) www.ihate.se

KAZAN / AFTER TASTE Split CD

Deux formations dijonnaises besogneuses et discrètes se réunissent le temps d’un disque. Ce sont des copains qui le sortent alors j’écoute. Post hardcore maousse du côté d’AFTER TASTE. Z’ont bien changé depuis la démo sortie il y a quelques lunes de ça. On oublie HELMET, aujourd’hui ça joue clairement sur le terrain de DAITRO, MIHAI EDRISCH et consorts. Travail sonore d’orfèvre, je regrette juste des pièces un peu trop longue pour totalement capter mon attention. Les KAZAN développent une approche plus métal de la chose tout en restant accro à la mélodie qui le fait bien. Ca double de partout, ça beugle avec les veines qui ressortent, ça fait aussi quelques pains pas trop dérangeants, et dans l’ensemble ça me passionne un peu moins que leurs collègues. Ils passent souvent à Metz et je ne suis jamais allé les voir. Honte sur moi. (Radical Dreamers/Dreams Come True/Orchid Scent) dreamscometrue.over-blog.net

JESSICA LEA MAYFIELD With Blasphemy So Heartfelt CD

Découvert la petite par hasard. Commandé son disque dans le foulée. Pris une grosse tarte dans la gueule. Si tu te retrouves dans les cordes de guitare de l’univers d’Hope Sandoval (en solo ou avec MAZZY STAR), ce disque va t’envoyer direct à la droite de la créatrice en chef. Il s’écoute religieusement, sans résistance, le sourire jusqu’aux oreilles et la larme à l’œil. Si les morceaux de bravoure sont nombreux, je retiendrai surtout le tristoune I Can’t Lie To You (le tube du disque), le crépusculaire Greater Heights (pour regarder le soleil se lever aux côtés de tes amis morts) et le très Heather Nova Bible Days. Dans tous les cas, plus j’écoute cet album, plus je deviens accro. Et dire que la belle n’a même pas vingt piges. Putain. Putain de FAVORI, ouais. (Polymer Sounds) www.myspace.com/jlmayfield

MEL TEAM PLUGS Be Poor & Die CD

Y’a un petit côté KID DYNAMITE pas dégueu dans leur son. Une touche de rock’n’roll qui le fait bien aussi. Dans le même genre (ou presque), ils fument sans aucun problème les TWISTED MINDS et compagnie. Merci les mecs ! Les tempos bastonnent sans relâche et dans l’ensemble je crois que c’est un très bon disque. J’en suis même certain. (Chanmax) www.chanmaxrecords.com

MORKOBOT Morto CD

Ca ressemble à une bonne grosse impro. Un long morceau de quarante minutes découpé en trois mouvements bien distincts. Première partie, round d’observation, ça part un peu dans tous les sens au début (mur du son, cymbales fracassées) pour se calmer par la suite. Seconde partie, MORKOBOT révèle son véritable visage : un groupe de doom instrumental à deux basses. Ca manque un peu de variété dans les sonorités (ça fuzze à donf dans les aigus pendant dix minutes, super). Je préfère la fin de l’acte, plus bruitiste. Troisième partie, je commence à rentrer dans leur délire. Pas de surprise, on retrouve les ingrédients précédemment développés mais vachement mieux maîtrisés (larsens, batterie qui s’emballe). Pas loin de l’industriel barbare. Joli final bruitiste. Bon disque à écouter au coin du feu, pour regarder ses amis partir en fumée. (Supernatural Cat) www.supernaturalcat.com

MORNE Demo 2008 CD

Z’ont bien choisi leur nom, ceux-là. Ok, le line-up fait rêver les gens qui ont découverts ces groupes y’a six mois (ex-FILTH OF MANKIND, GRIEF et DISRUPT) mais la musique ne ferait même pas bander un crust bourré au Todos Es de Luzy. Enfin si, peut-être. Ces gens-là écoutent vraiment n’importe quoi. Entre UK Crust et salooneries toujours à la mode aujourd’hui, ces sept titres ne me passionnent guère (malgré deux-trois riffs redoutables) et s’étirent en longueur jusqu’à l’abstraction (neuf minutes pour Sorrow). A ce prix-là, je préfère encore écouter un mix de Carl Cox. Ou me remettre le Final Chapter des Polonais. (DIY) www.myspace.com/mornecrust

MUTATORS Secret Life LP

Une Bohumilerie, comme on dit par chez nous. Je les avais découvert par le biais de leur split avec SHEARING PINX (comme un con j’avais confondu les deux groupes, merci Pavel). Lo-fi noise punk déglinguée. No-wave, forcément. J’aime bien le son de Fender légèrement saturé, ça me rappelle celui de DR GEO quand il fait du bruit. Pis la chanteuse semble bien possédée, genre Kathleen Hannah sous l’emprise de Pazuzu. Treize plages répétitives mais pas chiantes pour un bon disque de sauvage qui devrait plaire aux Darty Punks de Metz(Nominal) www.recordsnominal.com

THE NIGHT CRASH S/t LP

Avec Leigh, le merveilleux batteur des SCUL HAZZARDS. Duo d’impro emo noise metal bruyant, dansant, chaotique et décomplexé. Tout ça en même temps. Enregistrés à l’arrache, les quatre morceaux font preuve d’une patate assez phénoménale. Le gratteux est pas un manche. Bon c’est pas joué à la perfection mais ça on s’en fout. Les types se sont faits plaisir et c’est le principal. J’aime particulièrement la dernière pièce et son introduction 90’s emo progressive. (Tenzenmen/Appliance & Cars) www.tenzenmen.com

ONE SECOND RIOT S/t CD

L’artwork (signé par la petite Marion d’OVERMARS) me remplit de bonheur. Du noir, du blanc, de la beauté. Par contre, l’intérieur est très moche. Musicalement, le duo Lyonnais ne cesse de progresser. Ce premier album dépasse en effet les espérances qu’ils avaient su faire naître en moi par le biais de leurs splits avec NEPTUNE et SOFY MAJOR. Leur noise minimaliste a étrangement gagné en grain, en puissance et en massivité ce qu’elle a perdu en folie furieuse. Les nouveaux morceaux prennent le temps de s’imbriquer les uns dans les autres pour construire un univers où tout n’est que frissons d’effroi (ces cris inhumains) et température en baisse constante (la basse, le travail sonore saisissant sur la batterie), jusqu’à un final qui met sur les genoux tellement il fait froid dans le dos. Difficile de sortir un titre du lot tant le tout se doit d’être écouté dans la continuité chronologique. Chapeau bas, les mecs. (Music Fear Satan) www.musicfearsatan.com

KATY PERRY One Of The Boys CD

Prends garde à toi PINK ! La relève de la pop sucrée faussement subversive pour adolescents rebelles est assurée en la personne de la jeune Katy qui sort là un premier album presque parfait. Les tubes s’enchaînent à une vitesse folle (One Of The Boys, I Kissed A Girl, Waking Up In Vegas = pas entendu une ouverture aussi mortelle depuis le dernier Vanessa Carlton), les ballades mielleuses de rigueur se fondent parfaitement dans le décor, y’a juste cette horrible faute de goût qu’est Hot’N’Cold qui, en milieu de parcours et malgré un gros refrain, gâche un peu la fête. Sinon, la petite a une voix légèrement éraillée qui se révèle parfaitement séduisante et jamais irritante (ce qui n’est pas le cas de la plupart de ses concurrentes), surtout après une centaine d’écoutes. C’est important. Faut voir maintenant combien de temps elle va durer. En tout cas, je lui souhaite le même parcours que la frangine Simpson dont je cause plus loin. Pour la petite histoire, elle a déjà joué au Vans Warped Tour. Pan dans les dents, les punks ! (Capitol) www.katyperry.com

PUTIFERIO AteAteAte CD

Putain, on dirait DIE PRINCESS DIE. Je sais pas si ces Italiens sont aussi intenses que les Ricains en live, en tout cas sur disque la ressemblance est parfois frappante. Et ça me dérange pas du tout, à dire vrai. Je préfère ce genre de clones aux tâcherons qui copient MODERN LIFE IS WAR, FRANZ FERDINAND ou les ADOLESCENTS. Pis ferme ta gueule Flo, parle même pas de clones, les PUTIFERIO ont leur personnalité propre. Une propension à partir dans le nawak et l’improvisation décalée qui touche au sublime. Un sens de la mélodie qui confine à la mélancolie de cercueil. Des idées folles, comme sur ce Putiferio Goes To War, pièce maîtresse de treize minutes complètement folle. Bowie, TRICKY, KORN et THE FLYING LUTTENBACHERS dans une lutte sans merci pour te défoncer les oreilles à coups de hachoir. Danse sur du verre pilé, eux s’occuperont de te lécher les plaies une fois que tu seras tombé dans les pommes. « On demande AM THAWN à la caisse numéro 666 pour faire un split avec ces quatre malades ». (Robot Radio) www.myspace.com/putiferio

ROYBOT There Is No Disko CD

ROYBOT est un bon groupe. There Is No Disko est un bon disque. Très allemand (riffs, tempos, chant, je vais pas te la refaire quinze fois non plus, j’ai un truc avec les groupes allemands, je sais les reconnaître dès les premières notes, et même quand ceux-ci chantent dans un anglais parfait, j’y peux rien, ça me fait ça depuis que j’ai écouté MAGGAT pour la première fois). Normal, ces jeunes gens habitent à Mainz. Indie rock mâtiné d’electro décadente et de sonorités très POP CORN dans l’esprit. Vocalises mixtes, riffs qui restent en tête, on s’en fout si on rate un roulement vu qu’on est pas là pour trop se prendre la tête. C’est cool, j’aime bien cette attitude. C’est frais et ça fait du bien, un groupe dénué d’ambitions carriéristes. (DIY) www.roybot.de

RQTN We Were… We Are CD

Je vais arrêter de radoter (non, je ne le répèterai pas) et plutôt essayer de parler de ce disque. C’est du post-rock. Voilà. Le mot est lâché. J’aime pas le post-rock. Merde. En fait, ce cinq titres de RQTN me donne à remettre en question tous mes a priori par rapport à ce style de musique. Si je regarde ma discothèque, j’ai une paire de disques de post-rock que j’apprécie. Il y a même des groupes que je respecte énormément. En plus, depuis que je chronique régulièrement de la musique en ces pages, je me rends compte que je n’ai jamais vraiment bâcher un skeud de post-rock en disant que c’était de la merde. Bref, je suis enfermé dans mon rôle (cette phrase fera probablement plaisir à certains guignols de forums). Bref, à l’écoute de ce disque, je suis obligé d’avouer que c’est bien. J’en suis pas fana au point de l’écouter quinze fois dans la journée mais je lui reconnais des qualités intrinsèques : sens de la mélodie aux petits oignons, arrangements soignés et maîtrise des ambiances qui montent et qui descendent. Le gars Mathieu a bien bossé ses gammes. Maintenant, s’il pouvait composer des titres de 3.30 minutes avec couplets et refrains, j’en serais encore plus fondu. (Swarm Of Nails) www.swarmofnails.com

SERPENTCULT Weight Of Light CD

Sludge doom (pléonasme) à chant féminin, ma marotte du moment. Content de pouvoir enfin écouter autre chose que des vieux groupes de psyché obscurs. Je suis amoureux des formations à voix de fifilles. Pendant un moment, je n’ai acheté que ça, et ce dans tous les styles possibles et imaginables. Aujourd’hui encore, à choisir, je me tourne plus volontiers vers WALLS OF JERICHO que TERROR, ou SERPENTCULT en lieu et place d’EYEHATEGOD dans le cas présent. Allez-y, tirez moi dessus, je suis prêt à recevoir vos balles. Y’a des gens de THEE PLAGUE OF GENTLEMEN dans le merdier, pour info. (Rise Above) www.myspace.com/serpentcult

ASHLEE SIMPSON Bittersweet World CD

Troisième album pour la sœur de Jessica. Comme les deux précédents, celui-ci est passé complètement inaperçu à sa sortie en Europe. Merde, la jolie brune mériterait pourtant une reconnaissance internationale. Non, au lieu de ça elle reste cantonnée aux talk-shows du matin et aux Kids Choice Awards. Dommage. J’apprécie ce qu’elle fait depuis le début. Faut pas que je le crie trop fort sur les toits cependant, la pop adolescente c’est pas un truc qu’on approuve dans les milieux autorisés. Bande de pisse-froids, vous feriez mieux d’y jeter une oreille attentive, tant ce Bittersweet World regorge de tubes insensés qui se révèlent impossibles à oublier au bout de trois écoutes. Merde, ces refrains, quoi… J’aime le fait que la guitare soit devenu un élément omniprésent dans la construction de ses chansons (et cela même sur les titres plus Timbalandesques) et je fonds toujours comme un chocolat au soleil dès que j’entends résonner sa voix pleine de whisky. Point noir : un Little Miss Obsessive honteux qui évoque le pire de Britney Spears et Stacie Orrico réunies (et faut y aller pour se rabaisser jusqu’à ce niveau). Mais comme je suis gentil, je le lui pardonne volontiers. Voilà, maintenant tu peux me lapider. FAVORI. (Geffen) www.ashleesimpsonmusic.com

SISTERHOOD ISSUE Démo CD-R

Hardcore punk au féminin. Trois nanas qui jouent quatre morceaux simples et mélodiques sans se la péter. Je suis pas plus emballé que ça. A mon avis, avec du travail (la batterie est molle, les riffs sont pas mémorables) et de nouvelles influences y’a moyen que ça donne un truc carrément carton. C’est tout le bien que je leur souhaite. (Chabane’s) www.myspace.com/sisterhoodissue

SOCIALCIDE Unapproachable LP

Douze morceaux, douze minutes. Pourquoi faire dans le superflu ? 1982 in 2008, leur hardcore découenné rappelle Boston (GOVERNMENT ISSUE, JERRY’S KIDS, NEGATIVE FX) avec une pointe de modernisme (ouais enfin c’est vite dit) à la GOVERNMENT WARNING. Y’a pas à dire, c’est putain d’efficace et le son est fidèle au matériau d’origine. Si je les avais découvert à treize ans sur une compile Lost & Found, je crois que je n’y aurais vu que du feu. Bref, un très bon disque de H.A.R.D.C.O.R.E. (Even Worse/Kangaroo) www.geocities.com/evenworserecords

THE VIRGINS S/t CD

Elvis Costello s’est mis à la dance music. Incroyable. Incroyable comme ce chanteur me rappelle le petit à lunettes. Parfois sa voix me fait aussi penser à Chris Martin et là c’est pas cool. Mais c’est rare. Bref. Sérieux, si tu dois choisir une merde parmi le wagon de bouses sorties durant l’été 2008 (LATE OF THE PIER, METRONOMY, THE CAZALS, bref suffit de lire Tsugi pour savoir), je te conseille humblement ce petit chef d’œuvre instantané des VIRGINS, funky en diable (les STROKES avec le bassiste d’INDEEP), tubesque (tout l’album), 80’s (les synthés qui dégoulinent) et sincère dans leur quête du succès. Si t’as touché le fond avec MGMT, vlà enfin une chance de te ressaisir. (Atlantic) www.thevirgins.net

FRANCOIS VIROT Yes Or No CD

Si tu ne connais pas encore François, il te suffit simplement d’écouter les trente premières secondes de ce Yes Or No pour être conquis. Pour savoir qu’il a la classe. Pour en tomber follement amoureux. Petite voix, grand talent. Lorsqu’il se fait tard et que j’écoute son disque, seul dans mon bureau, dans le noir presque complet, c’est comme s’il était à côté de moi. J’entends les cordes taper le bois de sa guitare, j’entends les fausses notes, je tape dans mes mains en rythme, sans m’en rendre compte. Sa folk dépouillée est résolument pop (les arrangements vocaux sont imparables) et c’est ce que j’aime surtout chez lui. Reprise d’un morceau de Billie Holiday, comme ça, parce qu’en plus de toutes ses autres qualités le gazier a aussi du goût. Ben merde. Hâte de le revoir par chez nous en février. (Clapping Music) www.clappingmusic.com

WOLVES IN THE THRONE ROOM Two Hunters CD

Dia Artio, le premier morceau, donne clairement pas envie d’écouter le reste. Trop festif et mélodique. Pas assez AUSTRASIAN GOAT. Heureusement, les true grim ecowarriors se rattrapent par la suite. Leur black métal breaké aux amphétamines naturelles me donne envie de planter une hache en travers de la gueule à ma chef. Comme dans Friday The 13th. Et même lorsque le tempo s’apaise sur Cleansing, que les voix féminines font leur apparition, l’on reste à errer sur des terres calcinées par leurs riffs de guitare lance-flammes. Le feeling est limite industriel, comme sur la dernière pièce, morceau-somme qui résume bien l’univers des ces hippies. J’aime beaucoup. Ouais, faut vraiment pas se fier à l’intro doucereuse, donc. Bon, ce disque est sorti l’année dernière mais ce n’est pas une raison pour ne pas en causer vite fait. (Southern Lord) www.myspace.com/wolvesinthethroneroom

THE ZONNHAIDER’S CLUB Galao CD

Fou comme ce groupe allemand ressemble à IMMENSE. Une espèce d’électro organique post-quelque chose qui te donne envie de fermer les yeux pour apprécier le paysage mental qui s’offre à toi. Lorsque le train démarre et que les rythmiques s’emballent, on pense aussi bien à FOUR TET qu’à JEANS TEAM (mais pour ces derniers c’est vraiment moi qui délire). Les chants (masculin en avant, féminin en retrait), se complètent plutôt bien et sont très agréables à l’oreille. Malgré ses cinq titres et sa courte durée, la richesse de ce disque est assez confondante et révèle ses trésors sonores au fur et à mesure des écoutes. Cette phrase ne veut strictement rien dire mais on s’en branle. Il faut absolument que tu écoutes ce groupe. (Discorporate) www.discorporate-records.com

14 commentaires:

Nekro a dit…

le BLOOD CEREMONY est absolument CRUCIAL! ni plus, ni moins. j'm'en retourne danser cul-nu pour la peine!

buddy satan a dit…

Je suis content qu'on soit d'accord !

gulo gulo a dit…

le Jex Thoth risque d'être l'album de l'année

buddy satan a dit…

Il est en très bonne voie, Juj !

Guillaume a dit…

Je serai bien curieux de la connaitre , cette paire de disques de post-rock que tu apprécies.

buddy satan a dit…

De mémoire : les disques de Mélatonine, de La Diagonale Du Fou, de Slint, de Neurosis, d'Immense, de Tortoise, de Rockets Red Glare.

Ju a dit…

Et Stellardrive ? Non ? Même pas un peu ?

buddy satan a dit…

Non, pas ma came.

el gep a dit…

Yo, Buddy, ton six mois aux chiottes numéro 3 traîne dans les miennes de chiottes et je me disais: est-ce que tu prends les cassettes? Tu sais, les p'tits bidules mignons qui ont le son qui s'dégradent plus ou moins vite? Oui? Non? Bon, parce qu'on en a fait une mignonnette avec les Welldone DumboyZ et ça me ferait marrer de t'envoyer ça: du son live moisi, d'la répèt' égarée et des inédits de vieux pourris pour un résultat global forcément excellent. Sinon, t'es un menteur, Buddy: ton fanzine dure pas 6 mois, surtout quand tu restes longtemps dans l'cabinet comme moi. En deux semaines (et encore!) j'avais tout lu, raah, l'arnaque! C'est pas un zine pour les chieurs.

buddy satan a dit…

Haha ce zine est une arnaque, ça se lit sur la couverture même.

Je chronique tout mais là c'est un peu bouché. Tu peux m'envoyer ça début janvier, après les diarrhées de Noël, et je la chroniquerai pour février.

el gep a dit…

Bah je demandais ça parce que tout l'monde n'a pas forcément un lecteur cassette... OK, ça marche, je t'enverrai ça pour la nouvelle année de merde, suicide dans les prés gelés. A plus.

buddy satan a dit…

En plus si tu me l'envoies au moins t'es sûr que je vais la chroniquer.

el gep a dit…

De toutes façons, personne ne va l'acheter. Ah si, on en a vendu 2.

killed by video a dit…

GOVERNMENT ISSUE est un groupe de washington DC not boston quand même.......